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Nalah.

Combien de temps ai-je passé à pleurer dans l'obscurité absolue? J'ai tellement pleuré que mes yeux sont secs et irrités, j'ai mal au crâne, j'ai l'impression que mon corps ne m'appartient plus.

Jamais je ne me saurais imaginé prendre une décision pareille. Ça fait mal mais ses mots m'ont encore plus blessés. Il m'a accusé sous un excès de colère, je ne l'avais jamais vu comme ça. Ce n'était pas mon Alec...

...: ma chérie *m'appelle ma mère de l'autre côté de la porte*

Je ne réponds pas par peur que ma voix craque. Elle ouvre donc doucement la porte de mon ancienne chambre.
Une ancienne chambre car je me suis rendue chez mes parents ,à  San Diego, pour me reposer. Après tout ce qui s'est passé, j'en avais besoin. Entre cette hystérique de Bianca, cette mégère de Stella et ce crétin qui me sert maintenant d'ex... Mais putain, qu'est-ce que je l'aime ce crétin... Je ne sais plus quoi faire.

Ma maman pose délicatement sa main sur mon front,je fronce les sourcils à cause de la froideur de sa main.

Maman : tu as de la fièvre ma poupée. Je t'ai ramenée de quoi manger et des médicaments. Regarde c'est ton plat préféré *ajoute t-elle d'une voix douce*

Moi: je n'ai pas faim.

Étant dos à elle, je l'entends juste déposer le plat sur la table de mon bureau. Je sens le matelas s'affaisser avant de sentir le corps de ma mère se caler contre le mien. Elle me caresse doucement le bras pour tenter de m'apaiser.
Elle m'avait tellement manquée ma petite maman, j'ai délibérément mis de la distance entre nous car je ne voulais pas qu'elle me voit souffrir. Elle s'était déjà occupée de moi les deux premières années qui ont suivies mon accident, je ne pouvais rien faire seule. Et ces moments là ont été les plus durs, l'entendre pleurer la nuit dans les bras de mon père à cause de mon état, la voir se plier en quatre pour m'aider. Je ne voulais plus voir ça alors je suis partie pour qu'elle soit plus heureuse, pour qu'elle ait du temps pour elle et mon père.

Maman : tu sais Nalah, je comprends ce que tu ressens. Une rupture c'est dure à vivre mais parfois il faut passer par là pour consolider votre couple.

Je me retourne pour lui faire face,la pièce est sombre mais j'arrive à distinguer ses traits vieillissants. Elle glisse ses doigts sur ma joue ,elle essuie mes larmes.

Maman: parfois il vaut mieux se séparer pour mieux se retrouver... Ça vous est déjà arrivé une fois ,vous vous êtes retrouvés et je suis sûre que cette fois aussi ,tu le retrouveras.

Moi: *pleure* non maman, c'est fini. Je ne peux pas continuer à me faire humilier de la sorte... Sa mère me déteste et elle ne va jamais cesser de nous torturer intérieurement.

Maman : encore cette sorcière... Ta grand-mère était aussi comme ça avec moi.

Moi: *surprise* la mère de papa?

Maman : oui. Elle pensait que j'étais nocive pour son fils. Jusqu'à ce qu'elle meurt ,je n'ai jamais eu de répit.

Moi: pourquoi elle ne t'aimait pas ?

Maman : quand je me suis mariée avec ton père, tout allait bien. Puis est venu le moment où on voulait avoir un bébé. Tout le monde nous mettait la pression et c'était très dur à vivre,je passais des examens à l'hôpital à toute fois.

Elle s'arrête, un sourire triste se dessiner sur son visage.

Maman : c'est la que les disputes ont commencé, d'abord avec ta tante Viviane, puis ta grand-mère. Elle voulait que ton père me quitte pour une autre femme, une amie de leur famille qui aimait ton père. Cette femme venait quasiment tous les jours chez nous, William (mon père ) ne disait pas grand chose... tu le connais, il préfère tout garder pour lui.

In my memoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant