Chapitre 12 : Tourné dans le vide

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Latifa

Moi : tu aimes ?

J'ai pu convaincre ma fille de venir à un restaurant avec moi, ce matin au téléphone. C'était pas gagné mais avec l'appui de sa tante, elle a finalement accepté. Je suis partie la chercher à son école à midi pour l'amener déjeuner. Faut dire qu'elle n'était pas heureuse de me voir mais j'ai su y faire.

Je l'ai amené manger des poulets panés. C'est préférés.

Aliou m'a donné de l'argent quand je lui ai raconté mon plan. J'étais très gênée de l'accepter, je pouvais m'occuper de cela quand-même. Mais il m'a dit une phrase qui m'a marqué.

Aliou : je suis prêt à tout si ça peut la faire venir.

J'avais chaud au cœur. Il me rassure par ses mots. Ça veut dire qu'on peut vraiment compter sur lui. Je veux juste que Maria comprenne cela aussi. On a besoin d'Aliou pour survivre.

Je la regarde avec tendresse manger son poulet et les maïs.

Je la regarde avec tendresse manger son poulet et les maïs

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Moi : alors tu ne me dis rien ?

Elle hausse seulement les épaules sans parler ni même me regarder. Elle était juste concentrée à manger. Je prends la bouteille d'eau, je l'ouvre et je remplis son verre. Faut pas qu'elle s'étouffe. Je referme la bouteille et la dépose puis prend un morceau de poulet avec ma fourchette.

Moi : tu me manque beaucoup tu sais. À moi et... à Aliou.

Ses yeux se lèvent et me jette un regard dégoûter à la mention du nom d'Aliou.

Maria : pourquoi tu me parles de lui ?

Moi : c'est ton père maintenant.

Maria : mon père est mort !

Moi : eh bien c'est Aliou qui le remplace actuellement.

Ses yeux me fixe avec une telle haine en ce moment que j'en frissone. Je me demande quand est-ce qu'elle pourra comprendre ? Mais je vais essayer de lui expliqué. Je dépose ma fourchette avec le poulet accroché à la fourche.

Moi : écoute ma chérie. Je n'essaie pas de remplacer ton père...

Maria : tu viens de le dire et c'est ce que tu as fais en épousant son meilleur ami !

Elle a crié cette dernière partie, ses yeux embués de larmes, la voix remplie de colère et de reproche. Les gens se sont tournés vers nous, curieux de cette explosion de colère. J'avais le cœur lourd, je ne pouvais même plus fixer ses yeux. Ai-je fait le mauvais choix ? En voulant assurer la sécurité de ma fille, je crois bien l'avoir blesser à jamais. Pour ne pas provoquer un scandale, je décide de donner un sourire d'excuse aux gens afin qu'ils arrêtent de nous fixer. Je dois sûrement passer pour la femme qui a épousé le meilleur ami de quelqu'un de proche.

Oui Mon Colonel !Where stories live. Discover now