Alpha Omega: God of All Things and All Abilities (La Saga Beugré Tome 1.1)

Chapitre V

Proverbes 3:7 (OST) Ne sois point sage à tes propres yeux; crains l'Éternel, et détourne-toi du mal.

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La BIBLE, n'est pas une encyclopédie dans laquelle, on part chercher seulement ce qui nous arrange. C'est un matériel didactique qui nécessite une lecture complète et journalière. Mais surtout, l'obéissance à ce qui y est prescrit.

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PDV DE CAMILLA

Résidence Beugré, 07h45...

Adossée à la porte de la salle de bain, j'attends encore que ma génitrice par miracle, m'oublie. Comme par hasard, c'est aujourd'hui qu'elle a décidé de fumer du poisson. Une première depuis que je suis née.

Depuis son retour du marché, je n'ai fait qu'étouffer avec l'odeur de la fumée. J'ai même failli lui balancer sa grille huileuse à deux ou trois reprises. Je ne la comprends pas, tu veux du poisson fumé tu l'achètes déjà fait non ? En tout cas, ce n'est pas avec mon aide qu'elle bâtira sa fortune je vous le dis. Qu'elle aille se faire voir avec ses poissons fumés.

Pour faire honneur à mon prénom de reine, j'ai prétexté une envie pressante pour m'enfermer ici. Dans   cette salle de bain qui joue le rôle de consolatrice de mon âme dernièrement.

Mon regard parcoure la pièce tandis que le dégoût s'infiltre en moi. Elle est normale et propre, mais rien avoir avec le luxe dans lequel j'étais avec Pharell. Son apparence morne et insipide, contraste violemment avec le luxe de celle de l'hôtel.

Les carreaux blancs à lignes peintes en marron, le petit miroir surplombant le lavabo blanc, ou encore sa petite cabine de douche embuée. Il n'y a absolument rien qui soit de mon niveau ici. C'est tellement simple que ça en devient blessant.

Je lorgne la peinture bleu clair qui a l'air d'aspirer toutes les ondes de joie en moi. Mon père a tellement voulu faire "humble", que les carreaux ne couvrent pas le dessus du miroir.: Ils finissent leur course vers le haut, juste au niveau où le miroir commence la sienne, vers le bas.

Maintenant que je suis privée de mon or, tout ici m'apparaît sous son vrai jour. C'est-à-dire un véritable taudis sans classe pour la fille que je suis. Plus les secondes passent, et plus je ressens de l'aversion pour cette maison qui m'a vu grandir.

En ce moment, j'aurais pû m'envoler pour la Fashion Week qui commence bientôt. Je m'imagine soudainement, les mains dans du velours noir, applaudissant au fur et à mesure que les modèles défilent. Bulle de rêve qui éclate vite sous un coup de ceinture de mon père.

Ça m'irrite presque la peau de me retrouver autant sans argent. Depuis mon premier amour, j'ai toujours eu tout ce que je voulais. Certes mon père me donne ou plutôt me donnait de l'argent de poche, mais c'était des miettes à côté de ce que j'avais dehors. C'est dur pour moi de quitter mon niveau de vie pour la misère familiale, surtout aussi brutalement.

À présent, je suis retenue ici comme une esclave, pour avoir visé haut.

L'esclavage ! C'est bien le mot qui qualifie ma situation actuelle. Tout a commencé après mon ménage de ce matin. Après ça, j'ai trébuché. Ce qui a eu pour conséquence, de casser le seau d'eau sale. J'ai dû reprendre une grande partie du nettoyage.

Ensuite, ma génitrice m'a forcé à laver mes vêtements à la main. D'habitude c'était Tayara qui le faisait, mais elle a refusé quelques temps avant son départ. J'avais prévu de la balancer chez le lavandier, mais la femme qui m'a vomi me l'a interdit.