• soixante-deux •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
AVRIL 2026

"Ce n'est pas de ta faute"

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"Ce n'est pas de ta faute".

"Je t'en voudrais jamais".

"Je veux seulement ton bonheur Hayati".

"Nour, je t'aime".

Telles avaient été les quatre phrases les plus répétées par Hakim ces derniers temps. Y avait rien d'évident pour moi en ce moment, mais pour lui aussi. On vivait cette épreuve à deux et des fois, il m'arrivait de me sentir coupable pour ne pas échanger avec lui sur mon insuffisance ovarienne, de ne pas me confier sur mes peurs et mes craintes. Et même si je savais qu'il n'était pas fâché contre moi, mon cerveau réussissait pourtant à me faire croire le contraire.

- T'es déjà levée ?

Tournant mon corps en direction de la porte de la cuisine que venait de passer Hakim, je ne pouvais m'empêcher de sourire devant le tableau qui se peignait sous mes yeux. Mon mari en boxer et avec un simple tee-shirt kaki sur les épaules, une mine déconfite au visage qui faisait ressortir ses cernes. Je parvenais quand même à le trouver incroyablement attirant.

- J'avais envie de t'apporter le petit-déjeuner au lit. avouais-je d'une petite voix tandis qu'il se rapprochait de moi, un rictus satisfait au coin des lèvres. Du pain perdu, ça te va ? lui demandais-je en retournant le pain dans la poêle.

- Ouais, c'est parfait bébé, merci. j'étouffais un petit rire quand il coinçait sa tête dans mon cou avant d'enrouler ma taille de ses bras, nous balançant de droite à gauche. Tu t'es réveillée avec la fibre cuisinière aujourd'hui ?

- Faut croire. Profite, ça ne risque pas de durer longtemps.

- Tu veux que j'aille acheter des croissants ou une baguette ?

- Non, reste à la maison.

Ma réponse dut convenir au gros ours dans mon dos qui grognait pour me montrer son approbation, et il finissait par embrasser longuement ma tempe en me serrant fort dans ses bras, comme lui-seul savait le faire. Je ne savais pas pourquoi mais, ce matin, en ouvrant les yeux, j'avais eu envie de faire plaisir à Hakim.

J'avais eu envie de lui donner quelque chose qui pourrait le faire sourire dès qu'il se réveillerait. C'était soit un petit-déjeuner, soit une petite surprise dans le lit. Mais j'avais opté pour la nourriture, il arrivait à mon mari de ne pas être très réactif un dimanche à neuf heures du matin.

- On bouge pas de l'appart' aujourd'hui ? je hochais de la tête pour répondre à sa question. Tu voudras qu'on s'fasse un film ?

- Oui, pourquoi pas. j'éteignais la plaque de cuisson avant de faire volte-face pour me retrouver coincée entre le corps d'Hakim et le meuble de la cuisine. C'est prêt monsieur Akrour. ricanais-je, attirant un sourire immense sur son visage.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant