La colère

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•Précédemment•
Qu'est-ce que je les aime ces deux là, même s'il y en a un que j'aime un peu plus que l'autre. J'ai réellement écris ça ? De toute façon ça ne doit même plus vous surprendre.
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                                   Mardi 6 juillet

   On se retrouve quelques jours plus tard, je vous ai épargné la nuit chez Michou parce que je n'ai rien à raconter. Il ne s'est rien passé de spécial. Pour vous résumer la fin de soirée, on a regardé deux films, "En aux eaux troubles" et "Charlie et la chocolaterie". Oui, je suis d'accord avec vous ce n'est pas du tout le même délire ni la même ambiance mais ça ce n'est qu'un détail.

Une fois la séance de cinéma terminée, les gars ont insisté pour que je dorme dans le lit tandis qu'eux se sont partagés le canapé. Je dois bien avouer que je me sentais bien seule dans ce grand lit. Le samedi était une journée tranquille, on a joué aux jeux vidéos, Inox et Mich ont tenté de m'apprendre à jouer à FIFA et c'était catastrophique.

Pour rattraper le tout, on a fait des cupcakes, qui étaient délicieux soit dit en passant. Et les gars m'ont proposé que je reste encore dormir ici parce qu'on ne savait pas ce qu'il pouvait arriver si je retournais chez moi. Bref ils ont joué les potes protecteurs, surtout Inès.

Dimanche, j'ai été porter plainte, c'était long et chiant mais j'ai eu la chance de tomber sur des gens agréables et compréhensifs. Ils m'ont dit que quelques policiers feraient la ronde dans mon quartier par précaution. Les menaces ne doivent pas être prises à la légère.

~

À l'heure où j'écris je suis à la salle de sport, et oui, incroyable mais je fais du sport dès que je peux. Là, je travaille mes jambes donc au programme fentes, squats, presse à jambes, ou de quoi bien souffrir si vous préférez, et tout en écoutant les sons de Mich et de Mastu. Déprime est un son qui donne envie de se surpasser je trouve.

Cela me rappelle des phases que j'ai vécues au lycée pendant lesquelles je me rabaissais constamment. Sortir du lit était une épreuve, mon hygiène de vie était déplorable, je n'étais plus capable de me regarder dans un miroir tellement je me trouvais laide. Je voulais juste restée couchée comme si j'attendais la mort, parce que c'était ce que je voulais au fond. Je n'avais pas l'envie de vivre, l'envie de faire quoique ce soit, je procrastinais pour la moindre chose que je devais faire, je n'avais pas de but.

Mais maintenant, écouter cette musique me motive à tout faire pour éviter de revivre cet état d'esprit. Malgré cette détermination et cette positivité que je prône, dans mes pensées, il n'y a que les insultes que je reçois. Elles tournent dans ma tête. Avant j'étais mon propre harceleur. Je me trouvais des problèmes et des complexes, je me dénigrais moi-même et j'avais réussi à faire taire cette voix mais elle était revenue, et elle adhérait aux critiques que je lisais.

Je ressentais une pression provenant de deux sources : les autres et moi-même. Au milieu de tout ça, j'ai quand même reçu des compliments, des messages de soutien mais malheureusement ils ne sont qu'une minorité. Et même si je remercie toutes les personnes qui ont pris le temps de m'envoyer un petit message gentil, le négatif l'emporte sur le positif malheureusement, en tout cas chez moi.

  Malgré toute cette négativité, j'ai une rage en moi. Au début je pleurais face à tout ça, ensuite je ne voulais plus y accorder d'importance, mais maintenant je ne ressens que de la colère. Ces personnes étaient au courant de toute la situation.

Inès avait fait ce qu'il pouvait pour que cela change mais non, leur jalousie était tellement forte, et la méchanceté les dévorait tellement qu'ils préféraient tout ignorer et balancer leur haine. Je ne comprends vraiment pas comment font les influenceurs, au fil du temps ils doivent sûrement réussir à se construire une carapace, mais moi je n'y arrive pas... et le pire dans tout ça c'est que je ne suis même pas influenceuse ! Je suis juste la meilleure pote d'Inès. Depuis qu'il l'a "officiellement" dit, je suis fière d'utiliser cette expression la "meilleure amie d'Inoxtag"

Cette colère, je la défoulais sur les machines de la salle. Je poussais autant de poids que je le pouvais. Je me dépassais, je sentais chacun de mes muscles travailler. C'était une manière d'extérioriser cette haine que je contenais et qui grandissait, moi au moins j'étais capable de transformer cette rage en quelque chose de plus utile et qui n'a pas d'impact sur les autres. Mais en rentrant chez moi j'avais toujours cette colère...

  Une demi-heure plus tard, Inox a décidé de passer me voir à l'improviste, mais j'étais toujours énervée. Je n'aime pas être dans cet état et encore moins voir des gens quand je suis comme ça. Pour cacher ma colère, j'évite de parler, parce que je sais que sinon je risque de parler sèchement, alors je préfère être seule et m'isoler. Je ne veux pas blesser les gens qui m'entourent ou les faire fuir. Et à peine arrivé, Inès remarqua que quelque chose n'allait pas bien.

Inox- Tu m'as l'air bien silencieuse aujourd'hui.

Je ne voulais pas lui adresser la parole, l'idée que je lui réponde sur un ton désagréable me stressait.

Inox- Léa je te parle. Tu m'entends ?

Je me contentai de rien dire et de fixer le sol, il faut que j'arrive à me calmer.

Inox- T'es sûre que ça va ?
Moi- Non ça va pas, dis-je froidement.
Inox- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe?
Moi- J'ai pas envie d'en parler..
Inox- Léa ça te ferait du bien d'en parler tu sais-
Moi- Je ne veux pas en parler je préfère rester seule ! lâchai-je.

Oh non..Oh non non non.. j'ai paniqué, j'ai parlé trop vite, je ne voulais pas le lui dire ça ou le lui dire de cette façon. Je ne voulais pas le faire fuir.

Inox- Ok très bien t'aurais pu me le dire plus tôt et peut-être pas sur ce ton là non plus, dit-il sèchement tout comme moi auparavant. Dans ce cas là je te laisse seule.
Moi- Inès, je voulais pas dire ça reste s'il te plaît !
Inox- Non, tu l'as dit toi même tu veux rester seule. Alors salut.

  Juste après ces paroles il avait claqué la porte. Mais qu'est-ce que je peux être stupide parfois. J'aurais pu me contrôler au lieu de lui parler aussi agressivement. Je ne voulais pas parler pour défouler ma colère sur lui et maintenant il est parti...

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It's you, it's always you // Inoxtag 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant