L'horreur

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•Précédemment•
Mais j'aurais peut-être dû être moins distraite sur le chemin du retour et regarder plus prudemment autour de moi....
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  Je passe la porte de mon immeuble, insouciante, sans me soucier de quoique ce soit, toujours dans mes pensées joyeuses. Je monte les escaliers d'un pas flâneur, je suis dans mon petit monde. En entrant dans mon appartement, j'accompagne la porte pour la fermer tout en rentrant la clé dans la serrure pour la verrouiller.

  Pendant ce temps là je revois le regard protecteur d'Inès ce matin, ce regard qui est la première chose que j'ai vu en me réveillant aujourd'hui. Je pense à ça en ayant la main sur ma porte, décidément je suis vraiment dans la lune aujourd'hui, mais j'ai mes raison.

Seulement, mon estomac crie famine et il me ramène à la réalité. Je décide alors d'aller me cuisiner des pâtes à la carbonara, rien que d'imaginer ce plat j'en salive.

  Mais, à peine ai-je fait quelques pas dans mon couloir, j'entendis quelqu'un toquer.

Bizarre, je n'attends personne...

Je me dirige alors naturellement et un peu troublée vers mon entrée pour regarder dans le judas qui était sur le palier.

Quand tout à coup, une vision d'horreur m'est apparue. Je me tétanisai de peur et sentis mon sang se glacer instantanément.

Je vis un homme, qui m'était complètement inconnu, avec une capuche sur la tête. Il scrutait ma porte. Je ne voyais que ses yeux, ses yeux qui se baladaient sur celle-ci, il l'observait lentement et dans les moindres détails, jusqu'à ce qu'il s'arrête au judas.

  Il arrêta de bouger, il fixait juste le judas, ses yeux ne clignaient plus, de toute évidence, il savait que j'étais là.

C'est à ce moment là qu'il décide de retirer sa capuche et de me dévoiler son visage. Ses yeux étaient gorgés de sang, on aurait dit qu'ils allaient sortir de leurs orbites.

J'avais l'impression qu'il n'y avait même plus de porte entre lui et moi tellement son regard était insistant et stressant.

  Il avait également un sourire terrifiant qui montait littéralement jusqu'à ses oreilles, il me montrait fièrement toutes ses dents sales et pointues semblables à celles d'un requin.

Sa peau quant à elle était grisâtre et très marquée. Ses joues étaient creusées, ses yeux étaient cernés, sa peau était ridée malgré le fait qu'il ne paraisse pas vieux.

Je réussis à bouger et je me décollai de la porte pour reprendre mes esprits. Quelle horreur, je suis un cauchemar.. Je n'ai pas le temps de réfléchir car au même moment je vis la poignée de la porte se secouer dans tous les sens, l'inconnu était en train de s'acharner sur elle pour l'ouvrir.

Heureusement que je l'avais fermée à clé.

  J'entendis comme un bruit de griffures sur la porte. Il paraissait évident que l'individu laissait grincer ses ongles sur le bois. Ce bruit angoissant me donna la chair de poule. Puis j'entendis des coups violents résonner contre ma porte.

  Je trouvai enfin le courage de reprendre le contrôle de mes mouvements pour bouger et appeler quelqu'un à l'aide.

Évidemment, vous savez qui j'ai appelé. Le son de sa voix m'a légèrement rassurée.

Inès m'a dit d'aller m'enfermer immédiatement dans ma chambre et d'appeler la police sans tarder. Il m'a promis de venir me rejoindre dès que la police sera là.

  Dès j'ai raccroché, je me suis précipitée dans la cuisine pour chercher un couteau pour me défendre, on ne sait jamais.. Par ailleurs je remercie les personnes qui ont posé du lino au sol dans mon appartement, ainsi je peux me déplacer à pas de loups.

  Je suis maintenant dans ma chambre j'ai appelé la police et je parle toujours par message à Inox.

Ma respiration est rapide et je n'arrive pas à me calmer. Mon corps tout entier tremble. Je commence à paniquer. Je suis seule dans ma chambre avec un couteau dans les mains.

J'ai peur.

J'ai peur du moindre bruit, du moindre craquement.

J'ai peur de la noirceur présente dans mon appartement.

J'ai peur de la solitude dans laquelle je suis.

J'ai peur de voir cet homme entré chez moi avec son visage horrifique.

J'ai peur de tout.

~

  Quelques instants plus tard, j'aperçus les lumières bleues et rouges accompagnées des sirènes à travers la fenêtre de ma chambre.

Mais au même moment des bruits de pas rapides se faisaient entendre et ces bruits s'éloignaient de plus en plus. L'homme venait de s'enfuir. Penser que cet horrible individu n'allait pas être arrêté me fit pleurer.

  Puis, on toqua à la porte, je m'assurai auprès de l'agent de police avec qui j'étais toujours en appel qu'il s'agissait bien de ses collègues et il me le confirma. Malheureusement ils n'avaient trouvé personne, il s'était bel et bien échappé. Mais ils m'ont assuré qu'ils allaient chercher continuer dans mon immeuble et patrouiller dans le quartier cette nuit au cas où cet homme décidait de revenir.

J'ai appelé Inès qui m'a rejoint une dizaine de minutes plus tard avec un sac rempli d'affaires, il refusait de me laisser seule après cet événement traumatisant. On n'avait pas d'autre choix que de se partager mon lit.

Enfin si, il aurait pu dormir sur mon canapé mais je ne voulais pas dormir seule tout au moins pour cette nuit.

On était tous les deux allongés dans ce lit. Inès me parlait en chuchotant pour m'apaiser, il essuyait les larmes qui roulaient sur mes joues.

  Malgré tout le mal qu'il se donnait je n'arrivais pas à fermer les yeux tellement la peur me submergeait. J'étais toujours aussi terrorisée mais je me sentais un peu plus en sécurité.

Inox fit une dernière tentative pour que je puisse dormir tranquillement et me prit dans ses bras. Être contre lui était réconfortant, j'avais presque l'impression d'être bercée. Cela a réussi à me calmer assez pour que l'on s'endorme ainsi.

~

J'ai dormi très peu cette nuit, de peur que l'homme ne revienne. Je suis restée là à profiter de cet instant dans les bras d'Inès. À certains moments il me resserrait, me rapprochait de lui et je lui rendais son étreinte. J'ai passé la nuit collée à lui.

Seule sa respiration, le fait de le savoir ici près de moi, me rassurait.

  Ce matin tout était calme, un rayon de soleil doré avait transpercé la fenêtre. Cette lumière donnait de beaux reflets aux cheveux d'Inox qui dormait encore. Il est vraiment mignon.. Non, ne me dites pas que je suis en train de développer des sentiments.. Il vaut mieux faire comme si de rien n'était...

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It's you, it's always you // Inoxtag 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant