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📍Doha
- AMAYA TORRES - 6 décembre 2022

Nous venons de perdre, face au Maroc, ils avaient déjà peur de cette équipe alors maintenant. Voir tous ses joueurs anéantis face aux Marocains qui danse de joie me brise encore plus le cœur, comment ils peuvent faire ça alors qu'à quelques mètres d'eux se trouvent des joueurs anéantis avec des rêves brisés ?

Je regarde mon copain, qui lui me regarder déjà les larmes aux yeux, il me fait signe de descendre alors avec Sira nous descendons, je prends d'abord Pablo dans mes bras qui est plus d'anéanti, brisé.

« Ça va aller amor, tout va bien... »,
murmurai-je.

Je tente le tout pour le tout de rassurer mon Pablo, ce dernier me serre plus fort dans ses bras, je sens mon cou mouillé alors j'en déduis qu'il pleure.

« Ehh... », je soulève sa tête et le mets face à la mienne, « Tout va bien mon amour, vous avez peut-être perdu mais nous on est tous fière de vous, d'accord ? Moi, je suis extrêmement fière de toi Pablo »
« Je t'aime Amaya... »

Je le prends dans mes bras, au loin je vois Ferran s'approcher de nous, je lâche Pablo et prends mon frère dans mes bras.

« Je suis fière de vous hermano, et fière toi », dis-je.
« Merci, c'est horrible, j'ai mal... »
« Je sais, mais ça va aller... »

Je ne montre pas mes émotions que pense pas qu'on est besoins de ça, bien évidemment je suis tout aussi anéanti qu'eux, que tous les supporters Espagnols qui ont vu le match. Un vide immense s'est créé en moi, mais je ne montre pas, une personne de plus ça serait bien trop, alors je prends sur moi et rassure nos joueurs.

Je regarde, je n'ai jamais vu Morata aussi triste, depuis le début c'était celui qui mettait la bonne ambiance, le fou fou de l'équipe avec Pedri. Je regarde derrière moi et vois Pablo avec sa famille que je n'ai pas souvent vue.

« Hey...ils vont dans les vestiaires on va les attendre », me dit Sira.

Nous avançons de notre côté, on s'assoit sur des bancs face à vestiaires, personne ne parle, je ne sais quoi dire, je n'arrive pas à y croire que nous avons perdu.

« Je n'ai pas envie de rentrée, c'était tellement bien ici.. », dis-je tristement, « Et puis, on était tellement bien, l'Equipe était tellement, ces titres aux buts c'est du grand n'importe quoi! », continuai-je.
« Je te le fais pas dire, pourquoi faire même ? »
« Je te jure, je sais même pas quoi dire là... »

Un blanc, encore, personne ne parle, les joueurs sortent enfin, toujours aussi tristes. Pablo arrive vers moi et nous avançons ensemble, il ne parle pas mais ça se comprend il vient de perdre alors que son rêve était de gagner une Coupe du Monde, mais il a encore plein de chemin à faire.

__________

« Pablo ? Ta valise est prête ? », demandai-je en entrant dans notre chambre.

Nous sommes le 8 décembre, et nous partons aujourd'hui pour Barcelone.

« Hum...oui oui, on peut y aller »
« Parfait! »

Je prends ma valise en main et nous descendons au hall où se trouve déjà tout le monde, nous rangeons nos valises dans le coffre et montons dans le bus.

3ans de plus... | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant