Notre rêve devenue réalité

16. Oublions

PDV Lydia:

Dix-neuf heures cinquante. Il était presque l'heure d'aller à la fête que j'avais mis toute la journée à préparer avec Hanji, pendant que les autres s'entraînaient sur les terrains. Je ne sais par quelle moyen Hanji et Noah avaient réussi à convaincre le major d'accepter que cette fête ait lieu, mais d'après elles, ça n'avait pas était aussi difficile que ce que je pensais. Donc nous avions passé toute la journée à cuisiner des petits plats pour faire une sorte de buffet. Et Hanji s'était également occupé d'aller commander plusieurs tonneaux de vin et d'alcool en tout genre. Elle ne faisait pas les choses à moitié. Je savais que ça ne plairait pas à Noah, mais je comptais bien oublier cette dernière expédition. N'ayant pas de vêtement de civil, je me contentais de porter mon uniforme de soldat.

D'un pas peu assuré, je pénétrais dans le réfectoire où se déroulait la fête. A l'intérieur, toutes les tables avaient été poussées contre les murs ou nos plats y étaient fièrement exposés. Je voyais d'ici Sasha saliver dessus. Il y avait tout le bataillon, et j'étais évidemment, la seule à être en uniforme. Tout le reste étaient en habits de civils. Voyant cela, Historia accouru vers moi, et me traînait jusqu'à sa chambre.

Historia: Je ne peux pas te laisser comme ça. Tiens, porte ça je pense que ça doit être à ta taille.

Elle me tendit une jupe longue, un tee-shirt et un pull, le tout dans un style très ancien. Je la remerciais et me changeait rapidement.

Historia: Voilà, c'est bien mieux comme ça ma grande.

Je lui sourit et ensemble, nous nous dirigeons vers le réfectoire pour la seconde fois. Une fois entrées, je jetais un coup d'œil aux invités. J'étais heureuse de voir qu'absolument tout le monde était là. Même le major gros sourcils et le nain grognon. Enfin il avait plus l'air d'être là contre son grès vu la tête qu'il tirait. Mais ça me faisait plaisir qu'il soit là aussi. Je ne voyais ma sœur nulle part, ce qui m'inquiétait un peu. J'étais au fond de la salle près d'une table ou Petra et quelques autres soldats servaient les boissons.

Moi: Salut Petra.

Lui dis-je accompagné d'un grand sourire.

Petra: Salut Lydia. Comment te sentais-tu aujourd'hui?

Comment je me sentais? C'était une bonne question. J'étais passée par toutes sortes d'émotions aujourd'hui. Ce matin en me levant, tous les autres étaient déjà sur les terrains pour s'entraîner. Je me suis sentie lamentable. Puis j'ai passé le reste de ma matinée à cogiter sur notre misérable échec. Il allait falloir qu'on discute avec Noah à ce propos, et sur ce qu'on allait faire par la suite. Puis, un peu avant midi, j'étais allé voir l'infirmière pour qu'elle refasse mes bandages. J'ai vu pour la première fois la cicatrice sur mon ventre. Elle avait bien pris la forme de la lame et était donc rectangulaire. Je me suis sentis très reconnaissante envers Noah d'avoir eu ce courage. Je me demandais si Armin m'accepterait comme ça. Moi une chose était sûre, c'est que je ne voyais pas cette blessure d'un mauvais œil. Oui elle n'était pas très belle. Mais elle était la preuve que j'étais en vie. Elle en était même la raison. Puis un peu avant qu'elle retourne s'entraîner, Noah était venu me voir pour me dire quelque chose d'important.

Noah: Écoute Lydia, hier j'ai discuté avec Hanji et elle m'a dit que tu seras très certainement stérile à cause de ta blessure. On n'en est pas sûr, mais il y a de grandes chances que ce soit le cas.

Je voyais dans ses yeux qu'elle culpabilisait. Elle se sentait coupable comme si elle m'avait elle-même planté cette lame. Je posais mes mains sur ses épaules et je les secouais légèrement pour qu'elle me regarde.

Moi: Arrêtes de culpabiliser. C'est grâce à toi que je suis en vie. Penses plutôt à ça.

Noah: Mais c'est de ma faute si tu as été blessée.