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Papa - T'as invité du monde ici ou quoi ?
— Même pas. Comme d'habitude.
Papa - C'est ta copine qui a pris la place de Fahim ?
— Si tu le dis comme ça, oui.
Papa - C'est ta copine copine ?
— Arrête. Je n'aime pas parler de choses comme ça. C'est gênant.
Papa - Arrête tes conneries. Du coup ?
— Je l'aime bien. C'est pas n'importe qui. On s'entend bien, on a la même façon de pensée, on voit les choses pareillement, c'est quelqu'un de bien.
Papa - Et bah dis donc. Coup de foudre.
— Purée j'me sens gêné. Je crois je rougis carrément.
Papa - Regardez-moi celui-ci. Qui a décoré les gâteaux ?
— Moi.
Papa - Je me disais aussi. Elle a deux mains gauche ma fille donc ça m'aurait étonné. Depuis quand tu te débrouilles toi par contre ?
Tayra - Merci papa.
Papa - De rien.
— Je me débrouille depuis toujours. Mais je me suis amélioré avec Nylesia. Elle aime trop les cupcakes.
Papa - Ah ouais, carrément. J'en reviens pas que mon fils de dix-huit ans soit tombé amoureux. Moi à dix-huit je sortais encore avec trois demoiselles en même temps, je cherchais la quatrième.
— J'ai toujours su que j'étais plus mature que toi de toutes les façons. La vieillesse ne te réussit pas toi.
Papa - C'est bien.
Tayra - Papa tu pourrais rapprocher un peu plus la table ? Pour qu'on puisse se servir quand même.
Il rapproche la table des poufs et repousse la commode de la télé près du mur pour nous faire un peu de place.
Papa - On dirait un anniversaire.
Tayra - Ah ouais... ça doit faire super longtemps que t'en n'as pas préparé alors.
