Les blessures du passé ~~ Sterek

Chapitre 34

PDV Derek

Scott vient de partir avec sa fille, nous laissant tous les deux seuls face à la gêne qu'a provoquée la question de la petite. Sans grande surprise, l'Alpha n'a même pas remarqué notre malaise, ce n'est pas plus mal puisqu'il n'a pas la moindre idée de ce qu'il s'est passé entre nous avant mon départ.

- Je suis désolé, je ne m'attendais pas à cette question et je n'ai pas su quoi dire.

- C'est rien Der... je ne m'y attendais... pas non plus.

La conversation s'arrête là et je le vois se diriger vers la cuisine et sortir plusieurs choses du frigo, je me lève pour le rejoindre et lui propose mon aide. C'est comme ça qu'on se retrouve à cuisiner ensemble, enfin disons plutôt que je me retrouve à cuisiner sous les instructions de Stiles qui a apparemment une idée précise de ce qu'il veut préparer.

- Tu vas avoir besoin... d-d'un oignon, je vais... le chercher.

Il s'éloigne du plan de travail et pour aller chercher son oignon dans un petit panier un peu plus loin et revient en me le tendant. En voyant que je ne réagis pas, il finit par prendre la parole.

- Der ? Tu vas... bien ?

- Je... oui, tu viens de traverser la cuisine...

- Ce n'était pas un... gros effort... c'est une toute... petite cuisine, mais si tu... voulais le faire... toi même...

- Non Stiles ! Tu as traversé la cuisine sans aucune aide.

Je le vois réfléchir avant que son regard cherche partout dans la pièce jusqu'à ce qu'il tombe enfin sur sa béquille, qu'il a laissée à l'entrée de la pièce, puisqu'il se sert des meubles pour garder l'équilibre quand il cuisine.

Évidemment, ça ne représente que quelques pas, mais c'est déjà mieux que ce qu'il a fait ce matin en rééducation. Il relève le visage vers moi avec un sourire plus que sincère.

- J'ai marché... seul.

Avant même que je ne comprenne ce qu'il se passe, il atterrit dans mes bras. Je le serre contre moi et profite de cet instant. C'est peut-être un peu égoïste, mais c'est tellement agréable de le sentir si près de moi. C'est une sensation qui m'a tellement manqué pendant toutes ces années loin de lui, j'ai pourtant essayé de toute mes forces de l'oublier, de passer à autre chose, mais ça c'est toujours soldé par un échec.

J'arrive à sentir le moment exact où il se rend compte de ce qu'il vient de faire, son corps se crispe et il se détache doucement de moi alors que je desserre mon étreinte pour le laisser libre de ses mouvements. La gêne est palpable, mais il ne s'éloigne pas.

Il reste là, à seulement quelques centimètres de moi, nos souffles se mélangent et je ne peux pas m'empêcher de le détailler. Son regard si captivant, sa peau si douce, chaque détail de son visage me donnent envie de combler le vide qui nous sépare, mais le doute est trop grand. J'ai peur de briser cet équilibre fragile que nous avons mis en place, de revoir le regard plein de haine qu'il posait sur moi il y a quelques semaines encore.

Mais malgré mes appréhensions, plus les secondes passent, plus il m'est difficile de résister à cette attraction. Sa main toujours sur mon épaule glisse doucement le long de mon bras, me provoquant un frisson, balaye toutes mes craintes. Ma main vient caresser sa joue, attendant de voir s'il va me repousser.

Mon soulagement est si grand quand je vois qu'il me laisse faire alors je m'avance doucement vers lui, jusqu'à ce que je sente enfin la douceur de ses lèvres sur les miennes. Cette sensation d'être enfin complet, d'être vivant que je n'avais pas ressenti depuis si longtemps, pas même cette nuit avant qu'il ne soit blessé, parce que je savais, même si je ne voulais pas le voir, qu'il ne m'avait pas pardonné.

Mais aujourd'hui, c'est différent, je le sais, je l'espère. Parce que personne d'autre que lui ne peut me faire sentir aussi bien ou faire battre mon cœur aussi vite. Ses bras passent autour de mon cou et son corps revient se coller contre le mien pour mon plus grand bonheur.

Le baiser dure un long moment, mais quand il se termine, je ne peux m'empêcher d'être déçu et d'en vouloir encore plus. Cette fois, il s'éloigne vraiment de moi et recommence à cuisiner comme si de rien n'était. Le stresse monte en moi, jusqu'à ce que son rire se fasse entendre.

- C'était... ça ton plan, ê-être toujours... dans le coin... ju-jusqu'à ce que je c-craque. Dit-il toujours le sourire aux lèvres.

J'avoue que je ne sais pas du tout quoi répondre à ça, je m'attendais plutôt à ce qu'il fasse comme si rien ne venait de se passer ou alors qu'il m'évite le plus possible, mais certainement pas que ça le fasse rire.

- Je... non, commençais-je, on devrait peut-être en parler.

- Je ne sais pas ce... qu'on peut... en dire.

- Et bien moi je peux dire que je tiens toujours autant à toi et peut-être que c'est ton cas aussi.

- Der... Soupire-t-il.

- Non, attends. Je sais que les grandes explications c'est plutôt ton truc, mais écoute moi. J'ai été stupide de partir comme ça, j'avais tellement peur d'avoir le coeur brisé que j'ai brisé le tien sans le vouloir, mais ces années sans toi étaient une torture. Je ne vais pas me plaindre, je sais très bien que c'est de ma faute, mais j'aimerais que tu me laisses une chance de réparer mes erreurs, de te prouver que tu peux toujours me faire confiance. Je n'ai jamais cessé de t'aimer et je pense que tu m'aimes toujours toi aussi.

Stiles a les bras croisés sur son torse alors qu'il pose un regard inquisiteur sur moi, ses pensées sont indéchiffrables et son silence me rend fou. Le temps me paraît s'être arrêté jusqu'à ce qu'il réponde enfin.

- J-je ne sais pas... si je peux, mais j'apprends... à me fier à nouveau à toi. Je sais... qu'on peut redevenir... amis, mais pour le... reste, j-je ne sais... pas.

///////////////

Stiles a vraiment du mal à se laisser complètement aller avec Derek, va-t-il finir par réussir à avoir assez confiance en lui pour laisser renaitre leur histoire d'amour ? Ou décidera-t-il qu'il ne peut pas lui offrir plus que son amitié ? 

En tout cas, la fin de cette histoire approche à grands pas... 

À demain ! 

~~Kyara