Chapitre 19

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POINT DE VUE MAYA :

Je ne me doutais pas une seule seconde que ces vacances allaient se dérouler ainsi. Mon regard se pointe vers elle, ses yeux légèrement plissés, son sourire de charmeuse. Nous en sommes ici, à regarder Eva apprivoiser sa proie. Les deux se lancent des sous entendus, j'ai l'impression que ma tête va exploser.

Quelques minutes plus tard, nous commandons le dessert. Cela me désespère de voir Eva ainsi, si sensible, si dissipé du monde réel.

-Pourriez-vous m'apporter de l'eau s'il vous plaît ?

-Tout de suite.

Elle se glisse un dernier mot aux oreilles d'Eva avant d'aller chercher l'eau pour Élodie.

-Sérieusement là Eva ?

-Arrête. Prendre le rôle de la grande sœur protectrice ne te vas pas Maya.

-On est mal barré...*Souffla Élodie*

-Un problème peut-être ?

-Fuis tes sentiments et ils reviendront encore plus forts.

-Si vous m'avez invité ici pour toutes les vacances juste pour me saouler avec vos leçons de morale, il serait temps que je me casse.

-On veut seulement ton bien Eva.

-Dans ce cas arrêtez de vous mêler de tout.

-Je-

-Tenez votre eau madame.

-Merci.

La serveuse ramasse son stylo au sol, en prenant bien soin de mettre en valeur son postérieur. Les yeux d'Eva se posent délicatement dessus, sa langue passe délicatement sur ses lèvres. Je pense que les intentions d'Eva ne peuvent pas être plus explicites qu'elles ne le sont déjà.

Je tousse pour faire comprendre à Eva ma gêne face à son comportement. La serveuse note ensuite ce qui s'apparente être son numéro de téléphone sur un petit papier. Elle le donne ensuite à Eva avec supplément clin d'œil.

Dans quel bordel tu t'es encore mise Eva ?

Nous payons ensuite l'addition, avant de sortir du restaurant, je me retourne et vois que la serveuse nous suit.

-Elle compte aller où comme ça ? *Cria Élodie*

-À la villa pourquoi ?

-Sans notre accord, comme ça ?

-Soit ça, soit je passe le reste des vacances avec.

********

Pourquoi, pourquoi j'ai été aussi stupide avec Élodie pour accepter de l'héberger une après-midi ? Nous voilà donc dans la voiture, la musique battant dans nos oreilles. Les éclats de rires de la serveuse font fureurs dans toute la carrosserie.

-On peut au moins savoir ton prénom ? *Demandai-je à notre invité surprise*

-Eden. *Répond-elle*

-Donc Eden, tu vas rester que l'après midi.

-Tu t'appelle comment ?

-Moi ? *Stupéfaite qu'elle me le demanda*

-Sans blague, oui toi imbécile roh...

Pas très aimable la chienne.

-Détend toi madame grande gueule.

-Pardon ? Je pense avoir mal entendue là.

Élodie me tape discrètement la cuisse et me fait signe de me calmer. Je décide d'ignorer la pouffe dernière moi et de me concentrer sur le paysage.

Compétition du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant