La jalousie

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•Précédemment•
Je tentai d'enlever ce moment de ma mémoire. Mais évidemment la scène tournait en boucle dans ma tête, je ne pouvais pas penser à autre chose.. je revoyais son regard. En réalité, je ne voulais pas penser à autre chose. Une fois installée dans mon lit, je m'endormis sur ces souvenirs.
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  Le dimanche a été calme, après tout on ne comptait pas faire de grosses activités dès le premier jour. Il nous fallait un petit temps d'adaptation et on n'était pas encore habitués au décalage horaire. On a redécouvert la villa de jour, elle était toujours aussi magnifique, et on a passé la journée à flotter dans la piscine, ainsi qu'à nager dans l'eau turquoise de la mer.

  D'ailleurs, on n'a pas reparlé de ce qu'il s'était passé hier soir, en même temps ce n'est pas comme s'il y avait réellement quelque chose à dire. En y repensant, j'étais gênée, parce que ce baiser aurait pu avoir lieu mais ce n'était pas le cas, mon premier réflexe a été de reculer, en fait j'ai fuis, lâchement. Et le pire c'est que j'aurais voulu l'embrasser, mais au lieu de ça, je l'ai laissé planté là, dans cette piscine devant tout le monde. 
 
  Le lundi était tout aussi tranquille, mais on est enfin sortis de notre villa et on a fait de la tyrolienne, c'était trop bien ! Hormis les délires des garçons qui voulaient caser Inox avec la meuf qui s'occupait de nous. Pourtant je sais qu'ils n'ont pas oublié ce qu'il s'est passé le soir de notre arrivée. J'essaye de me persuader que ce n'est qu'une vanne entre eux, parce que ça l'est, c'est comme un running gag mais c'est plus fort que moi et je sentais bien que j'étais jalouse de cette fille à cet instant.

  Malheureusement, même si je voulais cacher ce sentiment au mieux, j'ai vu qu'Inès se doutait qu'un truc n'allait pas et il a retenu la leçon de la dernière fois : il savait que j'étais en colère alors il m'a laissé tranquille. Je ne me voyais pas - et ne voulais pas - faire une crise de jalousie devant tout le monde. Je trouve ça stupide. Ce n'est pas mon genre, je préfère ravaler cette jalousie quitte à bouder et rien dire pour inquiéter personne.
 
  Mardi, on n'a rien fait de spécial, après tout on est là pour profiter et ce jour là c'était la fête à la villa. On s'est ambiancé sur le nouveau son de Pidi, et pour l'occasion, le Dobzer nous a lâché son meilleur déhanché. Il pourrait presque s'inscrire à Danse avec les stars. On nous a aussi appris qu'une tempête appelée Grace allait passer près de là où l'on était, ça nous a lancé dans un délire, dans l'équilibre Inox, toujours accompagné de Valouzz qui vloguait, criait partout et tout le temps "La tempête Grace !!!". Et sinon j'ai commencé à regarder "Outer banks" avec Miguel.

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                            Mercredi 18 août

  J'étais en train de bronzer près de la piscine quand je vois au loin qu'une femme vient de débarquer sur la terrasse depuis la mer. Apparemment elle s'est fait piquer par une méduse et je remarque qu'elle commence à saigne. Je commence alors à l'aider et à discuter avec elle par la même occasion, j'apprends qu'elle s'appelle Andrea.

  C'est à ce moment-là que les garçons nous rejoignent. Ils recommencent leur délire en voulant absolument qu'Inox lui parle. Et voilà c'est reparti pour un tour. En tout cas Inès n'attend pas une seconde pour se mettre dans son rôle, je le vois courir jusqu'à la villa pour ramener une trousse de premier soin et une bouteille de Coca. Il est tellement à fond que je commence à me demander si ce n'est vraiment qu'un jeu.

  Et maintenant ils se mettent à l'appeler la sirène. Je commence à bouillir de plus en plus de l'intérieur, s'en est trop pour moi, je n'en peux plus, je sens que je ne vais pas réussir à tenir plus longtemps et je ne veux pas me donner en spectacle :

Moi- I'm sorry Andrea, I gotta go. Bye !
(Désolée Andréa, je dois y aller. Salut !)

  Je marche rapidement jusqu'à ma chambre sans me retourner, j'ai bien vu que certains du groupe étaient surpris que je parte comme ça mais je n'avais plus d'autre choix. Une fois seule, je me laisse tomber sur le lit et fond en larmes. Normalement je ne suis pas jalouse ni possessive, mais avec Inès tout me paraît différent. Surtout ce que je ne supporte pas c'est que l'on fasse comme si rien ne s'était passé.

  Dans l'avion il a dit aux gars qu'il ne savait pas où il en était avec moi, ça je suis loin de l'oublier, mais dès qu'il peut il "drague" d'autres filles pour amuser la galerie. Le fait qu'on ait failli s'embrasser ne signifie pas rien pour moi, mais pour lui ça a l'air d'être le cas. Si Miguel n'avait pas fait de commentaire ce soir là, on l'aurait fait. Pourtant ça j'ai l'impression qu'il l'ignore ou qu'il n'y porte pas d'importance. Puis, j'entendis quelqu'un toquer à ma porte ce qui me sortit de mes pensées. C'était Pidi :

Pidi- Ça va t'es partie vite tout à l'heure... tu pleures ?
Moi- Non c'est-c'est rien t'inquiète pas..
Pidi- C'est à propos d'Inox, c'est ça ?

J'acquiesçai toujours en restant dos à elle pendant que j'essuyais mes larmes. Je ne préfère pas que les gens que j'aime me voient dans cet état mais elle vint s'asseoir à côté de moi.

Pidi- Écoute Val m'a tout raconté, et les seules personnes qui ne savent pas qu'Inox t'aime c'est Inox et toi. Ça se voit que vous vous aimez mais tels les deux idiots que vous êtes, aucun ne fait le premier pas. J'ai bien vu que ça te plaisait pas ce qui se passe avec Andréa ou même de la fille de la tyrolienne la dernière fois, mais c'est qu'un délire entre eux. Inox ne pense pas tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait c'est pour faire son show et faire rire. C'est pas dans le but de te blesser d'accord ?
Moi- Ouais mais j'en ai marre qu'il ne se passe rien de concret...
Pidi- Tu attends qu'il fasse quelque chose mais il fait la même chose c'est pour ça que ça n'avance pas. Ouais y'a des petits regards, des rapprochements, mais faut passer à l'action quoi !
Moi- T'as raison, je vais attendre le bon moment et je me lance.

J'étais enfin calmée, je pris Pidi dans mes bras pour la remercier. Je sortis de ma chambre pour prendre l'air et profiter du paysage quand même. Au début je pensais aller sur la plage, mais sur le chemin j'aperçus Inès qui était sur son téléphone sur le canapé de la terrasse.

  Je m'assis à côté de lui et me posai contre lui tout en l'enlaçant, c'est tout ce dont j'avais besoin : lui. Il ne me repoussa pas, au contraire il m'installa plus confortablement et posa sa tête sur la mienne. Après plusieurs minutes de silence, on a commencé à discuter de tout et de rien comme si de rien n'était.

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It's you, it's always you // Inoxtag 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant