Prologue

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Eh bien, la revenante est de retour ! Vous m'avez terriblement manquée, tout autant que le temps qui m'a échappé. Cette histoire est terminée donc vous n'aurez aucun temps d'attente étant donné que la fin est bouclée. Je publierai donc un chapitre par semaine tous les mardis.
Pour ceux qui ne sont pas au courant j'ai créé un compte Insta écriture donc je vous invite à le suivre si vous souhaitez des News sur mes écrits : @C.S Wolf. Je n'ai aucune idée de la valeur de cette histoire donc n'hésitez pas à faire exploser les commentaires ça fait toujours immensément plaisir et je pourrais ainsi avoir une idée de si quelque chose ne va pas ou si tout va bien et qu'elle vous plaît ! En vous souhaitant une excellente lecture ~

«Lorsque les monstres quittent l'obscurité, seule la terreur règne en maître.»

***

Le froid. La peur. La douleur.

Je les éprouvais avec une telle intensité qu'ils m'en donnaient la nausée. Déterminer lequel des trois s'imposait le plus me paraissait insurmontable. Chacun d'eux avait atteint un tel paroxysme qu'ils en étaient devenus indissociables. Ils se déchainaient en moi, pareille à une tempête qui me ravageait sans états d'âme.

J'étouffais.

De terreur ou d'absence d'oxygène, je n'en avais plus la moindre idée.

Ma tête bourdonnait, prise dans un étau qui n'avait de cesse de se resserrer.

Respirer était une épreuve que je n'étais pas sûr d'être capable de surmonter. Le moindre filet d'air brûlait mes poumons aussi douloureusement que le fait d'avaler du verre pilé. J'en aurais hurlé, si seulement ma voix ne m'avait pas abandonnée.

Il faisait froid. Si froid que j'en tremblais de tout mon être. Les os glacés par l'angoisse. L'esprit submergé par l'horreur.

J'asphyxiais.

Le monde avait perdu toute sa clarté. D'un tel trouble qu'il m'était impossible de me focaliser sur quoi que ce soit. Étaient-ce mes larmes qui le brouillaient ? Ou la frayeur qui me terrassait ?

Réfléchir accentuait mon mal de crâne. Mes pensées s'effilochaient à une telle vitesse qu'elles en étaient insaisissables. Aussi indistinctes que les cris qui m'entouraient. Aussi sibyllins qu'inintelligibles.

Plus rien n'avait de sens.

Ces mots inconsistants... Je les entendais sans en comprendre le sens. J'avais la sensation de me noyer sous le poids de l'océan, comme si le monde ralentissait et que tout se désagrégeait. Les sons, le temps, l'environnement dans lequel je me tenais, ainsi que les mouvements indistincts qui m'encerclaient.

J'aurais voulu m'arracher la gorge tant chaque souffle devenait insoutenable. La douleur me transperçait de part en part sans aucune pitié. Elle déferlait à tant d'endroits différents que je ne saurais les identifier.

Tout ce qui me liait à la réalité était la violence à laquelle mon cœur palpitait. Prêt à s'extirper de ma cage thoracique, autant qu'à cesser définitivement sa course folle. Chaque battement résonnait contre mes tempes, si intensément qu'ils en étaient étourdissants.

J'aurais voulu hurler de toute mon âme, hurler si fort que tout disparaîtrait. Hurler à m'en déchirer la voix pour que quelqu'un m'entende. Pour que tout cesse enfin.

Que la souffrance me laisse en paix.

Et la peur s'arrache à mon cœur.

Je n'en pouvais plus.

Un bruit sourd me fit sursauter. Il fut si brutal qu'il transperça mon corps de part en part, pareil au son impétueux de la foudre dans toute sa fureur.

Quelque chose... quelqu'un ? me percuta alors. Ses paroles indistinctes vibraient contre ma poitrine sans que je n'en détermine le moindre mot. Hurlait-elle, murmurait-elle ? Je n'aurais su le dire. Elle m'échappa si vite qu'il aurait pu s'agir d'un mirage. Le fruit de mon imagination détraquée.

Pourtant le silence qui s'ensuivit fut si assourdissant que j'en tremblais davantage.

Et je me retrouvais seul.

Piégé dans mon propre corps, incapable de bouger, ou bien même de dévier mon regard de mes mains ensanglantées.

Ce sang... tout ce sang.

M'appartenait-il seulement ?

La maison d'à côté Where stories live. Discover now