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— Mackenzie attend moi ! crie Charlotte.
Je rentre en furie dans le hall de l'immeuble où vivent mes parents et ma sœur et je file en vitesse monter les escaliers. Je ne sens presque plus l'air rentrer dans mes poumons mais l'inquiétude et la frayeur m'empêchent de penser à autre chose que ce que mon père m'a appris ce soir alors que Cha et moi dînions tranquillement.
Je manque de tomber alors qu'il ne me reste qu'une marche et je me tiens au mur en essuyant les larmes qui coulent désormais sur mes joues lorsque j'aperçois la porte grande ouverte et les pompiers à l'intérieur de mon cocon familial. Ce genre de choses n'arrivent que dans les films ou bien c'est le genre d'événement qui n'arrive qu'au voisin de palier et pour qui on ressent de l'empathie. Cette fois-ci, c'est chez moi que les pompiers sont et c'est ma petite sœur, Nora qui est la victime d'un accident.
— Maman ! je crie.
Je croise le regard d'un pompier qui vient directement s'approcher de moi, ses mains se posent sur mes épaules et il tente de me faire reculer mais je le repousse et me fraye un chemin vers la tête brune de ma mère que je reconnais entre milles. Elle m'aperçoit enfin et je me laisse tomber dans ses bras avant de pleurer et libérer toutes les émotions qui me prennent depuis au moins quarante minutes.
— Honey, c'est rien, tout va bien, elle dit en me caressant le crâne d'un geste rassurant.
— Elle est où ? je dis contre son cou.
— Dans la chambre, ils lui font faire des test.
— Elle va avoir peur toute seule, laissez moi y aller.
Je tente de rejoindre le couloir mais la main de ma mère vient encercler mon bras.
— Mackenzie, stop.
Je me pince les lèvres et m'appuie contre le dossier du canapé. Entre temps, Charlotte est remontée et a salué mon père puis elle termine donc par ma mère avant de venir m'enlacer. En même temps, la porte du couloir s'ouvre sur un pompier et je fonce sur lui.
— Comment elle va ?
— Mademoiselle, reculez, la petite a besoin de calme.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? je renchéris.
— La petite a fait une crise d'épilepsie et on ne sait pas la cause, nous l'amenons à l'hôpital.
Mes oreilles sifflent, je sens que mon crâne entier bourdonne et un mal de tête vient me frapper de pleins fouet. Je n'assimile pas les paroles du pompier et je vois la scène au ralentie, ma sœur qui se fait transporter par les pompiers, l'air endormie jusqu'en bas du bâtiment. Je ne sais plus comment bouger mon corps ni faire fonctionner mes neurones et c'est Cha qui me ramène à la réalité.
