QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTue

Le retour

Moi : Allô ?
Amine : Ouais allô..

Je restai silencieuse quelques instants, réalisant tout juste ce qu'il se passait

Amine : T'es là ?
Moi : Oui
Amine : Ah.. j'croyais que t'avais raccroché..
Moi : Amine tu m'appelles pour quoi là ?
Amine : Je voulais qu'on parle
Moi : Maintenant ? Il est tard je travaille demain..
Amine : T'es vraiment partie à Strasbourg ? Me coupa-t-il

Sa voix était différente, trahissant une certaine inquiétude que je ne lui connaissais pas.

Moi : Ouais j'y suis là
Amine : Je viens te voir ce week-end.
Moi : Ça sert à rien je rentre sur Paris vendredi soir
Amine : Bah je viens te chercher à la gare alors
Moi : Nan je vais prendre un Uber
Amine : Mais nan tu vas pas payer un Uber wsh
Moi : Je vais prendre un Uber, répétai-je, c'est aux frais d'Adidas de toute façon
Amine : Nan nan vas-y je viens te chercher. S'il te plait *t/p* faut vraiment qu'on parle.
Moi : Bon d'accord si tu veux, cédai-je.
Amine : Merci, envoie-moi juste ton billet pour que je sache à quelle heure je dois venir
Moi : Ouais je te l'enverrai demain. Bon je te laisse, je vais dormir
Amine : D'accord, bah vas-y alors bonne nuit dors bien..
Moi : Ouais merci, toi aussi.

Je raccrochai et verrouillai l'écran, me retrouvant à nouveau dans le noir complet. Alors que mon rythme cardiaque revenait peu à peu à la normale, je tentai de reprendre mes esprits. Même si son appel me procurait un certain soulagement, je devais garder en tête la souffrance que ces dernières semaines avaient été pour moi et rester lucide sur la situation. J'attendrai tout de même d'avoir une discussion avec lui mais à moins qu'il ne soit extrêmement convaincant, je ne pourrai pas reprendre notre histoire là où elle s'était arrêtée.
Sur ces pensées, je rebranchai mon téléphone à la prise et m'endormis quelques minutes plus tard.

*vendredi 20 janvier*

Je me réveillai à 6h30 avec un mal de tête atroce. La nuit n'avait pas été reposante du tout, je m'étais réveillée toutes les heure et l'appel d'Amine m'avait beaucoup travaillée. Je m'assis sur le lit doucement pour éviter d'aggraver la douleur qui cognait contre mes tempes, puis marchai jusqu'à la douche. Tant pis, je me préparerai au ralenti ce matin. Une heure plus tard, ma valise était bouclée et j'étais habillée, fin prête à partir.

Je descendis à la réception, laissai ma valise à la consigne puis partis pour le travail.
Il était 7h40 et la ville était encore plongée dans l'obscurité mais je pouvais distinguer la ligne orangée de l'aube se former à l'horizon. Je ralentis un peu le pas afin d'assister à ce spectacle et, la nuit ne m'ayant pas porté conseil, profitai du calme ambiant qui régnait dans les rues encore endormies pour m'apaiser un peu. Quelle que soit l'issue de la conversation de ce soir, j'étais reconnaissante d'avoir rencontré Amine et je ne regrettais rien de ce que nous avions vécu.

J'étais arrivée au travail 40 minutes plus tard et, alors que je m'apprêtai à monter dans l'ascenseur, je tombai nez-à-nez avec Marc.

Marc : Hey ! Ça va ? Dit-il d'un grand sourire.
Moi : Ça va et toi ? Répondis-je en tentant de lui rendre son sourire tant bien que mal

Il me dévisagea un instant.

Marc : T'es sûre ? T'as une petite mine
Moi : Oui oui, j'ai juste un gros mal de tête
Marc : Ah j'me disais bien. Viens on va prendre un café avant de commencer, ça va te faire du bien.

J'acceptai et, lorsque les portes s'ouvrirent sur notre étage, le suivis jusqu'en salle de pause. Leurs salles de pause étaient bien mieux que les nôtres, tant au niveau de la qualité du café qu'au niveau des aménagements. En effet, la salle disposait d'une véritable machine à café et de capsules et les canapés étaient bien plus confortables. Après avoir fait couler son café, Marc avait saisit un second mug pour faire couler le mien. Alors que nous nous dirigions vers le canapé, Naëlle fit son apparition.