Enemies to Lesbians

35 - Pause

Jeudi 14ème jour

La flemme c'est le mot d'ordre du jour.

Je l'ai annoncé dès le petit déjeuner : aujourd'hui vous m'oubliez, je ne vais pas bouger.

Et finalement ça a plu à presque tout le monde et personne ne fait rien.

Le seul qui n'a pas apprécié le programme c'est Ilan doublé de son hyperactivité.

Heureusement, Luke s'est proposé pour jouer les baby-sitters et ils sont descendus avec le van en ville ce matin. Va savoir ce qu'ils y trafiquent, ça m'épuise rien que d'y penser.

Je traîne donc sur le canapé jusqu'en début d'après midi où je mange des pâtes.

Ce serait plus honnête de préciser que j'ai attendu que Jade descende se faire à manger pour profiter de ses talents culinaires.

Je l'aide, tandis qu'elle nous cuisine des carbonaras, je lui fais la conversation.

La maison est extrêmement silencieuse et je fais la remarque.

- C'est trop calme.

- J'aime pas trop beaucoup ça.

Je lève un sourcil et elle continue.

- Je préfère quand c'est un peu trop plus moins calme.

- Sérieusement ? Astérix ?

La question est inutile car son sourire m'indique qu'elle est très fière de sa référence.

Elle finit de faire revenir ses lardons puis on passent à table. Qu'est-ce que c'est bon quand ça fond sur la langue !

On discute d'un peu tout, par exemple de nos activités au lycée : mma pour moi et cinéma pour elle. En parlant de ciné, elle promet de me montrer son film favori bientôt.

J'achève le repas sur une petite glace « cornet chocolat », ce qui n'a que peu de rapport avec les carbonaras je le concède.

Après ce festin, je me fais une petite sieste digestive qui se transforme sans prétention en un somme de quatre heures et j'émerge à dix huit heures et quelques. Comme une impression de sortir d'hibernation.

Puis je fixe un long moment le plafond.

J'aime bien ne rien faire. Je recharge mes batteries. Ça me laisse le temps de penser, de prendre du recul et de relativiser.

Un toquement timide à la porte me sort de mes rêveries.

- Oui entrez !

Jade passe la tête dans l'entrebâillement de la porte.

- Ça te dit de venir voir un film avec moi ? Je pense que ça va te plaire.

- Laisse moi le temps de m'extraire et j'arrive.

Je la rejoins quelques minutes plus tard dans le salon où elle me tend un bout de son plaid. Puis une fois que je suis calée à côté d'elle, elle me tend un bol de fruits coupés.

- Pour grignoter.

- Nice, merci.

Je souris à son initiative et elle lance le film.

Maure et Théo nous rejoignent plus tard devant cette pépite cinématographique.

Vers vingt heures, nos deux zozos préférés reviennent. Et pas les mains vides.

Attirés par le bruit, Arsène et Arthur finissent par pointer leur nez.

Ilan est surexcité et dès que tout le monde est rassemblé, il ne manque pas de nous en informer.

- J'espère que vous êtes bien reposés parce que ça va sharkler maintenant !

- Sharkler verbe de quel groupe ? S'enquiert Jade, un petit sourire aux lèvres.

C'est Luke qui lui répond.

- Celui des requins.

- Hinhin, t'es hilarant dis moi.

Son air grinçant ne convainc personne, en témoigne Luke qui lui tire la langue. Ilan lève les yeux au ciel face à ce détour de discours.

- Merci pour cette interruption. Je disais donc : on vous a concocté un truc les potes, vous êtes pas prêts !

- Accouche, ordonne Maure, affalée dans les bras de Théo.

- Vous allez vivre en exclusivité les premiers grands jeux d'Alévreau ! Ilan annonce d'un air solennel et théâtral en ouvrant grand les bras.

- Qu'est-ce que c'est que ce foin encore ?

- Du pur génie tout simplement, dit-il comme une évidence.

- Je sens venir le pire génie perso.

- Vous avez fini ? Merci. Je disais donc : Les Grand Jeux d'Alévreau. C'est-à-dire un week-end complet de compétitions pour tout avec une soirée d'inauguration digne des jeux de Tokyo.

Un petit silence suit son annonce. On se regarde tous les uns les autres.

- Ça va saigner.

- Aucune pitié.

- Plus d'amitié.

C'est fini les Barbapapas. Voici venir le pugilat.

Nda :
Hey les gars ! Vous avez vu la nouvelle couverture ? Est-ce que vous validez ?

Ça marque le coup pour l'anniversaire bien sûr mais aussi pour cette nouvelle année qui s'annonce !

Bon sinon, chapitre calme et posé en prévision de la suite.

J'ai un peu de retard sorry sorry...
Même si je ne vous oublie pas, je suis un peu tombée dans le trou des études.