13-Arazhela

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Putain, degeulasse. Je me précipite dans la couloir, claquant la porte.

Ses enfoirés. Je le déteste. Je sers les poings, essayant de me calmer. Pourquoi ?!

Je marche violemment vers les jardins, m'asseyant sur un banc. Inspire, expire. Lennon n'est qu'un connard, un fils de pute, et Ivory, une grosse poufiasse.

Alors pourquoi j'enrage tellement ? Je le déteste. Il est sensé me laisser complètement de marbre, et pourtant, je ne me contrôle pas.

Il faut que j'aille présenter mes excuses à Gurthang, aussi. Cela me changera les idées. Mais où le trouver ?

Je me lève, me dirigeant vers le petit lac - aux colibris- . Je secoues la tête, chassant cette pensée qui me ramène inexorablement vers Jey.

Le soleil est à son zénith, se reflétant sur l'étendue immaculée. Gurthang se tiens le dos tourné, les mains dans les poches. Ben tiens. Comme par hasard, quand j'avais envie de lui présenter mes excuses, il n'était pas là, alors que maintenant...

Se dernier commence à parler, sans même se retourner.

Gurthang: Tiens, tiens... tu t'aies calmé?

Je sens la moutarde me monter au nez. C'est lui le fautif, pas moi!

Moi : J'étais venue te présenter des excuses mais apparemment...

Il se retourne vers moi, un sourire malicieux au coin des lèvres.

Gurthang: Héhé...

Je sourit, incapable de lui en vouloir plus longtemps. Le seigneur des orages me scrute intensément, avant de reprendre la parole.

Gurthang: On dirai que tu as vu un fantôme, ça va ?

Un fantôme ?! Si seulement ce n'étais qu'un putian de simple fantôme !

Je ne peux pas m'empêcher de rire nerveusement.

Moi: Non. Bien pire.

Ses yeux se plissent à la manière d'un félin, tandis que je me voie obligé de continuer.

Moi: J'ai vu....

J'avale avec difficulté ma salive. Ma bouche me semble soudainement sèche. Pourquoi es ce si difficile à dire ?

Gurthang m'encourage d'un signe de tête.

Je souffle fort, annonçant.

Moi : J'ai vu Lennon et Ivory.

Gurthang : Ils jouaient aux cartes ?

Je me tord les doigts nerveusement. Bon sang, il le fait vraiment exprès ! Je suis sur qu'il a très bien compris.

Gurthang ricane, avant de continuer.

Gurthang : Tu n'as pas l'air d'aimer beaucoup le jeu auquel ils jouaient....

Le rouge me monte au joue. Cette ignoble imbécile s'amuse de la gêne! Je ne vais pas le laisser se moquer de moi.

Moi : Oui c'était vraiment très violent. C'était un jeu pour adulte, si tu vois ce que je veux dire.

Ah. Tu va faire quoi maintenant ?!

Gurthang sourit avec désinvolture, agitant un lys dans sa main.

Gurthang : Ils faisaient des galipettes, prenaient du bon temps...

J'acquiesce, trouvant l'énergie de continuer.

Moi : Le pire, c'est que quand il m'a vu, il ne c'est même pas arrêter! Il a continué son acte, il a, il a....

Le serment de feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant