Chapitre 60 - IRM

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PDV Eren

Je soupire tout en me balançant sur mon fauteuil roulant, de droite à gauche, fixant la porte bleue qui me fait face.

En blouse d'examen, je ne peux empêcher mon corps de frisonner alors que je patiente l'arrivée du médecin pour qu'il me mène en salle d'examens.
Je n'ai pas encore fait réellement d'IRM, et je ne peux m'empêcher d'angoisser. Tout ce que je sais, c'est que je me suis entêté à ce qu'ils se débrouillent sans produit de contraste par peur de me retrouver avec une perfusion.

J'inspire, basculant la tête en arrière, fermant les yeux pour m'éviter le contact de la lumière trop aveuglante. Pourquoi est-ce qu'ils ne me renvoient pas chez moi ? Avec des médicaments et c'est tout non ?

Le médecin semblait inquiet, mais ils ne veulent pas m'en dire plus. Je déteste quand les adultes font ça. Quand ils me considèrent encore comme un enfant alors qu'ils m'ont forcé à grandir trop vite.

Je sursaute quand la porte coulissante en face de moi s'ouvre dans un claquement sonore, donnant alors une mine inquiète à la soignante devant moi qui ne semble qu'être une étudiante.

- Ça ne va pas.. ?

Je lui offre un mince sourire dans la tentative de la rassurer, alors qu'elle m'aide à me lever.

- Tu n'as rien de métallique sur toi ? Pas de broches ? Pas d'opération ? En particulier autour du cœur ?

- Non, pourquoi ? Je la regarde avec surprise alors qu'elle souffle.

- L'examen va être long, on doit te faire un ECG complet, avec une IRM de toute la zone aortique, mais aussi de ta cheville et de ton dos.

Je la regarde perdu, alors qu'elle penche doucement la tête.

- De tout ton cœur et de comment c'est positionné si tu préfères.

Je fronce les sourcils, mon cœur va très bien. Pourquoi ils s'y attardent ? Je me laisse tout de même guider vers la pièce où se trouve une énorme machine ronde où il y a une zone ouverte et arrondie avec une sorte de lit au centre. Un bruit régulier de soufflement et de cliquetis fréquent me donne une sensation désagréable, voir angoissante alors qu'elle me fait m'asseoir. Indiquant doucement.

- Je vais avoir besoin d'ouvrir ta blouse.

Je hoche la tête et m'allonge comme demandé posant ma tête sur le coussin, alors que plusieurs soignants rentrent, me faisant me sentir mal à l'aise.
Des électrodes, froides et collantes sont placées sur mon torse bien que ce soit très désagréable, et une espèce de boule m'est glissée dans la main.

Une plaque, lourde, et un coussin qui pèse bien son poids est posé par dessus les capteurs, alors qu'ils m'enferment la cage thoracique dans une espèce de boîte.

L'infirmière me voit froncer les sourcils, et m'indique gentiment

- On va te mettre un casque avec de la musique pour patienter. Mais évite de dormir.

Je ne peux m'empêcher d'arquer un sourcil, comment c'est possible de s'endormir dans une telle situation ?
Je me cale un peu mieux, et les laissent me mettre le casque sur les oreilles, bien que celui ci soit peu agréable.

Je sens qu'ils enferment également mon genou et ma cheville comme pour mon torse, et me calent avec des coussins, notamment pour empêcher mon bassin de bouger. Bonne idée, j'aimerai éviter de luxer.

Je soupire, et sursaute quand le lit sur lequel je me trouve se glisse à l'intérieur de la machine qui me fait me sentir terriblement à l'étroit.
Un étau désagréable se referme sur moi, me coupant un peu le souffle alors que je me concentre sur la musique des années 80 qui passe dans mes oreilles.

Je ferme les yeux, essayant de penser à Livaï. Il me manque affreusement et je m'inquiète. Pourquoi ne pas lui donner de mes nouvelles? Comme si mon état pouvait s'aggraver.
J'ai la désagréable sensation que l'on me cache quelque chose.

J'inspire à nouveau, sentant une boule d'angoisse me monter dans la gorge, ainsi que la nausée du stress me rendre la respiration difficile.

La machine se met à vibrer dans des bruits sourds, difficilement coupés par la musique qui peine à recouvrir les intonations graves et désagréables. 

Je ferme les yeux, essayant de penser à autre chose, fredonner par moment.
Il faut que je me montre patient.
Je les entends me parler pendant quelques instants, m'indiquant parfois de retenir mon souffle ou encore de ne pas bouger.

Je sens mon corps s'engourdir, mon bassin me tirer, un peu trop. Ça me gêne. Ma nuque elle, me fait un mal de chien et mes tempes sont comme broyées par la fatigue, tandis qu'un bruit me tire de mon analyse, indiquant enfin, la fin de cet interminable examen.

On me sort doucement du tuyau, alors que les lumières trop blanches me font plisser les yeux.
L'infirmière prends mon pouls, avant de me retirer le casque et de me demander.

- Ça va Eren ? Tu es très pâle ?

- J'ai.. très mal... À la tête.. Et au dos..

J'avoue, ne pouvant m'empêcher de refermer les yeux tant la lumière semblait appuyer douloureusement sur ceux ci.
Ils me libèrent doucement, et je peux enfin bouger à nouveau lentement.

On m'aide à me redresser et me tourner pour me lever, mais un fort craquement se fait entendre et je geint de douleur, ne pouvant m'empêcher d'étouffer cette fois ci la douleur alors que je bascule en avant bien qu'encore assis sur le lit, les jambes dans le vide.

- Oh mon dieu !

Les soignants s'activent alors que l'étudiante me maintient inquiète.

- Qu'est ce qu'il se passe..? Eren ? Tu peux bouger...?

Je secoue la tête difficilement, me mordant ma lèvre tant la douleur est forte, alors que les larmes roulent sur mes joues sans que je ne puisse émettre le moindre avis.

La douleur qui se répands dans mes lombaires, mon bassin, et mes jambes est insupportable, me donnant la nausée au point d'avoir un goût âcre dans la bouche.

Le médecin spécialiste, du moins je crois, puisque ma vision demeure trouble, arrive en courant après quelques minutes qui me semblent pourtant une éternité.

Il vient vérifier mon dos, ma tête reposant toujours contre l'épaule de la soignante qui ne bouge pas d'un milimetre, tout en me parlant avec douceur comme pour me rassurer.

Je ne retiens pas un sanglot et un gémissement de douleur quand le pouce du médecin appuie sur le creux de mes lombaires, le faisant soupirer.

- Il s'est subluxé la hanche, et ça a faillit déclencher le bassin. Du chaud, du tens, une position antalgique, évidemment des antalgiques et anti-inflammatoires.

Je ne parviens que vaguement à comprendre. Subluxé ? C'est possible ça à cette zone là ?

Ils m'installent une poche de chaleur contre la zone douloureuse, ce qui me permet de reprendre ma respiration, tandis qu'ils me rassoient dans mon fauteuil en me calant pour me ramener à ma chambre, bien que je n'ai pas le temps d'apercevoir ma porte, puisque mes yeux se ferment de douleur sur le chemin.

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Coucou !

Petit chapitre ! Il a eu du mal à sortie celui ci !

Qu'en pensez vous ? Je ne suis pas convaincue de la description... Enfin, comme souvent !

Je n'ai pas disparu ahah ! Mais la période est compliquée !
Je vais essayer de faire un chapitre par semaine, à voir si c'est réalisable !

Cœur sur vous

Tell Me, Why You ? {𝑬𝒓𝒆𝒓𝒊/𝑹𝒊𝒓𝒆𝒏}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant