QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTue

La menace

Moi : Lydia ? Elle est descendue ?
Mickaël : Je sais pas, faut croire hein.
Moi : Vas-y j'arrive. Désolée, dis-je en me tournant vers Amine.
Amine : Vas-y t'inquiète, dit-il d'un air compréhensif. Et te laisse pas faire ! Ajouta-t-il.

Je tournai les talons et me dirigeai en direction des vestiaires.
En entrant, je vis Lydia qui discutait avec Karnage. Elle me vit et me fît signe de la rejoindre.

Lydia : *t/p* ! Bonjour, dit-elle en me souriant.

Le ton de sa voix sonnait faux mais, Karnage étant là, je décidai de jouer le jeu.

Moi : Bonjour Lydia, ça va Karnage ?
Karnage : Ça va et toi ? Je disais justement à Lydia l'énorme boulot que tu avais fourni sur l'évènement, et d'ailleurs je t'en remercie encore une fois !
Moi : Avec plaisir, j'ai énormément aimé travailler avec vous, c'était une expérience incroyable..
Lydia : Adidas est très fier d'avoir pu vous accompagner sur ce projet, me coupa-t-elle. D'ailleurs, si d'autres projets se préparent, n'hésitez pas à refaire appel à nous.
Karnage : C'est noté ! Bon, je vous laisse, les joueurs ne vont pas tarder à faire leur entrée sur le terrain.

Il sortit du vestiaire. Le visage de Lydia se transforma soudainement.

Lydia : Je croyais que tu devais rester aux vestiaires ?
Moi : Oui, pour le réassort pendant le match. Là ça n'a pas encore commencé.
Lydia : Le réassort commence dès l'arrivée des joueurs. T'as bien vérifié qu'il y avait suffisamment de bouteilles d'eau ?
Moi : Oui je l'ai fait tout à l'heure.

Lydia regarda autour d'elle, cherchant sûrement d'autres choses à redire. Ne trouvant rien, elle continua :

Lydia : Bon, maintenant tu restes ici, j'ai pas envie de faire la police.
Moi : Jusqu'au coup d'envoie oui, après je dois être autour du terrain pour la sponso.
Lydia : Oui je sais, dit-elle d'un ton agacé. Ah oui, une dernière chose. Évite de laisser le personnel empiéter sur le professionnel.
Moi : Quoi ?
Lydia : Je te trouve bien proche d'Amine. Et ce serait dommage que ça te desserve si près du but.

C'était des menaces.
Elle n'attendit pas ma réponse, et sortit des vestiaires. Je restai là seule un moment, lorsque Mickaël fît son apparition.

Mickaël : Alors elle te voulait quoi ?

Je lui expliquai mot pour mot ce qui venait de se passer. Il était furieux.

Mickaël : Mais comment elle peut t'attaquer là dessus ? Elle cherche la petite bête c'est trop !
Moi : C'est un prétexte c'est tout. Le problème c'est qu'elle a plus de poids que moi aux yeux de la direction et je veux pas gâcher tout ce que j'ai réussi à faire jusque là
Mickaël : Quoi ? Comment ça gâcher ?
Moi : Je me suis laissé aller mais maintenant le travail ce sera le travail.
Mickaël : C'est normal de tisser des liens quand tu travailles avec des gens, c'est pas « se laisser aller ».
Moi : Oui mais visiblement ça m'a mis dans la merde, et de toute façon dans quelques heures tout sera terminé, dis-je tandis que je sentais ma voix s'enrouer.
Mickaël : Arrête tu me fais mal au coeur, dit-il en me prenant dans ses bras. Allez, ça va aller.

Quelques minutes plus tard, je sortis des vestiaires afin d'assister à l'entrée des joueurs sur le terrain. L'équipe d'Espagne entra en premier et une musique retentit. Dès les premières paroles, je la reconnu immédiatement. Il l'avait finalement enregistrée. Je souris en me rappelant de la soirée où cette chanson avait vu le jour.

C'était maintenant à l'équipe de France de faire leur entrée. En tête de file, Amine et avec lui, la petite soeur de Billy. Je regardai les écrans. Amine était plus concentré que jamais. Son regard était sombre et sa mâchoire était serrée. Les espagnols avaient du soucis à se faire.