• vingt-sept •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
JUILLET 2023

"Si t'as rien d'prévu demain soir, ça te dit de venir manger avec moi dans un de mes restos préf' ?"

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"Si t'as rien d'prévu demain soir, ça te dit de venir manger avec moi dans un de mes restos préf' ?"

Tel avait été le message que j'avais reçu de la part d'Hakim hier dans la soirée, alors que je dormais déjà. Mon réveil en douceur avait été perturbé par sa question et il m'avait bien fallu une dizaine de minutes avant que je n'accepte sa proposition. Ça nous permettait d'enfin nous revoir et ça m'avait fait plaisir de le voir faire le premier pas, j'avais horreur d'envoyer des messages dans ce contexte.

"Vas-y. Sept heures en bas de chez oit ?"

- Il est malade. me murmurais-je pour moi-même, tout en me brossant les dents, les yeux plissés sur l'écran de mon portable qui était posé sur la vasque.

Je finissais à six heures du soir aujourd'hui, ce qui signifiait que je n'aurais qu'une seule petite heure pour me laver plus proprement les cheveux, bien les onduler, m'habiller de manière un peu plus classe qu'une simple chemise rentrée dans une jupe droite, et pour me maquiller plus joliment que ma routine habituelle.

Impossible, je ne pouvais pas.

"Je finis à dix-neuf heures justement...

Vingt heures ça te convient ?"

Attendant nerveusement sa réponse, je me mordillais la lèvre avec mes dents acérées et bien blanches grâce à mon récent brossage.

"Ouais, pas de soucis. À ce soir Nono."

"À ce soir monsieur Akrour."

Sentant mes joues se mettre à chauffer, je verrouillais mon portable avant de soupirer doucement et de faire tomber mon peignoir pour pouvoir me changer. Évidemment, j'avais exagéré sur l'heure de ma fin de poste, exprès pour qu'Hakim ne pense pas qu'il me fallait au moins une bonne heure et demie pour me préparer à notre repas.

Manquerait plus qu'il me charrie sur ça, croyant injustement que je me faisais belle pour lui.

Durant toute ma journée de travail, j'avais volontairement omis de dire à Célia que j'avais un rendez-vous ce soir, sous peine qu'elle m'empêche de bosser avec ses questions intempestives. Bizarrement, raconter ce qu'il se passait entre Hakim et moi me gênait beaucoup, je préférais largement vivre ça de mon côté et garder ça en toute intimité.

C'était aussi le cas du monsieur apparemment, vu le ton soûlé qu'avait pris Oria quand elle m'avait annoncé que son ami était parti en vacances avec une fille, mais qu'il ne voulait pas lui dire qui. Cela signifiait donc qu'Hakim n'avait pas parlé de ma présence à Bali et j'avais ri secrètement, connaissant très bien l'identité de cette fameuse femme.

- Tu pars tôt aujourd'hui. la voix de Célia sonnait à mes oreilles, alors que j'étais en train d'enfiler mon manteau, à même dans mon bureau que je n'avais pas quitté depuis mon arrivée.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant