Chapitre 12 - Pensées

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Avoir envie de parler. Parfois mon esprit souhaite prononcer des mots que ma bouche peine à sortir. Alors, dans certains cas, je me tais.

Parfois, il vaut mieux cela. La parole entraîne le regret. Le silence, s'il est mal vu, sera toujours mieux considéré que quelques mots assassins. Mais le silence est une prison, la parole en est la clé, pour atteindre la liberté.

Alors, que se passe-t-il quand l'envie de parler est égale à celle de se taire ?


Eden sort du lycée, tandis que je suis déjà devant le portail, mon professeur nous ayant sortis en avance. Je suis rongé par la culpabilité, mais se retenir n'aurait été qu'un mensonge de plus dans le « tout va bien » quotidien.

- Ça a été tes cours ? dis-je.

- Très bien. Et toi ?

- Ça va. J'ai été appe-

- Je ne veux pas te couper, mais Aaron est déjà là, il m'attend sur le parking. Tu veux que je lui demande de te déposer ? propose-t-il.

- Non, merci. Je vais sûrement passer au parc et mar-

- Ok, bisous. À demain. finit-il en marchant vers la voiture de son frère.

- Tu m'appelles ce soir ?

- Oui !

Alix arrive derrière moi, inquiète.

- On n'a pas eu le temps de finir notre discussion, mais je crois qu'on a besoin d'en entamer une autre. affirme-t-elle.

- Il n'y a aucune discussion plus intéressante que le couple « Aléo » ou « Lix ». Tu préfères lequel ?

- Eliot, tu peux tout me dire, tu sais.

- Je sais. Mais il n'y a rien à dire, actuellement.

- Ok. répond-t-elle. Je vais y aller mais appelle-moi si tu as un problème. Je suis là.

- Merci.


Je commence à marcher dans les rues de ma ville, accompagné de mes écouteurs passant dans mes oreilles les sons mélancoliques d'une de mes playlists tristes. Un point de vue assez cinématographique, mais qui ne rêve pas de faire de sa vie une série dont on est le personnage principal ?

Après quelques minutes de marche, j'arrive finalement dans mon parc favori. Je parcours un petit chemin à côté duquel l'eau se balade, pour le plus grand bonheur de mes oreilles.

Je me pose à côté de ce fameux pont. Tout est magnifique.



- Tu es beau quand tu sors de la douche.

- Merci. Toi tu es beau tout court. déclare Eden.

- Comment tu te sens depuis que tu es avec moi ?

Il s'assoit au bord du lit dans lequel je suis encore allongé.

- C'est comme si... j'avais débloqué un nouveau niveau de bonheur. Que tout allait mieux. Je vais bien, tout le temps. Parce que si je vais mal, il me suffit de penser à toi.

- Et tu ne crains pas de ne plus ressentir ça, un jour ?

- Non. Je ne sais pas. Pourquoi tu voudrais que je ne ressente plus ça ? demande-t-il.

Eden with loveWhere stories live. Discover now