Bataille de farine

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Tanya

Depuis 20 minutes, Ava était assise sur les genoux d'Éden et me fixait avec un grand sourire. Je dois bien dire qu'elle commençait à me faire peur.
Enfin, elle se leva et vint vers moi. Elle posa ces mains sur mes genoux et me demanda avec une petite voix.

Est-ce que je peux m'asseoir là ? Me demanda-t-elle en fixant mes genoux.

D'accord ça, c'est la chose la plus mignonne que je n'ai jamais vue !

Bien sûr, ma grande vient.

Je la pris dans mes bras et la déposais sur mes genoux. Elle est très légère, même trop légère. Elle me regarda avec les yeux pleins d'étoiles et me dit :

Moi, c'est Ava. Et toi comment tu t'appelles ?

— Moi, c'est Tanya, enchantée. Lui répondis-je avec un grand sourire.

Son sourire s'agrandit et elle me fit signe de baisser mon oreille vers elle.
Ce que je fis, elle me chuchota les mots les plus mignons que je connaisse.

Tu es superbe, belle.

— Merci beaucoup toi aussi, tu es très jolie.

— Dit ? Est-ce que tu es l'amoureuse de mon frère ? Me demande-t-elle d'un air malicieux.

Je ne peux m'empêcher de rougir avant de rigoler un petit peu et de me penser vers elle.

Une amie, fée à moi, m'a murmuré que ton frère serait plus intéressé par les hommes. Mais chut, c'est un secret. Je lui dis un doigt sur la bouche.

Elle me sourit de toutes ces dents et garda son regard fixé sur moi jusqu'à ce que Max décide d'entrer dans la maison en criant le nom de l'enfant. Ils devaient être très proches, car à l'entente de sa voix la petite sur mes genoux sauta à terre et partis le serrer dans ces petits bras, lui et Léo que je n'avais pas vu.

Ils ne perdirent pas une minute, puisque Max et Ava étaient déjà en train de sortir tous les jouets qu'elle avait apportés. Tandis que je l'ai observée, une idée me venait à l'esprit :

Dis-moi Ava, as-tu mangé ce matin ?

— Non, maman m'a amenée ici sans que je mange. Me dit-elle sans relever son regard vers moi.

Alors si je te fais des crêpes ça te va ?

— Oui ! Trop bien, tu es la meilleure Tanya. Crièrent en chœur Max et Ava.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à cet aspect enfantin d'Ava, mais aussi celui de Max.

Je me dirigeais donc vers celle-ci afin de faire plaisir à mes deux petites bouilles préférées. Tandis que tous les ingrédients nécessaires étaient sortis, une voix résonna derrière moi :

Est-ce que je peux t'aider ? Je me retournai et fis face à un Léo timide et qui jouait avec ces mains.

Oui, bien sûr avec plaisir. Tu sais en faire ?

— Euh, non pas du tout, mais tu peux m'apprendre à en faire s'il te plait. Il me demande une nouvelle fois, plus timidement.

Il n'y pas de problème. Pourquoi tu sembles nerveux de me demander ça si ce n'est pas indiscret bien entendu ?

— Lorsque j'étais enfant, mon père est mort avant ma naissance et ma mère travaillait beaucoup alors, je passais mes journées chez ma grand-mère. Elle adorait les chats, mais surtout, elle adorait cuisiner. À chaque goûter, elle me préparait souvent des crêpes parce que j'adorais ça. Mais j'avais beau tous faire pour l'aider, elle ne me laissait jamais venir l'aider disant que j'étais roi dans sa maison et que je ne devais pas cuisiner alors à la place, elle me faisait jouer avec Poukie son vieux chat. Et quand, elle les finissait, elle m'écoutait pour lui parler de ma vie de petit garçon. Elle faisait les meilleures crêpes au monde. Depuis sa mort, je n'ai jamais remangé de crêpe, le faire aujourd'hui est pour moi une façon de faire le deuil de sa mort. Il m'explique en s'approchant du plan de travail.

— Je trouve ça, super touchant que tu me fasses assez confiance pour t'aider à faire ton deuil. Je lui souris.

Léo m'avait expliqué tout cela et en même temps, nous cuisinons, je n'avais pas pu m'empêcher de le regarder. Cette histoire me rendait triste, mais je découvrais aussi une partie de l'âme brisée de Léo.

Je commence à penser qu'il y en a beaucoup dans cette maison.

Nous venions de finir la pâte à crêpe et commencions à tous ranger. Quand tout un coup, je sentis de la farine sur mon visage. Je rêve, Léo vient de me jeter de la farine au visage.

— Alors là mon petit gars, c'est la guerre. Criais-je en lui jetant à mon tour de la farine.

On se mit à rigoler à gorge déployée en voyant nos têtes puis il reprit de la farine que j'esquivais de justesse.

En à peine quelques minutes, notre petite session cuisine se transforma en bataille de farine. Nous fûmes bientôt rejoints par Max et Ava qui rigolaient autant que nous.

J'essayais de fuir le champ de bataille, mais me cogna contre un mur solide. Je reculais vers de pas et mes yeux rencontrent deux iris bleu azur.

Oula, je crois que ce n'est pas un mur et belle et bien les beaux muscles de notre très cher Éden. Je me reculais gêné en évitant de poser mes mains sur n'importe quelle partie de son corps.

Nous continuâmes à nous observer dans les yeux de l'autre. Je n'avais jamais vraiment remarqué à quel point ces yeux étaient magnifiques. Ce moment aurait pu continuer plus longtemps si Max ne s'était pas décidé à lancer de la farine sur le visage d'Éden. Je dus me retenir d'exploser de rire et me faufila vers ma chambre afin d'éviter tout ce bazar.

Arrivé dans ma chambre, je me dirigeais vers l'armoire et en sortie des vêtements propres. J'enlève mon t-shirt et me retrouve en soutien gorge. Des pas se firent entendre dans les escaliers, mais je n'y fis pas attention.

Oui et bien, tu aurais peut-être dû ma Chérie.

Ma porte s'ouvrit à la volée et je me retrouvais devant Éden qui de ce que je pouvais affirmer ne me regardait pas du tout dans les yeux. Je me raclais la gorge afin d'attirer son attention et il releva enfin ses yeux vers moi. Oui, j'étais en sans t-shirt devant lui, mais il pouvait déjà se sentir chanceux, je ne porte que très rarement de soutien-gorge.

Et puis là maintenant, c'est lui le fautif, il aurait dû frapper avant d'entrer.

Tu comptes me dire ce que tu voulais dire où tu vas encore me mater ?

— Euh, il faudra que toi et Léo nettoient la cuisine. Il est hors de question que Melinda le fasse après son jour de congé. Il me dit détournant le regard gêné.

Pas de problème désormais, tu peux sortir, j'aimerais me changer s'il te plaît.

— Oui, bien sûr. Dit-il avec son souriant en coin et me lança un clin d'œil avant de fermer la porte derrière lui.

Non, mais je rêve, ce mec me dégoûte.

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Voilà le chapitre 10 est sorti. J'adore le personnage de Léo et en apprendre un peu plus sur lui me fait plaisir.

Bien sûr n'oubliez pas que chaque information à son importance pour à présent ou pour plus tard. Alors, restez bien aux aguets !

Bisouille 💗

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant