• dix-huit •

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𝕳𝖆𝖐𝖎𝖒
MAI 2023

- Tenue chic pour aller bousiller le mariage de son avocate

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- Tenue chic pour aller bousiller le mariage de son avocate.

J'tournais ma tête vers l'fennec et esquissais un sourire en le voyant se prendre en photo avec Oria, les deux faisant une grimace. Ils étaient cons ces deux-là.

- T'es sûr que tu veux faire ça ? me demandait mon frère en arrivant près de moi alors que je vérifiais ma tenue dans le miroir face à moi.

- Ouais. déclarais-je d'une voix nette et simple. J'peux aps la laisser finir sa vie avec un con qui en a rien foutre d'elle.

- C'est ce que Nour veut ?

- Fram', tu l'as pas vu comme moi j'l'ai vu les dernières fois au parloir. argumentais-je en le regardant dans les yeux à travers le miroir. Elle était à bout d'nerfs, ce mec va la détruire mentalement et physiquement. J'peux pas.

- Tu penses qu'elle sera mieux avec toi ?

- P'têtre pas mais tant qu'elle est en sécurité et qu'elle risque pas sa vie à chaque fois qu'elle rentre chez elle, ce sera déjà un bon début.

Mon reuf hochait de la tête plusieurs fois en faisant une p'tite moue avec sa lèvre et tapait deux coups sur mon épaule en me laissant seul. J'lançais un regard vif vers l'horloge au mur et remarquais qu'il était déjà midi passé. Le mariage devait se dérouler dans le septième arrondissement de Paris et j'attendais patiemment que l'heure arrive.

Depuis ma sortie de taule grâce à Nour, j'avais plus eu de nouvelles d'elle, à part au début, et j'devinais que c'était à cause de son babtou qui lui collait l'cul pour qu'elle aille pas voir ailleurs. En rentrant chez oim ce soir-là, j'avais vraiment cru entendre à nouveau sa voix à travers mon téléphone et cette fois, de manière totalement légale et grâce à elle.

Mais pour simple dernier message, j'avais eu le droit à une lettre manuscrite de la main de mon avocate, qu'elle avait tant tenue à me donner avant qu'on ne se quitte pour la dernière fois.

Me rappelant que j'avais conservé ce morceau de papier dans ma poche, j'le sortais avant de le déplier et de le relire. Ça me permettait de savoir pourquoi je me battais et l'importance que ça avait aussi bien pour Nour, que pour moi.

"Salut Hakim,

J'aurais aimé te dire ces phrases de vive voix mais je préfère les coucher sur du papier pour ne pas avoir l'envie de me censurer devant toi à cause de ma timidité. Même si tu as été le client à me refiler le plus de soucis à résoudre, je tiens à te remercier pour avoir animé un peu ma carrière (même si c'était à tes dépends pour le coup). Je ne te remercie pas pour m'avoir caché très longtemps la vérité mais au moins, je te remercie pour avoir cru en mes talents et ne pas m'avoir blâmé à l'issue du premier procès. Malgré moi, tu connais pas mal de choses de ma vie privée et même si j'aurais aimé que ce ne soit pas le cas, je ne peux rien y faire. Alors je m'excuse d'avance pour ces propos peut-être violents mais nous ne pouvons plus nous voir, le cadre du professionnel étant révolu depuis ta libération.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant