2 | Chapitre 20

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Jeudi 27 juin 2019

Spielberg, 9h20

 PDV de Charles

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PDV de Charles

La table venait seulement de s'arrêter de rire mais ça m'avait laissé assez de temps pour faire en sorte que mon visage ne laisse transparaître aucune émotion. Pierre semblait tout de même tout aussi surpris que moi, je sentais son regard sur moi qui essayait de décrypter mon état. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils le fassent maintenant, et encore moins à ce que je l'apprenne ce matin en mangeant mon petit déjeuner. Je repousse un peu l'assiette devant moi par manque d'appétit soudain et mon regard se perd dans le vide.

Je n'arrivais pas à comprendre le sentiment qui avait pris mes tripes depuis que George avait dit ça. Je m'étais mis à le détester, sans aucune raison apparente. C'est sa copine, c'est normal qu'ils couchent ensemble, c'était plutôt elle et moi qui n'avions pas à le faire. Mais l'imaginer balader ses mains sur le corps de Julia, qui m'avait fait voyager il y a quelques jours, me rendait fou. Depuis cette nuit-là, elle hantait mes pensées. Le goût de ses lèvres, le contact de sa peau, mon prénom sur ses lèvres, absolument tout m'obsédait.

Julia: Salut tout le monde

Sa voix avait réveillé mon coeur dans ma poitrine qui s'était arrêté pour quelques secondes. J'avais relevé la tête pour directement la contempler, comme si je ne l'avais pas vu depuis des mois. Un immense sourire illuminait son visage quand elle agita sa main pour saluer tout le monde, surtout quand elle croisa celui de George. Cette vision me faisait mal, pourtant la chose qui me rendait le plus heureux c'était de la voir sourire. Des tas de sentiments se mélangeaient en même temps, j'étais complètement perdu.

Ce sont quand ses yeux bleus croisèrent mon regard que j'ai eu l'impression d'abriter l'océan. Tout mon corps avait réagit, du fond de mes tripes jusqu'à la chaire de ma peau. Son sourire s'était effacé de son visage et je pouvais lire à travers ses pupilles. Elle était surprise, inquiète, aussi perdue que moi. C'est Pierre qui se dirigeait vers elle pour la prendre dans ses bras qui la sortit de ses pensées.

Ses cheveux étaient redevenus aussi étincelants que je les avais connus. Son regard pétillait, sa peau était dorée. C'était le soleil de cette pièce, c'était impossible de ne pas la contempler. Elle aurait pu se mettre dans un coin de la pièce qu'elle aurait quand même été au centre de l'attention. Cette femme était juste fascinante, j'aurai pu la regarder vivre pendant des heures sans m'en lasser. J'avais jamais rien vu de pareil.

C'était ces moments là qui me confortait dans mon idée de ne rien dire à Julia. Elle remonte la pente, sa visage a recommencé à briller, je n'ai pas le droit de tout briser, sous prétexte qu'elle me manque. Au plus les jours passent, au plus j'ai l'impression de me noyer dans un océan où le seul murmure est mon prénom sur le bout de ses lèvres. Chaque partie d'elle m'envoutait, j'avais besoin de la sentir près de moi, tandis qu'elle, elle apprenait à vivre sans moi.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant