Sento D'Ahméria

Prologue

«De nos sentiments naît souvent un chemin que jamais nous n'aurions pu imaginer»

 Année 923, dans un Pays nommé Ahméria se trouvaient plusieurs Royaumes. Chaque Royaume était puissant, et convoitait les terres des autres afin d'unifier le pays en un unique empire, puissant, riche, et, prospère.

  Enfin ça c'était la version officielle, car tout habitant de ce pays quel que soit le royaume savait très bien que le seul et unique but de cette unification était le pouvoir.

***

Lors d'une journée de printemps, à Nadra, l'un des plus puissants royaumes D'Ahméria, vivait Kinai, un jeune homme âgé de dix-huit ans.

 Il était d'apparence plutôt mignonne, enfin c'était ce que les autres disaient de lui, les cheveux mi-longs attachés en arrière, il laissait souvent quelques mèches rebelles s'échapper devant son visage, laissant apparaitre de beaux yeux noisette.

 Le jeune homme arriva à la cité d'Ogaria, dans le but d'intégrer l'académie militaire de Nadra pour améliorer ses compétences, et devenir celui qu'il souhaitait tant.

 Sur place, il fut impressionné par ces grandes bâtisses et ces grandes ruelles pavées, ornées de statues des différents rois, seigneurs et guerriers ayant marqué l'histoire du royaume. Kinai admira également ces fleurs de mille et une couleurs venues des royaumes étrangers. Il fallait dire qu'il venait d'un petit village rural où le climat était sec et chaud, et que des tempêtes de cendres sévissaient souvent dûe à l'activité d'un volcan.

 Alors que celui-ci continuait son chemin plongé dans l'admiration du lieu qui l'entourait, il percuta soudain de plein fouet une jeune femme qui ne cherchant même pas d'explication à ce geste, s'empara de son épée, et la plaça près de la gorge de Kinai.

— Comment oses-tu me bousculer de la sorte ? Qui crois-tu être pour marcher à ta guise sans faire attention à ce qui t'entoure? cria la jeune femme.

 Kinai saisit l'épée menaçante pointée sur sa gorge, et serra tellement le poing, que de petites gouttes de sang commençaient à perler au creux de sa paume, puis lui répondit :

— Et toi qui es-tu pour menacer un homme que tu ne connais même pas, tout ça parce que tu as été bousculée. Tu devrais aller chez un Herboriste, et demander de la Cahmilya, ça t'aidera peut être à te détendre, lui dit-il d'un ton sérieux et ironique.

Surprise par la force de son geste, et par son sens de la repartie Tamiya toujours sur la défensive, baissa son arme et s'excusa.

 — Je m'appelle Tamiya, et je viens de Sorentia. Je t'avouerais que ce genre de chose est courante chez moi, car une certaine personne cherche constamment le conflit.

 — Je comprends mieux ta réaction impulsive ! dit Kinai, tout en rigolant. Je m'appelle Kinai, je viens d'un petit village situé près d'un volcan, et je viens d'arriver ici. La beauté de ce lieu n'a rien à voir avec l'endroit où j'ai vécu, c'est pour cela que je ne regardais pas devant moi. Je ne te cache pas, que j'ai été hypnotisé par cette ville. Je me rends à l'académie militaire pour mon premier jour, et, vu ton accoutrement, je suppose que toi aussi.

En effet, Kinai observa la jeune femme devant lui, les cheveux longs ondulés tirés en arrière dont la couleur lui faisait penser à un marron fraîchement tombé de l'arbre, et les yeux à celle d'une chrysocolle.

Elle était habillée d'un haut serré avec un pantalon ample, et portait bien évidemment son épée accrochée à la ceinture. Elle n'avait pas tout à fait l'allure d'une jeune femme faisant une simple sortie au milieu du printemps.