EN PLEINE LUCARNE

CHAPITRE 64

Point de vue de Harry.

-Harry tu es prêt ? On va être en retard.

La voix de Michael résonne dans la maison et je me dépêche de glisser mes dernières affaires dans mon sac de voyage. C'est le grand jour, notre avion décolle dans deux heures en direction de l'Allemagne où l'Angleterre joue ce soir son premier match de phase de poules contre l'équipe de Pologne.

L'équipe est arrivée en Allemagne depuis cinq jours et ils profitent des derniers entraînements pour peaufiner leurs attaques et leur jeu.

Louis est parti de la maison depuis trois semaines. Trois longues semaines durant lesquelles nos seuls échanges ont été par écrans interposés... C'est difficile et assez frustrant, mais c'est aussi une expérience géniale qu'il est en train de vivre à fond au côté de ses coéquipiers.

De mon côté, depuis quelques jours, je gère un peu mieux son absence. Évidemment c'est toujours terriblement difficile et j'ai toujours beaucoup de mal à m'endormir loin de lui, mais j'ai tout de même réussi à m'y faire un peu. Je ne m'attends plus à le trouver dans le canapé lorsque je rentre du travail et je sais que son côté du lit restera froid encore quelques semaines...

Je ferme mon sac et récupère mon téléphone, que je glisse dans ma poche, avant de rejoindre Michael et Niall dans le salon. Ils m'attendent tous les deux près de la porte d'entrée, trépignant d'impatience. J'ai l'impression qu'ils sont presque plus excités que moi à l'idée de retrouver Louis et c'est assez drôle de les voir comme ça.

-Je suis prêt, je confirme en arrivant près d'eux.

Il nous faut une trentaine de minutes pour rejoindre l'aéroport et mon père nous attend dans le hall lorsque nous entrons enfin. Son regard se pose sur nous et son sourire devient plus grand encore lorsque je m'approche pour une rapide étreinte.

-Impatient ? il demande.

-Hâte de voir le match.

Ma réponse fait rire mon père et mes deux amis et je lève les yeux au ciel en les voyant aussi amusés.

Comme on s'y attendait un peu, l'aéroport est rempli de supporters anglais qui font eux aussi le voyage pour assister au premier match de l'équipe nationale dans cette coupe du monde. Niall et mon père sont arrêtés à quelques reprises pour signer des autographes et prendre des photos.

Ils acceptent de se prêter au jeu sans que leurs regards protecteurs ne me quittent jamais, et Michael fait barrage entre moi et les supporters un peu oppressants qui me posent des questions sur Louis.

Finalement, un agent de sécurité de l'aéroport décide de nous escorter jusqu'au terminal afin de diminuer un peu l'agitation et nous montons enfin dans l'avion pile à l'heure une fois les contrôles de sécurité passés.

L'appareil est rempli de supporters plus motivés et euphoriques les uns que les autres et je profite des quelques minutes qu'il nous reste avant le décollage pour faire une petite vidéo des chants des fans pour l'envoyer à mon fiancé. Les supporters d'Arsenal sont présents en grand nombre et le nom de Louis est scandé encore et encore, jusqu'à ce que les hôtesses demandent le silence pour pouvoir faire le débriefing de sécurité.

Nous atterrissons à Berlin environ deux heures plus tard et la première chose qui me saute aux yeux en sortant de l'aéroport, c'est l'ambiance qui règne en ville. Des supporters de foot partout, des maillots de différents pays, des drapeaux peints sur les joues des enfants et des adultes, des ballons... C'est fou.

J'ai déjà vécu ça avec l'équipe de France il y a quatre ans, mais cette fois-ci, je le vis de l'extérieur et c'est encore plus impressionnant de voir la passion de ces amateurs de foot qui font le voyage pour soutenir leur équipe.