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24 juillet 2023-Esmeralda

Il est trois heures du matin, et pourtant, mes yeux n'arrivent toujours pas à se fermer. Je crois bien, qu'une fois de plus, Morphée m'a oublié, laissant place à une nouvelle insomnie. J'ai beau me tourner dans tous les sens, boire de l'eau ou même faire un simple tour sur le balcon de ma chambre, rien n'y fait. Je n'arrive simplement pas à dormir. Et pourtant, ce n'est pas la fatigue qui manque. Mes yeux sont rouges, non pas à cause de mes larmes, mais bien à cause de la fatigue qui s'accumulent.

En rentrant, tout à l'heure, je ne m'attendais pas à voir Pablo et Pedro. Encore moins dans un tel état. J'avais, certes, vu la quantité d'appels manqués, et de messages en attende que m'avait envoyé toute l'équipe, mais je n'arrivais pas à répondre. Je sais pertinemment qu'ils auraient tout fait pour savoir où je serais, et je ne voulais pas. J'avais besoin d'être seule, pour réfléchir aux mots de Robert. Il faut que tu te poses les bonnes questions.

Mais comment je suis censée savoir qu'elle sont les bonnes questions? Le problème, c'est bien que j'aime passer du temps avec les deux garçons. Qu'ils sont, tous les deux, extrêmement importants, pour moi. Mais surtout, que je les aime. Tous les deux. Alors, qu'elles sont les questions que je dois me poser? Je ne sais tout simplement. D'un côté, Pablo est adorable avec moi. Mais de l'autre, il y a Pedro... Il a su gagner ma confiance, sans trop que je saches pourquoi.

Les heures défilent, si bien qu'il est maintenant cinq heure du matin. Mes yeux me brûlent tant je suis fatiguée, mais ce n'est pas pour autant que je peux dormir. Pas temps que je n'aurais pas les réponses à toutes mes questions. Mes incertitudes. J'ai beau me demander avec qui j'aime le plus passer du temps, je suis dans l'incapacité de répondre. C'est simple, je ne peux pas choisir. Pas aussi simplement du moins. Et c'est tellement dur d'essayer de se poser les bonnes questions.

Je n'ai pas envie de briser une amitié. Mais pourtant, je crois que c'est déjà fait. Je crois que même sans le vouloir, leur amitié s'est brisée. Par ma faute. Encore une fois, tout le monde souffre, par ma faute. J'ai l'impression d'être le petit chat noir de leur vie. Depuis que je suis arrivée, j'ai créé une quantité de problèmes, entre les deux meilleurs amis, juste énorme. Et peut-être même au sein de l'équipe.

Alors, je souffle un bon coup, et allume ma lampe de chevet. Quitte à ne pas dormir, autant faire passer le temps de manière utile. Je prends deux feuilles, et un stylo et doucement, je m'installe sur le balcon. L'air frais et le soleil qui se lève à l'horizon me fait sourire. C'est tout simplement magnifique. Si bien que maintenant, ça ne me dérange plus tant que ça de ne pas pouvoir dormir.

Je profite du paysage de longues minutes, voulant que mon cerveau imprime un maximum ce magnifique spectacle. Et très vite, je prends une première feuille. Je me concentre simplement sur ce que j'écris. Mes sentiments, mes choix, mes remises en question. Tout y passe. Je sens que, petit à petit, mon esprit se vide. Je ne dirais pas que mes problèmes disparaissent, loin de là, car en réalité, je pense qu'ils ne pourront jamais disparaître. On apprend seulement à vivre avec, sans y penser. Mais écrire est une façon de ne plus penser à rien. Notre cerveau fait le vide, pendant un certain nombre de temps.

Une bonne demi-heure plus tard, ma feuille est remplie, des deux côtés. Contenant tout ce que mon esprit garde depuis des semaines, et même plus. Je prends la deuxième feuille, et fait exactement la même chose. Je choisis les mots qui me semblent les plus appropriés pour la situation actuelle.

Mais en réalité, je ne suis pas sur qu'il y ait de mots adéquates pour décrire dans quoi je me suis mise. Peu importe ce que je choisis, un de nous souffrira toujours. C'est inévitable. Mais je sais que je ne pourrais jamais avouer tout ça aux deux bruns, et les ayant en face de moi. Alors, écrire est la meilleure des solutions. Et probablement la seule qui me semble juste. C'est une façon tellement simple de se confier, sans à avoir à affronter les problèmes.

Une nouvelle fois, la feuille est remplie, et je me mords la lèvre en ayant conscience qu'à présent, je dois leur donner. Il est six heures, et je suis sûre qu'à cette heure-ci, ils dorment encore. Pourtant, je sais que, plus j'attends, moins j'aurais envie de leur donner. Plus le stress s'emparera de moi. Alors, j'enfile mes baskets, et pars dans le couloir.

Je m'arrête une première fois devant la chambre 234, celle de Pablo, et dépose la feuille sous sa porte. Puis, je m'arrête devant la 240, et une nouvelle fois, je dépose ma feuille.

Il n'y a pas de bruit, seulement mon coeur qui bat à tout rompre, montrant mon stress. J'ai peur de leur réaction. Peur de savoir ce qu'ils vont en penser. Mais maintenant, je ne reviendrais pas en arrière. On m'a demandé de faire un choix, un nombre incalculable de fois, et je l'ai fais. J'ai choisi. J'ai choisi de quel façon, et avec qui ma vie continuera.

J'espère juste avoir fait le bon choix...

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Holà chicas!!!!

Comment vous allez?

Comment s'est passé votre rentrée?

C'était belle et bien le dernier chapitre qu'on avait du point de vu d'Esmeralda. 

J'ai tellement pas envie d'arrêter cette histoire...

Comme je l'ai dis, la prochain chapitre est un point de vue de Pablo ET de Pedro.

Et le dernier chapitre. 

Il fait d'ailleurs entre 2500 et 3000 mots, donc ça vous annonce la couleur... 

Il vous reste jusqu'à mercredi pour savoir avec qui elle va sortir!

On se retrouve mercrediiiiiii. 

Triangle amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant