QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTue

La décision

6h21. Je me réveillais avant mon alarme. Je pris mon téléphone. Un nouveau message. Amine.

Amine : C'est bon c'est fait. Si avec ça ils te la mettent à l'envers ils ont vraiment pas de race.

J'espérais qu'il avait raison.

Je me préparai rapidement comme à mon habitude et partis pour le travail. Dans ma voiture, mon coeur battait à toute vitesse. Je décidai de mettre de la musique pour le détendre un peu. Je connectai mon Bluetooth et « Love to love » de Kany se mis à jouer. Je prenai de grandes inspirations tandis que je sentais peu à peu mon coeur reprendre un rythme normal.

Une fois arrivée au travail, je ne passai pas par l'accueil et pris directement l'ascenseur du parking jusqu'à mon étage. J'entrai dans mon bureau, allumai mon ordinateur et m'assis sur ma chaise tandis que ma session s'ouvrait.
4 messages non lus.

J'ouvris le mail d'Amine et me mis à en lire le contenu. Le mail était parfaitement rédigé. Rien ne laissait paraître que nous avions eu un quelconque échange à ce sujet. Je descendis plus bas et mon coeur manqua un battement. Lydia Boussaid, ma supérieure, avait répondu.
Elle répondait favorablement à la demande d'Amine, et allait constituer une équipe de 3 personnes supplémentaires qui me viendraient en aide le 19 novembre.

J'attrapai mon téléphone et composai le numéro d'Amine.

Amine : Allô ? Dit-il d'une voix rauque
Moi : Amine ? C'est *t/p* désolée je savais pas que tu dormais tu veux que j'te rappelle plus tard ?
Amine : Mmmh nan c'est bon, qu'est ce qu'il y'a ? T'as vu le mail ? Dit-il en laissant échapper un bâillement.
Moi : Ma responsable a répondu et elle a accepté ! Je serai là au match et je vais avoir une équipe avec moi pour m'assister !
Amine : Mais nan jure elle a déjà répondu ? Wsh pourquoi vous êtes tous rapides comme ça chez Adidas ? Plaisanta-t-il.  Tu vois je t'avais dit que ça allait passer faut me faire confiance un peu !
Je l'entendais sourire au téléphone
Moi : En plus le mail est parfait, t'es vraiment le boss !
Amine : Bon bah tant mieux jsuis content que t'assistes au match on va bien les tabasser ces espagnols !

J'explosai de rire. Il avait le don pour me mettre de bonne humeur. Je comprenais pourquoi tant de gens le suivait.

Amine : Au fait, on nous laisse accéder au stade dans deux jours, du coup si t'es libre vendredi ça m'arrange
Moi : Ouais bien sûr je vais me libérer, t'as besoin de moi toute la journée ?
Amine : Ouais je pense vu que y'aura vraiment beaucoup de taf et qu'on sera que deux. Je vais voir avec Abdel si il peut venir nous aider, ajouta-t-il en se parlant à lui-même.
Moi : D'accord, du coup je fais venir les cages ?
Amine : Ouais, cages, ballons, chasubles, plots, crampons et survêtements.
Moi : Ouhla attends je prend de quoi écrire.
Amine : Eh mais toi t'aime trop écrire c'est grave, dit-il d'un ton moqueur.
Moi : Et alors t'as un problème ? Dis-je en rigolant. Si j'écris pas j'oublie.
Amine : Nan nan tranquille y'a rien, dit-il alors qu'il rigolait encore.
Moi : Bon du coup tu m'as dit cages, ballons, chasubles, après ?
Amine : Les plots aussi, crampons et survêtements d'entraînement. Normalement c'est tout.
Moi : Et le traceur de ligne ?
Amine : Nan finalement ça c'est bon il en ont un là bas ils m'ont dit qu'on pourrait l'utiliser.
Moi : Ah d'accord, tant mieux ça a l'air relou à transporter ça
Amine : Ouais enfin ça serait arrivé dans le camions en même temps que le reste hein, après si tu voulais le ramener toi même.. dit-il en riant
Moi : Bon, j'ai compris t'as décidé de me faire aujourd'hui, dis-je d'un ton faussement vexée. Allez jte laisse y'en a qui travaillent !
Amine : Vas-y vas-y va travailler, on se tient au courant pour vendredi.
Moi : Ouais on fait comme ça, bonne journée bisou
Amine : Toi aussi, bisou

Je raccrochai et m'affalai dans mon siège, envahie par un sentiment de soulagement. La journée pouvait enfin commencer.

Je me levai au bout de quelques minutes et me dirigeai vers la machine à café. Mickaël y était déjà. Son visage s'illumina d'un grand sourire lorsqu'il me vit.

Mickaël : Oh ma reus ça va ? J'ai l'impression qu'on s'est pas vu depuis une semaine !
Moi : Ouais ça va et toi ? T'abuse on s'est vu hier midi, dis-je en rigolant
Mickaël : Ah ouais jsuis un ouf, mais t'es partie tôt donc c'est comme si on s'était pas vu !
Moi : Mouais bof hein, repondis-je d'un ton moqueur. J'ai trop de trucs à te raconter, prends ton café on va se poser dans mon bureau.

Une fois dans mon bureau, je lui racontai la soirée d'hier, le tournage, le trajet en voiture, le mail.. Je le voyais écarquiller les yeux au fur et à mesure de l'histoire et s'exclamer à chaque péripétie.

Moi : Et donc là du coup je vais avec lui au stade vendredi pour amener le matériel.
Mickaël : Mais attends ton histoire c'est une dinguerie. Déjà c'est vraiment des batards d'avoir voulu t'évincer comme ça t'aurais dû me le dire ! Et Lydia c'est la pire, elle aime trop briller.
Moi : Ça allait rien changer que je te le dise ou pas et c'était pas encore sûr donc je voulais pas m'avancer. Mais bon maintenant c'est réglé donc tant mieux !
Mickaël : Et du coup ça m'emmène à mon deuxième point, merci pour la transition
Moi : Ah parce que t'avais pas terminé là ?
Mickaël : C'est sérieux là écoute-moi
Moi : Pardon je t'écoute

Je sentais que la conversation prenait une tournure qui n'allait pas me plaire, mais je ne voyais aucun moyen d'y échapper.

Mickaël : T'es piquée. Voilà, j'ai terminé, c'était la chute.

Cette phrase résonna dans mes oreilles.

Moi : Quoi ? Attends pourquoi tu me lâche ça comme ça ?
Mickaël : Ça se sent quand tu parles de lui
Moi : Mais nan arrête je parlais normalement là
Mickaël : Ouais mais y'avait un truc dans ton regard quand tu parlais de lui
Moi : Un truc dans mon regard ?
Mickaël : Ouais dans ton regard, dans ta voix, dans ta manière de parler de lui y'a un truc
Moi : Franchement je m'y attendais pas à celle là 

Mickaël éclata de rire. 

Mickaël : Bon vient on parle d'autre chose, je vois que t'es en panique là.

Après avoir fini de discuter, Mickaël sortit de mon bureau, et je me mis enfin au travail. Il était 9h, j'avais pris du retard. La journée allait être longue.