• cinquante-huit •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
JUIN 2025

Appuyant sur le bouton de ma clé de voiture, je remontais mon sac sur mon épaule avant d'avancer vers la grande université qui occupait une énorme superficie sur le trottoir d'en face

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Appuyant sur le bouton de ma clé de voiture, je remontais mon sac sur mon épaule avant d'avancer vers la grande université qui occupait une énorme superficie sur le trottoir d'en face. Une proposition d'intervention dans un amphithéâtre m'avait été présentée, en vue de parler un peu de mon métier et, notamment, de la place de la femme dans le milieu du droit.

J'avais directement accepté l'offre puisque ça me tenait à cœur de parler de mon expérience et par la même occasion, d'encourager les étudiantes à poursuivre leurs rêves et à aller le plus loin possible sans se sentir oppressée par une quelconque domination masculine. Je n'allais pas m'étaler sur ma vie privée, sur comment un de mes anciens compagnons avait voulu me réfréner dans mon évolution, ni des prisonniers qui s'amusaient à me faire des sous-entendus sexuels en plein parloir. Je visais Delgado pour cette remarque.

Cependant, parler pendant une heure trente devant un amphi complet, je devais avouer que ça me faisait un peu stresser. J'avais peur de ne pas réussir à tenir la face ou de dire trop de choses ennuyantes qui en pousserait plus d'un à quitter la salle. J'étais presque plus à l'aise pour faire une plaidoirie dans un tribunal, plutôt qu'une classe.

- Maître Kassab, merci d'être venue. la professeure de droit pénal venait à ma rencontre à peine je passais la porte de l'université, très vite submergée par la tonne d'élèves qui fusaient de partout. Professeure Maillart, comment allez-vous ? on se serrait poliment la main.

- Bonjour, je vais très bien et vous ?

- De même. Vous me suivez ? Vous avez votre présentation dans l'amphithéâtre Richelieu et c'est une première mais tous mes étudiants sont présents. je souriais à la prof qui semblait heureuse de cette nouvelle. Vous vous sentez prête ?

- Oui, pas de soucis pour ça. assurais-je en resserrant ma prise autour de mon sac à main. J'espère réussir à apporter mon aide aux élèves pour leur choix de carrière.

- Vous êtes la deuxième intervenante de la semaine, nous avons eu le droit à la venue de maître Devilliers lundi dernier et ça a été très productif, tous nos étudiants ici sont envieux d'en connaître plus sur leur avenir alors vous ne risquez pas de faire le discours à un bloc de béton, pas de panique sur ça.

- Tant mieux. Une heure trente donc ?

- Exact. Et si ça ne vous dérange pas, vous pourrez toujours répondre à quelques questions à la fin de la présentation, si vous avez le temps évidemment.

- Bien sûr, pas de problèmes.

Peu de temps après, nous arrivions devant deux grandes portes ouvertes où à l'intérieur, chahutait une bonne centaine de jeunes adultes, des PC derniers cris recouvrant tous les bancs de l'amphi qui baignait dans le jus de la France Ancienne. L'université de Panthéon Sorbonne était une très bonne école parisienne et l'établissement où je me trouvais était vraiment impressionnant.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant