Chapitre 19 : (IV) Florence + The Machine, Shake it Out

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Sirius rangeait ses affaires dans la grande armoire en bois située à côté de son lit à baldaquin. Ou plutôt, Remus aurait dit qu'il jetait ses affaires dans l'armoire en espérant que ça rentre. Son ami prenait par poignées les vêtements et les mettait à l'étage où il y avait encore de la place. Sans aucune distinction entre les chaussettes, les caleçons, les chemises, les pulls...

Remus était un peu plus ordonné et faisait l'effort de classer ses vêtements par étage. T-shirt et pantalons au niveau des yeux, pull au dessus et le reste en dessous. Il savait que d'ici un mois ses vêtements ne seraient plus pliés, mais au moins il saurait dans quel tas les chercher. De plus, sa mère les avaient tous repassés avec soin, il devait au moins respecter son travail.

Sirius s'en fichait pas mal. Dès qu'il eut finit, il alla se brosser les dents et se changea pour une tenue plus confortable, c'était leur veillée de rentrée annuelle. Remus n'était pas vraiment le genre à épier ses amis qui se déshabillent. Mais ce soir là il le regarda distraitement, juste histoire de vérifier...

Effectivement, deux larges bleus sur ses côtes furent rapidement recouverts par le t-shirt de Sirius. La colère envahit Remus qui se retourna vers les étagères et serra les poings pour ne pas faire exploser sa fureur. Son coeur se mit à battre plus fort, mais il s'obligea à se calmer. James aussi avait vu les bleus et s'abstenait de faire des commentaires, il savait que Sirius détesterait.

— C'était pour quelle raison ? osa Remus.

Sirius ferma les yeux un bref instant. Il haïssait le regard que Remus lui jetait, il se tourna vers James qui évita son regard, lui aussi avait vu. Et merde...

— Rien, marmonna t-il.

Remus ne le quittait pas du regard. Pour la première fois de sa vie, Sirius vit le calme légendaire de son ami se faire remplacer par de la colère. C'était plus que de la colère, c'était de la fureur.

— Non c'est pas rien. Ne me fais pas croire que tu es tombé des escaliers.

— Pourtant tu vas devoir te contenter de ça.

— Et elle ? demanda Remus en s'approchant. Ils lui ont fait quoi ?

Sirius regardait la colère froide qui brillait dans les yeux de son ami. Il connaissait bien cette lueur.

— À ton avis ? répondit-il brusquement.

Justement, Remus imaginait le pire.

*****

Frank n'était pas vraiment quelqu'un de studieux, c'est pourquoi Lyra cru d'abord qu'elle rêvait. Frank ne pouvait pas être assis sur une chaise de la bibliothèque, à travailler sur ses premiers devoirs de l'année avec plusieurs gros manuels étalés devant lui ! Il était plutôt dans la catégorie de ceux qui travaillent toute la nuit, un jour avant l'examen.

Quand Alice lui avait dit qu'elle était amoureuse de Frank, Lyra n'avait pas spécialement approuvé. Elle s'était contentée de l'aider à sortir avec lui et s'était arrêtée là. Mais maintenant qu'il l'avait quitté, elle ne pouvait s'empêcher de sentir un arrière goût amer dès qu'elle le voyait. Il n'était pas méchant, loin de là, mais elle sentait qu'il avait une part d'ombre que personne ne pouvait approcher.

Après réflexion, elle se rendit compte que quasiment la totalité des élèves originaires du milieu aristocratique avait sa part d'ombre. Narcissa par exemple n'avait jamais été sincère avec sa cousine. Elle ne lui avait jamais fait part de ses états d'âme et ne le ferait sans doute jamais à quiconque. Tout comme Bellatrix, mais elle, c'était une autre histoire.

I - black moon, black story. (fr)Where stories live. Discover now