27.

9.2K 1.2K 55
                                    


Moi : tu vas faire quoi avec tous ces habits d'enfants ? Ne me dis pas qu'ils sont pour Anne !

Linguère : une partie oui, le reste c'est pour mes enfants à moi.

Anne : ( dans mes bras ) maa mom lepp !! Ils sont tous à moi papa, n'est-ce pas tata Linguère ?

Linguère : ( regroupe les sacs dans l'autre main puis lui pince légèrement la joue ) ah bah oui ma puce, choisis ce que tu veux.

Moi : ( intrigué ) tes autres enfants ? Je ne comprends pas.

Linguère : ( avance en souriant ) j'en ai une bonne vingtaine je dirai.

Moi : ( suis ses pas ) ah bon, comment ça ?

Linguère : ( rigole ) déstresse un peu mon gars, je suis la marraine d'une fondation pour aide aux enfants souffrants de maladies chroniques sévère.

Moi : ( surpris ) ah bon !?

Linguère : il y'a un an de celà, j'ai rencontré les Stewart grâce à mon activité. À l'époque j'étais désemparée et perdue, j'ai été rejeter par pas mal de clients suite à mes présentations pour gérer leurs projets. Les Stewart m'ont... disons sauvée en quelques sorte. John était un associé d'une entreprise très réputée, il m'a mit en relation avec ses dirigeants et n'a pas cessé de croire en moi jusqu'à ce que je réussisse. Il m'a présentée à sa femme par la suite qui dirigeait leurs fondation puis j'ai fait la connaissance de ces bouts de chou hyper craquant.

Moi : ... ( Intéressé )

Linguère : pour te dire Bachir, je passais tout mon temps à déprimer et désespérer... à..à me dire que j'étais maudite. C'était une période dure pour moi, j'avais perdu mon père, des voix me hantaient surtout des pleurs de bébés, j'ai cru perdre la tête à un moment donné consommant pas mal de médicaments. La presque totalité de ma mémoire s'était envolée, je ne croyais plus en moi, je me sentais seule malgré la présence de ma famille et celle de mon meilleur ami. Puis lorsque j'ai vu ces enfants pour la première fois, leurs situations et leurs conditions physiques j'ai oublié toutes mes peines sur le champ. Des gamins qui n'ont rien demandé et qui subissent tellement d'épreuves, c'était.. c'était pour moi traumatisant. Mais malgré ça, ils n'avaient pas l'air de se plaindre, ils souriaient à la vie. J'ai donc décidé de me battre sans l'aide financière de ma mère ni quique se soit pour m'en sortir. Je n'avais pas besoin des contacts de mon meilleur ami ni le soutient des membres de ma famille. Je me suis battue pour rendre hommage à ces êtres innocents car Dieu m'avait épargné leurs souffrances, il m'avait donnée la capacité de me battre, je n'étais pas clouée sur un fauteuil roulant, ni n'avaient perdu mes membres, je ne respirais pas grâce à une machine ni rien de ce genre.

Moi : ...( l'écoute attentivement )

Linguère : en partie, c'est grâce à eux que je me suis rendue compte de beaucoup de choses dans la vie. J'avais certe perdu mon père et une partie de ma vie mais j'étais toujours vivante, je me devais d'être forte pour lui, pour tous les sacrifices qu'il a eu à faire pour nous ses enfants. J'ai changé ma conduite, j'ai revu mon attitude et je me suis fais une promesse...celui de ne jamais lâcher prise et d'être toujours reconnaissante. Les Stuart m'ont nommée marraine de leurs fondation et se fut une fierté pour moi.

Moi : ( bluffé ) waouh, c'est magnifique ce que tu viens de partager avec moi Linguère.

Linguère : ( sourit ) oui, on est chanceux Bachir, soyons toujours reconnaissant dans la vie. Tant qu'on a la santé et la paix le reste est à travailler pour l'obtenir.

Moi : oui tu as raison, c'est l'essentiel.

On avait finit de faire les boutiques, donc avec ma femme nous rejoignons sa voiture puis nous nous rendons au siège de la fondation Stuart.

Mon mariage à tout prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant