Clandestin

Une femme en or

Éden

Je venais de rentrer de l'une de mes nombreuses réunions familiales.
Comme d'habitude, mon oncle avait essayé de me déstabiliser en me parlant de la mort de mon père.

Lors de sa mort, mon oncle avait voulu reprendre le business de mon père. Mais à son plus grand malheur, j'en avais hérité dès lors de son dernier souffle. Depuis, il cherchait à me faire quitter mon poste de chef.

J'ai toujours su qu'il tenterait quelque chose un jour et les nombreuses tentatives d'assassinat envers moi ne vienne pas seulement de mes ennemies.

Affalé sur le canapé, les yeux fermés et la tête en arrière, je fis le vide dans mon esprit. Trop de choses se passait en ce moment, la mort de mon père, le vol de mon héritage et cette voleuse. Je commençais à perdre le contrôle de tous.

— Ma tête va exploser. Je souffle exaspéré.

C'était décidé, j'allais reprendre le contrôle de tout. Et je vais avec  ma prisonnière.

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Tanya

Je me trouvais dans une pièce noire, il n'y avait aucun bruit ni aucun signe de vie autour de moi. Mon corps était quant à lui figé debout, mes articulations et mes muscles étaient destinés à ne pas pouvoir bouger.
Derrière moi se fit entendre le bruit de pas avant qu'une main vienne se placer sur mon épaule. Mon corps se retourna tout seul et je fais fasse à cet homme.

Mon père

Ces yeux étaient complètement noirs et son regard me transperça dans les profondeurs de mes plus grandes peurs.
Il me prit par les épaules et commença à me crier dessus :

— Tout n'est que de ta faute !

Encore et encore cette même phrase qui tournait dans mon esprit tel un vinyle sûr un tourne-disque.

— La fuite de ta mère, la chute de ma carrière et mon arrestation. Tout est ta faute.

Je me réveillais en sursaut et en sueur dans mon lit. Il me fallut quelques secondes afin de me rappeler là où je me trouvais. J'allumais la lumière et me dit cas l'évidence, je ne pourrais pas me rendormir avant une bonne heure.

Je me relevai et me dirigeais vers la salle de bain pour me mettre de l'eau sur le visage et essuyer les larmes qui avaient coulé sur mon visage pendant mon sommeil.

Il fallait que je reprenne mes esprits. Je descendis les escaliers pour me rendre vers la cuisine et me servir une boisson. Lorsque je passais dans le salon, je remarquais monsieur Éden Brandson sur le canapé affalé et les yeux fermés. Ne voulant pas discuter ou même être dans la même pièce que lui, je continuais mon chemin vers la cuisine.

Arrivée, je me préparais une tasse de café et sortis par la baie vitrée qui donnait accès au jardin. Je trouvais une balançoire placée sous un arbre dans le fond de celui-ci et décidais de m'y asseoir.

J'observais les étoiles et m'imaginais une vie dans laquelle mon père avait réussi à s'enfuir du musée et était venu me rejoindre. Une vie dans laquelle je n'avais pas fini kidnappée et que l'on ne m'avait pas contraint à accepter une mission dont je ne savais quasiment rien.

Toujours dans ma contemplation, je n'entendais pas la personne arriver derrière moi.

— Mademoiselle ? Monsieur Brandson m'a demandé de venir vous dire d'aller vous reposer.

— Melinda ? Que fais-tu encore éveillée à cette heure-ci? Je lui demande surprise.

— Je ne peux jamais dormir tant que monsieur n'est pas rentré à la maison.