🦋Chapitre 11 : Drogues

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— Kaylee, dépêche-toi !

Je sursaute, n'émettant aucun son et accélère le mouvement. Avec la carte, je continue à étaler la poudre sur la table, créant une ligne soignée. Une tape sur mon épaule me fait défaire cette ligne et la main reste sur mon épaule au passage.

— Vacío ! Gronde la personne derrière moi.

Je la rétablis au plus vite et roule un billet.

— Padre, j'ai fini.

Il me fait basculer de la chaise et saisit son billet. Je l'observe faire, constatant qu'il n'attend pas et renifle la poudre en quelques secondes. Il était vraiment en manque.

Je le regarde avec une certaine appréhension, sentant une bouffée de malaise m'envahir alors qu'il s'enivre de cette substance toxique. L'atmosphère autour de lui semble s'alourdir, et je me sens de plus en plus mal à l'aise à mesure que son comportement devient plus imprévisible. Prudemment, je prends quelques pas de recul, cherchant à éviter tout contact direct avec lui alors qu'il semble perdu dans un monde qui m'est étranger et effrayant.

— Où vas-tu comme ça ?

Il se retourne, et l'instant d'après, il serre mon poignet dans sa main. Demain, la marque y sera, comme celles d'avant et de celles d'avant encore.

Il me tire sans ménagement, et bien que je tente de résister, cela ne fait qu'empirer les choses. Je sais où il m'emmène. Il l'a mentionné hier, bien que j'aurais préféré qu'il me le promette, peut-être ainsi aurais-je pu penser qu'il n'oserait pas le faire.

Je me réveille avec un mal de crâne. Je me lève aussi rapidement que possible, mais je m'effondre. Je me relève, comme à chaque fois, et je me précipite aux toilettes pour vomir, m'asseyant carrément par terre. Wow, l'alcool n'est vraiment pas mon truc. Vraiment pas. Les larmes aux yeux, j'attends que mon envie de vomir s'apaise.

Avec tout le vacarme que j'ai dû faire, Brianna débarque. Elle entre dans la salle de bain tandis que les autres ne laissent que leurs têtes dépassées, même celle de Hayden, qui, lui, est adossé contre l'encadrement, les bras croisés, les visages aussi fermés qu'une huître.

— Comment tu vas, ma belle ?

— Comme quelqu'un qui a trop bu, apparemment. Répondis-je avec une grimace.

Plus aucun bruit ne se fait entendre, sauf moi qui vomis à nouveau. Brianna me tend une bouteille d'eau, que j'attrape avec reconnaissance. Les autres observent en silence, leurs expressions un mélange de préoccupation et de gêne. Hayden s'approche finalement et pose une main sur mon dos.

— Il est quelle heure ?

— 17h. Me répond l'un d'eux.

Je pose mon front sur mon bras, qui est appuyé sur la cuvette. Je ne comprends pas pourquoi je suis dans cet état. Pourquoi ai-je un trou noir ? Je relève la tête pour les regarder.

— On n'est pas au cinéma, arrêtez de me fixer.

J'appuie sur la chasse d'eau parce que l'odeur me donne encore envie de régurgiter. Je me redresse lentement, essayant de rassembler mes pensées alors que mes amis continuent de me regarder avec une certaine inquiétude dans les yeux. Je leur adresse un sourire faible, tentant de dissimuler mon embarras.

— Quand tu seras prête, rejoins-nous dans le salon, d'accord ?

Je leur adresse un faible signe de tête avant de me laisser glisser le long du mur, m'efforçant de calmer les battements précipités de mon cœur. Une fois seule, je laisse échapper un soupir et ferme les yeux, laissant mes pensées tourbillonner dans ma tête.

Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant