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𝕹𝖔𝖚𝖗
JUIN 2035

- Maman, y a papa !

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- Maman, y a papa !

Tenant fermement la taille d'Ibtissam alors que cette dernière marchait précautionneusement sur les planches de bois en hauteur, qui formaient un pont entre les deux structures de jeux, je tournais la tête vers le portillon vert du parc que venait de passer Hakim. Immédiatement, un sourire venait se prononcer sur mes lèvres tandis que Nahéma s'empressait de glisser sur le toboggan pour finir par se jeter dans les bras de son père, qui la serrait directement contre lui.

Sasa' commençait à s'énerver du pont trop compliqué pour elle à passer et je me devais de l'aider un tout petit peu pour qu'elle emprunte à son tour la pente glissante et court rejoindre les deux autres Akrour. Après avoir jeté un regard à mon portable pour m'assurer que Célia ne m'ait pas répondu, je partais en direction de mes trois amours et plantais rapidement mes lèvres sur celles de mon mari qui souriait naïvement.

- Ça va toi ? me demandait-il alors que ses filles avaient chacune un bras autour de sa jambe afin de le tenir près d'elles.

- Ça va. Je ne sais pas ce qu'on a donné à manger aux jumelles à l'école mais elles sont surexcitées en tout cas. Et toi ? Ta grand-mère va bien ?

- Ouais, ça allait. Elle est pressée qu'on vienne en juillet, limite elle m'a plus parlé des gamines et de toi, que de moi.

Je pouffais de rire avant d'enlacer mon amoureux et de l'embrasser pour lui montrer qu'il m'avait vraiment manqué durant ces deux dernières semaines. Il avait séjourné chez sa grand-mère afin de lui rendre visite et j'avais dû me charger des deux petites furies de huit ans qui n'avaient que fait de me demander leur père.

"Et papa il rentre quand ?", "Est-ce que je peux avoir ton téléphone pour appeler papa ?", "On peut faire une photo pour l'envoyer à papa ?". Papa, papa, papa, j'avais entendu ce mot un millième de fois au moins pendant quatorze jours.

- Ça a été avec les filles ? me demandait plus sérieusement Hakim quand on finissait par quitter le parc, une quinzaine de minutes plus tard.

- Nahéma était parfois difficile à coucher mais en somme oui, comme d'habitude. Au moins avec moi, elles n'ont pas mangé plus de cochonneries que de légumes.

- Oh Hayati ça va, t'étais partie qu'un week-end la dernière fois. grognait le grincheux avec son bras autour de ma taille alors que les petites s'acharnaient sur les poignées de la voiture, pour ouvrir les portières et entrer à l'intérieur. Eh doucement, vous allez me la tuer à faire ça.

- On veut rentrer à la maison pour te montrer ce qu'on a fait à l'école pour toi ! répondait Nana avec un gros sourire au visage.

- Si tu me bousilles les portières, on ira nul part. en passant à côté de notre fille, Hakim s'amusait à lui pincer la hanche, la faisant hurler. Actrice va. J'espère que vous avez été sages avec maman quand j'étais pas là.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant