IV | 𝐅𝐥𝐲𝐧𝐧

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IIII

𝙵𝚕𝚢𝚗𝚗

Distraction.

Depuis que je me suis retrouvé dans la même classe que la brune, elle ne m'adresse aucun regard, enfin surtout quand je l'aperçois. Je
sais qu'elle jette des coups d'œil quand j'ai le
dos tourné, comme un peu tout le monde en
réalité.

J'ai toujours été une bête de foire, une distraction pour les autres.

Mais ce qui m'a troublé, c'est le fait qu'elle
ne dise rien, contrairement à celles qui me reluquent. Elle reste silencieuse en toutes circonstances, plongée dans ses pensées. Elle est omniprésente, et absente à la fois. On comprend rapidement en la voyant dans son coin qu'elle n'ai pas du genre à blablater.

— Flynn ? C'est comme ça que tu tu t'appelles, hein ?

— Ouais, tu disais ? Réponds-je en reprenant mes esprits.

— Je voulais savoir si t'étais disponible demain soir vers vingt-heures et demi ? Avec les autres, on fait des matchs de basket dans le gymnase.

— Sans moi, j'ai des choses à faire.

— Sérieux ? Bon, bah tant pis.

Je me lève de table sans avoir rien avalé et contourne les autres pour rejoindre mon casier. Je dois me casser d'ici, cet endroit est à mourir d'ennui, même si j'espère toujours que c'est juste l'effet du premier jour.

Je m'en doutais déjà dès que j'ai vu ses grandes façades au loin, mais ça m'avais échappé en rentrant car j'avais l'esprit ailleurs, comme maintenant, pour une raison qui m'échappe. Jusqu'à ce la raison prenne forme avec un plateau de bouffe à la main.

Je reprends mon sac aussi léger qu'un plume et me dirige vers la sortie. Je ne me tracasse pas trop l'esprit en ce qui concerne son cas, elle doit sûrement être une dealeuse ou un truc dans le genre.

Enfin, mon hypothèse reste assez tirée par les cheveux.

Je pouffe de rire en m'imaginant la scène, celle-ci en train de livrer des sachets de weed en pleine nuit.

La drogue ne lui va pas.







**






Sur le chemin, je sors mon téléphone de la poche de ma veste adidas noir en passant une main dans mes cheveux ébouriffés par le vent. Je pianote sur mon clavier le message suivant :

iMessage

Moi : Ramène toi face au Starbucks vers vingt-deux heures.

Au lieu d'encore plus me tracasser l'esprit avec cette histoire d'emménagement, je préfère passer la soirée chez Hudson Elvis, une connaissance plus âgée d'un an que j'ai rencontré durant l'une de mes parties de cartes dans une boite de nuit branché du secteur l'année dernière, et que j'ai bizarrement pas lâcher en cours de route. J'aurais dû, peut-être.

Hudson : Ah ! toujours partant ? J'arrive te chercher.

Je m'avachi sur le canapé. À la télévision, toujours les mêmes bobards. Je décide de changer de chaîne, puis finit par l'éteindre.
Je me lève et me dirige vers la salle de bain prendre une douche, abandonnant mon téléphone derrière moi.

LA LUNE DE MES RÊVESOnde histórias criam vida. Descubra agora