𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢

T2 Chapitre 20

PDV Pedro
Jeudi 09 juin

Putain de merde. J'aurai jamais pensé que quelqu'un aurait posé cette question et pourtant elle est bien sortie. Dommage pour moi, je vais devoir rendre des comptes.

- Pedro ! dit Raphaëlle. Est ce que OUI ou NON tu as échangé des messages avec Ana ce mois dernier ? demande-t-elle au bord de l'énervement.

- Oui mais

- Je veux pas savoir ! dit-elle en me coupant. On en a parlé au restaurant, tu sais qu'elle a été comme toi d'ailleurs la cause de notre rupture. Tu sais que je veux plus en entendre parler, et toi t'as le culot, après tout ce que tu m'as fait, de dire dans le plus grand des calmes qu'elle est encore dans tes conversations ? Je t'avais posé la question pendant notre virée à Madrid, je pensais que tu avais été honnête, faut croire que non. Les choses sont claires, sur ce, bonne soirée à tous !

Et elle finit par partir comme ça. Super énervée. Elle quitte la pièce pour rejoindre le couloir qui mène aux chambres et je m'en veux. Encore. J'avais pourtant promis de faire les choses bien et c'est ce que je comptais faire. Seulement... elle ne m'a pas laissé m'expliquer.

Pourtant, elle a raison sur le fait qu'Ana est l'une des raisons de notre rupture. Par respect je n'aurai jamais dû répondre à ses messages, mais j'attendrais le bon moment pour m'expliquer avec Raphaëlle.

- T'attends quoi pour la rattraper ? me demande Pablo

- Et toi t'oses encore m'adresser la parole ? après l'avoir baisé ? Alors que tu savais dans quel état j'étais ?

- Pedro, tu t'expliqueras avec Pablo après, va rattraper Raphaëlle ! dit Aymeric

Il a raison. Raph est plus important que tout le reste. Je peux pas la laisser me filer entre les mains. J'ai fait l'erreur une fois, pas deux. Alors, je me lèves d'un coup et tente de la rattraper en courant. Le problème c'est quelle était tellement énervée qu'elle a marché super vite. Raphaëlle est déjà arrivée dans sa chambre alors je toque. Une fois. Deux fois. Trois fois. Aucune réponse. Je tente alors d'entrer mais la porte est fermée à clé. Dernière solution, lui parler a travers la porte.

- Raph, s'il te plaît ouvre moi ! Laisse moi t'expliquer, c'est pas du tout ce que tu crois !

J'attend une réponse mais rien. Je sais pas quoi faire. L'appeler ? elle ne répondrait pas. Lui envoyer un message ? elle ne le lirait même pas. Défoncer la porte ? j'ai déjà des points de sutures on va s'arrêter là...

Je continue de lui parler mais elle ne dit toujours rien. Je l'entend juste renifler, signe qu'elle pleure. Je m'en veux putain mais y'a absolument rien avec Ana, au contraire, elle sait que j'ai revu Raphaëlle, elle veut juste prendre de mes nouvelles, des siennes, et même de Pablo. C'est vrai que je n'aurai jamais dû lui répondre mais je sais pas, trois ans se sont écoulés et je pensais que de l'eau avait coulé sous les ponts.

Quelques minutes après de longues tentatives, Sira fait son apparition dans les couloirs, comme pour venir à ma rescousse.

- Elle ta pas ouvert ? demande-t-elle en chuchotant

Je fais un « non » de la tête et elle me dit de ne faire aucun bruit.

- Raph, c'est Sira... ouvre moi, Pedro est parti ! dit-elle

Toujours rien. Alors, elle retente le coup.

- Raph allez...

- Je vais dormir, on en reparlera demain ! finit-elle par dire à travers la porte