Chapitre 33

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PDV Raphaëlle
Jeudi 02 septembre

Gabriel et moi venons d'arriver à l'école et je le prend par la main pour l'emmener à sa classe. Je sais qu'il stresse un peu mais de savoir que je suis là le rassure énormément.

En arrivant, je rencontre sa maîtresse et discute un peu avec elle. Je lui explique que mes parents ont eu un rendez de la plus haute importance et que c'est moi qui vient présenter mon frère. Je la préviens aussi que c'est moi qui viendrait chercher Gabriel ce soir mais quelle aura l'occasion de rencontrer mes parents demain.

Une fois ma discussion avec la maîtresse de mon frère terminée, je me baisse pour lui parler une dernière fois.

- Je vais y aller Gab, tu es sage d'accord ? je reviens te chercher ce soir. Profites de cette nouvelle école pour te faire des copains mais attention ! pas d'amoureuse, y'a que moi d'accord ?

Il rigole et acquiesce. Il finit alors par me faire un gros câlin et il suit sa maîtresse à l'intérieur. Il est alors l'heure pour moi de rentrer. C'est vrai que de le laisser m'a fait un petit pincement au cœur mais ça lui fera du bien de découvrir une nouvelle école dans un nouveau pays. Il se fera vite des copains et tout va bien se passer, j'en suis certaine.

Cependant, je dois rentrer. J'appréhende énormément mon après midi. Pour la faire courte, j'ai accepté la proposition de Maria hier, et je vais revoir Pedro aujourd'hui. Je crois qu'il n'est pas au courant et j'ai déjà hâte de le voir se décomposer en me voyant.

De discuter avec sa mère hier m'a fait le plus grand bien. J'ai pu lui dire ce que je pensais honnêtement de son fils mais également de son comportement et elle a su me comprendre. Elle a aussi essayé d'arranger les choses comme elle pouvait mais j'ai été claire sur le fait que je ne voulais pas bousculer les choses et que si on devait arriver à une réconciliation ça se ferait naturellement.

Et puis, avec du recul elle a raison. On doit arranger les choses entre nous parce qu'on s'aime et à part se détruire mutuellement on ne fait rien de plus...

Enfin voilà, je rentre chez moi pour me préparer avant d'aller faire quelques courses. Il est aussi prévu que je rejoigne Ana en fin de matinée pour un petit footing, chose qui me permettra de me changer les idées.

(...)

Je viens d'enfiler une tenue décontractée, autrement dit un jogging beige. Je descends rapidement et prend les clés de voiture de ma mère.

- Tu vas faire les courses ? me demande-t-elle

- Oui, comme c'était prévu !

- Tiens je t'ai fait une liste, s'il te plaît n'oublies rien...

- Tu peux compter sur moi ! comme d'habitude d'ailleurs !

Elle rigole, je fais de même et après avoir range sa liste je sors de chez moi. Et puis, avec la chance que j'ai je tombe sur Pedro. Il sort lui aussi de chez lui et nos regards se sont croisés. J'ai vite voulu éviter ce contact donc je suis rentrée dans la voiture avant de démarrer et de partir.

C'est bête mais ce contact visuel m'a fait quelque chose de fort. J'aurai pu rester figé devant lui, à attendre que quelque chose se passe mais non. J'ai éviter ce moment et j'ai bien fait. Pedro en revanche avait son sac de sport donc j'ai bien compris qu'il partait à l'entraînement. J'espère qu'il va pouvoir se dépenser un peu et penser à autre chose. Ces derniers jours de nombreux articles sur lui sont sortis. Les médias évoquent principalement un changement d'habitude chez lui et sur le fait qu'il n'est plus le même. Il n'est plus aussi heureux, joyeux et motivé qu'il l'était auparavant. Pedro n'a jamais expliqué les raisons mais je les connais très bien, c'est moi. Et dans le fond je me sens coupable de ça... mais bon, la discussion de cette après midi lui permettra peut être d'aller mieux...

(...)

La matinée étant passé à une vitesse folle et le repas venant de se terminer, je débarrasse la table et monte me préparer pour aller chez Pedro. J'angoisse énormément et j'hésite même à trouver une excuse pour ne pas y aller tellement je suis mal. Mais non, je vais prendre sur moi, traverser la route et avoir une ultime discussion avec Pedro. Je n'ai absolument aucune idée de comment ça va se terminer et ça ne me rassure pas.

- T'y vas ? demande ma mère

- Oui... j'ai plus trop le choix...

- Chérie ne te braque pas... mettez les choses au clair...

- Je te dirai où on en est à mon retour !

- Allez courage !

Je lui souris et sors de la maison. Je traverse la route et inspire un grand coup avant de sonner. L'attente semble être des heures et ma respiration s'accélère. Puis, Maria vient m'ouvrir. Je souffle de soulagement en voyant que c'est elle et non son fils mais je suis toujours aussi mal.

- Ca va Raphaëlle ? demande-t-elle

- Un peu stressée...

- Ne t'inquiète pas,  ça va bien se passer !

- J'espère...

- Ecoute, à l'heure qu'il est il n'est pas encore là, mais il ne devrait pas tarder ! je te propose alors de l'attendre dans sa chambre ? moi je vais devoir y aller, je te laisse la maison, ça te dérange pas ?

- Non non du tout, je vais l'attendre en haut !

- Super ! ne t'en fais pas ça va aller ok ? il n'est pas au courant que tu es la, ça devrait lui faire plaisir !

- On verra bien... mais merci quand même !

Elle me sourit et comme prévu, je monte dans la chambre de Pedro. Je m'assois au bord de son lit et l'attend. J'entend, au bout de quelques minutes, la porte d'entrée se fermer, signe que Maria est partie. Je suis maintenant seule et j'envoie un message à Ana pour la prévenir. Elle discute un peu avec moi et me rassure un peu.

Puis, je suis sortie de mes pensées lorsque des bruits de pas approchent.

Mon cœur se resserre et la porte s'ouvre. Sur Pedro certes, mais pas que. Sarah est également la, en train de rire avec mon ex. Je comprends tout très vite et je me sens super conne. Si ça ne tenait qu'à moi je lui en aurait collé une mais non, je ne peux pas.

Il aurait pu ramener n'importe qui mais pas elle. Il m'avait pourtant dit qu'il n'avait plus aucun contact avec elle, qu'il ne l'avait jamais revu depuis mon arrivée mais il faut croire que le mensonge est son point fort. C'est sûr ça que je lui en veut actuellement. Et puis, une fois de plus les choses ne vont pas se terminer comme je l'aurai voulu...

Pourtant, lorsque Pedro me voit, il se fige, ne comprenant pas ce que je fais la. Je le vois il ne sait pas comment réagir, ni même quoi dire mais il n'a pas à s'en faire. Je sais exactement ce que je vais faire.

- Raph ?! dit-il étonné

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aïe aïe aïe... 😳
chapitre un peu plus court que d'habitude mais c'est exceptionnel :)

𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant