• quarante-et-un •

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𝕳𝖆𝖐𝖎𝖒
OCTOBRE 2023

Les yeux sur le bâtiment du trottoir d'en face, je soupirais longuement par le nez en jouant avec mes phalanges

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Les yeux sur le bâtiment du trottoir d'en face, je soupirais longuement par le nez en jouant avec mes phalanges. Si seulement j'avais laissé la batte de base-ball de Doum's dans mon coffre, je l'aurais prise avec moi mais pour aujourd'hui, c'était seulement mes poings qui allaient se chauffer.

Quitter l'appartement de Nour en la voyant au bord de sa crise, ça avait peut-être été un des moments les plus durs de ma vie. La laisser gérer ses problèmes toute seule, c'était ce qu'il fallait faire mais putain, j'avais eu une boule dans la gorge tout le long de ma descente des escaliers. Au dernier moment, j'avais failli faire demi-tour avant de me rappeler que c'était un processus, aussi dur soit-il, et qu'elle devait faire ça avec elle-même.

Puis moi de mon côté, j'allais régler un autre soucis.

Choppant la lettre qui traînait sur le siège passager, je sortais de ma caisse en refermant violemment derrière moi, fourrant mes mains dans mes poches pour éviter de détruire la vitrine du sin-gam juste devant moi. Quand je passais la porte de la librairie qui puait le vieux, une petite sonnette annonçait mon arrivée et je demandais pas mieux, pas la peine de chercher le proprio bien longtemps.

Très vite, mes yeux analysaient le minuscule endroit où je me trouvais et intérieurement, je me disais que ça ne m'étonnait pas qu'à l'ancienne, ce soit ma nana qui ramenait tout le blé dans leur couple de merde, ce gars devait pas rouler sur l'or à la vue de la tonne de livres qu'il y avait là. Pas beaucoup d'ien-cli à ce que je pouvais voir.

- Bon- Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ?

Sortant d'une pièce adjacente en refermant rapidement derrière elle, une rousse venait à moi, réajustant le bas de sa robe et passant distraitement son doigt sur le coin de ses lèvres. Elle venait d'se faire soulever, j'en mettais ma main au feu.

- Ouais. Le patron. crachais-je sans plus de cérémonie, ne voulant pas m'éterniser ici.

- Allan ? je retenais un grognement. Oui bien sûr, je le préviens de suite. De la part de ?

- Le client de maître Kassab.

- Maître Kassab ? elle me toisait de haut en bas, comme si je lui avais dit que j'étais De Ligonnès. Vous êtes un ami de son ex-femme ?

- Ouais. c'était pas son dos, j'allais pas m'épiloguer sur la relation avec ma brune.

- D'accord. Je reviens.

D'une voix un peu plus froide, elle me tournait le dos avant de retourner d'où elle venait, ce que je devinais être le bureau du "boss". Passer d'une avocate à une simple secrétaire qu'on pouvait baiser à sa guise, il avait vraiment dégringoler sur l'échelle lui. En attendant la venue de l'autre enculé à qui j'allais envoyer un dico dans la gueule, je regardais un peu partout autour de moi, sifflotant gaiment alors qu'à l'intérieur, c'était un geyser qui grondait dans mon ventre.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant