Le deal

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Tanya

Je ne m'étais jamais préparé aussi vite. Melinda m'avait laissé prendre une douche en seulement cinq minutes avant de me faire mettre un costume noir et des talons de la même couleur pour ensuite me coiffer d'une tresse. Elle pourrait faire peur à n'importe quels parents stricts.

Elle ne m'avait pas maquillée, car selon elle le maquillage est un art et non un masque que l'on porte afin de cacher notre visage qui est encore selon elle notre identité propre.

Malgré le fait que je ne la connaisse que depuis quelques minutes, cette femme m'inspirait que bienveillance et bonne manière.

Me voilà maintenant en train de marcher derrière elle dans les couloirs de la propriété de ce fameux Brandson. Tous les couloirs étaient identiques avec le sol de marbre noir et leurs murs peints de la même couleur avec de temps en temps un peu de petits éléments de décos.

La poussière doit se faire plutôt vite au moins.

Même avec mon sens de l'orientation, je ne pouvais pas réussir à revenir sur mes pas seuls, Melinda nous avait fait prendre tellement de couloirs et fait des détours que je m'étais perdu depuis longtemps.

Ça va rendre ma fuite plus compliquée que je ne le pensais. Mais je peux le faire, je suis là meilleur et je compte bien récupérer quelques éléments qui me vaudront un peu d'argent.

Encore dans mes pensées à parler avec ma conscience, je ne remarquai même pas que nous nous étions arrêtés devant une porte gardée par un homme faisant au moins deux fois la taille de Melinda et le double de ma carrure.

Il nous dévisagea de haut en bas avant de nous laisser passer. Melinda ne le calcula même pas et frappa à la porte. Une voix grave nous autorisa à rentrer.

Melinda me laissa passer devant et me chuchota quelque chose :

— Bonne chance mi Bella.

— Comment ça vous ne venez pas avec moi ? Je lui demande, surprise.

— Non monsieur ne veut parler qu'avec vous alors je dois vous laisser. Me dit-elle avant de fermer la porte derrière elle une fois sortie.

Une fois qu'elle eut fermé la porte derrière elle, je pris ainsi le temps d'observer la pièce qui m'entourait. C'était un bureau assez ancien avec un parquet sombre et des bibliothèques encastrées dans les murs.

Elle contenait toutes sortes de livres de différents auteurs de différents pays. Peut-être que l'un d'eux vaut un peu d'argent ?

Au centre de la pièce se trouvait un bureau plus moderne en verre avec plein de différents papiers. Derrière celui-ci, de grandes baies vitrées me permettaient d'observer l'extérieur qui m'entourait. Cela faisait un contraste avec le reste de la pièce, mais ne lui aidait pas perdre son charme.

Toujours plongée dans ma contemplation, je ressentis la sensation d'être observée. Je me munis alors d'un coupe-papier posé sur le bureau et le lance dans l'un des coins de la pièce.
L'homme qui s'y trouvait eut juste le temps de l'éviter avant qu'il ne se plante dans le mur derrière lui. Il observa le coupe-papier puis il releva ces yeux dans la direction.

— Ainsi ce que l'ont dit et vrais, tu es bien la meilleure dans ton domaine.

— Bien sûr que oui, mais qui êtes-vous ? Je lui demande tout en m'appuyant sur le bureau.

— Prouve-le-moi ?

— Excusez-moi ? Mais comment ça ?

— Prouve-moi que tu es la meilleure voleuse de toute notre génération. Me demande-t-il, un sourire arrogant sur le visage.

Est-ce que cet homme me donne envie de le frapper avec son vieux sourire. Absolument ! Est-ce que je vais le faire ? Non, je vais plutôt lui prouver que je suis la meilleure et le faire manger son seum.

Très mature en soi !

— Eh bien déjà, vous n'avez même pas remarqué que la veste qu'il y avait sur votre siège a disparu et aussi que j'ai ceci en ma possession qui était dans le tiroir fermé de votre bureau. Dis-je tout en montrant une clé USB et en souriant fièrement.

Comment j'ai fait ? Un magicien ne dévoile jamais ces tours de passe-passe. Encore moins à un étranger qui vous kidnappe je présume.

Mais peu importe la personne ou le moment, lorsqu'on mettait mes capacités en doutes, je devenais celle que seule la nuit connaît. La voleuse la plus réputée de toute notre génération.

— Intéressant, bien, alors, j'ai un marché à te proposer.

On peut dire qu'il ne perd pas de temps.

— Wow, attendez une minute, je ne sais toujours pas qui vous êtes à part que votre nom est Brandson donc avant de nous tutoyer ou encore me kidnapper et me proposer un marché, vous pourriez vous présenter. Je le coupe dans ces affaires.

— Tu ne sais vraiment pas qui je suis. Dit-il tout en se moquant de moi.

— Non, je ne te connais pas et je ne pense pas que je devrais monsieur, j'ai la grosse tête. Lui répondis-je tout en accentuant sur le "te".

— Je vais te dire qui je suis. Je suis Éden Brandson et je suis à la tête de l'une des plus grandes mafias italiennes et du monde, alors ne commence pas à jouer avec mes nerfs gamine. Explique-t-il sur un ton froid et en serrant la mâchoire.

On dirait qu'il n'a pas complètement apprécié le surnom.

Non, tu es sûre! Et puis de toute façon qu'est-ce que ça peut me faire qu'il soit énervé par ailleurs d'où il m'appelle gamine à vue d'œil il doit avoir mon âge ou un an de plus que moi.

Et aussi sérieux, Brandson ? Est-ce que ça sonne vraiment italien tout ça, je n'en suis pas vraiment sûr. Et si monsieur grosse tête était un escroc ?

— Bien à présent que tu te sois décidé à te la fermer, on va pouvoir parler affaires. Dit-il plus froidement.

— Je ne travaillerai pas avec quelqu'un qui au lieu d'envoyer un message ou mail comme tout le monde m'a kidnappé.

Bon ok, c'est vrai que des mails, ce n'est pas anodin pour un pro comme moi, mais je n'ai rien trouvé de plus pratique. Cela ne change pas la fait qu'il aurait pu me contacter avant de me kidnapper.

— On va dire que je n'avais pas réellement le choix. Mon affaire est beaucoup trop importante pour le laisser à la fin de ta liste. Je vais alors te demander ce que l'on fasse un pacte ensemble.

Il se fout de ma gueule ? Il a cru que j'étais qui ? Mary Poppins à son service ?

— Désolé, mon vieux, aucun, privilégiez dans mes contrats, donc merci, mais je pars. Dis-je tout en me levant pour me diriger vers la porte.
Je n'eus même pas le temps de faire deux pas que le vieux me retient pour me faire asseoir sur un fauteuil de son bureau.

— Je te payerai. Dit-il assis en face de moi.

— Je n'ai pas besoin d'argent, trouvez quelqu'un d'autre. Je déclare toujours sur un ton lasse.

— Je n'ai pas fini. Je te payerai et je ferai sortir ton père de prison. Conclut-il.

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Et voilà la fin du Chapitre 2 j'espère, il vous a plus, on connait à présent le nom d'Éden.

Et oui, j'adore l'appeler monsieur grosse tête, j'avoue ! Avouez qu'il tape quand même bien sûr les nerfs non ?

On se retrouve bientôt pour la suite ! Bisouille 💗

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant