My Shitty Brat

Chapitre 129 - Jeu d'équilibre assez humide.

Armés de nos téléphones, on était donc parti explorer les sous-bois durant quelques petites heures. Quand enfin, quasiment au beau milieu de la soirée, on trouva un magnifique paquet de cookies au chocolat, avec des petits pains et même quelques fruits bien emballés dans du tissu.

- J'ai trouvéééé !!! avait scandé Marco, alors qu'on s'était tous précipités vers lui afin de manger.

On avait partagé, et remplis nos gourdes à la fontaine d'eau heureusement potable, puis mangé en papotant, à la lueur d'un téléphone presque déchargé. Armin a tenu à faire un conseil de guerre qui est finalement parti en cacahuète, puisque on advint à la solution de noyer Jean dans la rivière pour économiser les vivres. Quoi que Sasha aurait été une meilleure option mais elle était trop adorable pour qu'on la sacrifie. Enfin bref, comment dire que l'autre a pas trop apprécié notre choix commun et a fait la gueule toute la soirée.
Quand on s'endormit, exténués, on se fit la promesse de ne jamais fléchir face à l'adversaire. Demain, on allait remporter la première épreuve présentée !

Ce furent les rayons de soleils et les appels de Reiner qui me réveillèrent.

- Eren ! Debout !

Je me levai, baillant de tout mon soûl, alors que les autres faisaient de même.

- Rassemblement !! cria une voix, alors qu'Auruo se mettait à sonner encore de sa stupide cloche.

En arrivant sur la place de pique-nique, je vis Livaï sortir de sa voiture, les cheveux tout ébouriffés et le visage ensommeillé.
Oh nan, j'avais terriblement envie de l'embrasser. C'était pas juste d'être aussi sexy dès le matin.

- Les profs ont dormis dans leurs bagnoles ? chuchota Jean, ne voulant sûrement pas se faire prendre par l'adulte au regard foudroyant.

- Apparemment, répondit Annie. Ça devait pas être hyper confort. Ils ont pas l'air tous de bonne humeur, enfin surtout lui, fit-elle en pointant mon amoureux.

- Hé ! je fis, il endure tout ça pour nous, alors vous vous calmez et respectez un peu votre prof.

Ils se figèrent, et Armin se claqua le front du plat de la main, changeant soudain de sujet.
On va faire genre que ce que j'ai dit était normal.

- La prochaine épreuve sera : un jeu d'équilibre assez humide !! s'enjailla l'adulte.

- Monsieur, intervint Jean, soit vous êtes vraiment une merde pour trouver les noms des épreuves, soit vous êtes juste un pervers malsain.

- Rahhh ! Attachez-le à l'arbre ! Les rouges, vous perdez un guerrier.

On hésitait entre rire ou pleurer, je vous jure.

- Et comme ça, tu lui dis rien à lui alors qu'il insulte le prof...? me souffla Annie. Enfin bref.. et elle me gratifia d'un clin d'œil assez explicite.

Je rougis doucement tandis que notre prof d'histoire nous expliquait vaillamment les règles de ce jeu à la con. Donc, il fallait faire un parcours, encore un, mais sur une plus longue distance. Je dirais entre cent et deux cent mètres, en portant sur la tête en équilibre une bouteille d'eau ouverte d'un litre et demi, seulement en la tenant avec des ficelles reliées au goulot.
Clair ? Pas du tout.
Mais on verra bien.

Marco s'avança, déterminé à battre Anaëlle à la première course. On devait remplir une bassine d'eau à l'arrivée, et l'équipe qui arriverait en première à 12 litres au total avait gagné. Pour y arriver du premier coup, il faudrait que personne ne renverse son récipient. Chose quasiment impossible...

Ils se placèrent, et on leur fourni une bouteille d'eau pleine chacun, qu'ils tinrent seulement grâce au deux fils tressé depuis le goulot. L'allée fut catastrophique pour les deux équipes, et au final, Marco ne réussit qu'à verser 5 décilitres, tandis qu'Anaëlle 8. Auruo nous cria les mesures depuis le bas de la pente, et on vit les concurrents remonter peu à peu. Je vous le dis, on était pas dans la merde. En plus j'avais trop faiiiiim...