Chapitre 65

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Me voici une nouvelle fois installée sur le canapé de Marlon, allongée de manière lascive.

Ce dernier me détaille, s'éloigne, englobe la scène pour avoir une vue d'ensemble, puis marmonne dans sa barbe. Il revient vers moi, attrape le peignoir que j'ai laissé tomber au sol et l'arrange pour couvrir le bas de mon corps.

Face à mon haussement de sourcil, il explique :

— Désolé, surestimé mes limites. Je ne vais pas pouvoir t'observer nue pendant si longtemps sans craquer. La vue de tes seins va déjà être suffisamment difficile à gérer.

Sa remarque m'arrache un petit sourire victorieux. Je suis flattée que mon corps le perturbe au point qu'il est obligé de le cacher pour se concentrer. Eneurgeuillie par cette idée, je décide de le provoquer un peu.

— Je peux aussi me servir de mes mains pour cacher les endroits compromettants.

Je commence à descendre mes mains le long de mon corps, en direction des-dits endroits. Mes doigts viennent à peine de frôler la pointe d'un de mes seins que Marlon m'attrappe par le poignet.

— Reste sage, veux-tu ? me gronde-t-il gentiment. Ton corps représente déjà une tentation suffisante, si tu te mets à jouer les séductrices, je suis cuit !

Je me mets à éclater de rire. Je porte ensuite ma main tendue à mon front et lâche :

— Bien, chef !

Ma réponse lui arrache un sourire amusé. Il use ensuite de ses mains pour positionner mon corps à sa guise. Il recule à plusieurs reprises pour avoir une vue d'ensemble, avant de revenir pour quelques ajustements. Quand le rendu lui convient, il lance :

— Bouge pas, c'est parfait !

Il prend alors place dans le fauteuil et se met au travail. L'intensité avec laquelle il m'observe pour capturer les détails de mon corps me donne rapidement très chaud. Sans parler que le voir ainsi à l'œuvre est sexy au possible, surtout pour une férue d'art comme moi.

Je n'en reviens toujours pas. Je vais avoir un dessin de moi de sa main. Un dessin de moi posant de manière coquine !

Je me retiens de rire en imaginant la tête de mon père s'il savait ce que je suis en train de faire en ce moment !

— Au fait, je ne te l'ai pas dit, mais tu as un très joli collier, me lance-t-il soudain, sans cesser son dessin.

— Merci.

— Il se niche à merveille entre tes superbes seins.

Sa remarque fait évidemment réagir mon corps.

— Tu es encore plus belle quand tu rougis.

Le petit sourire en coin qui barre ses lèvres m'indique qu'il en fait exprès de me troubler pour provoquer ces réactions.

Très bien, on peut être deux à jouer à ce petit jeu !

— Dis-moi, j'ai une question, commencé-je innocemment.

— Hum Hum ?

— Mon regard est-il aussi langoureux que ceux de tes autres modèles ? Voit-on dans mon regard à quel point j'ai envie de toi ?

Le crayon stoppe sa course sur le papier, Marlon déglutit avec peine avant de redresser la tête pour m'observer avec attention. Il doit noter mon petit sourire provocateur

— Ok, tu as gagné, admet-il. Je me tiens sage, si tu en fais de même.

J'ai un petit rire de gorge.

— Ça me va.

En vrai, je n'aurais pas été contre l'idée de continuer notre petite joute sexy, mais je tiens vraiment à ce que Marlon termine son dessin. Alors, je reste aussi immobile que possible pour lui faciliter la tâche.

Je suis incapable de dire combien de temps je pose ainsi pour lui, j'ai juste conscience que le soleil descend progressivement vers l'horizon.

De son côté, Marlon reste entièrement concentré sur sa tâche. Tout comme Jack dans ce film qui est devenue notre référence, son éternelle mèche rebelle vient frôler son œil, ce qui me donne envie de passer mes doigts dedans pour la discipliner.

Seuls les coups de crayon qui glissent sur la feuille viennent troubler le silence qui nous entoure. Je tente de profiter au maximum de cette parenthèse hors du temps qui est vouée à éclater sous peu.

Après un temps indéfini, Marlon lance :

— C'est bon, j'ai fini. Enfin, il reste encore quelques finitions, mais tu n'as plus besoin de rester immobile pour la suite.

Il se frappe les tempes avec le bout de son crayon.

— Les détails sont gravés là.

— Je peux voir ?

Oui, je suis excitée comme une puce à l'idée de découvrir le résultat. Ce dessin, j'y tiens déjà comme à la prunelle de mes yeux et je sais que je vais l'adorer, avant même de l'avoir vu. Je connais le talent de Marlon, je sais que ce qu'il a dessiné sera époustouflant.

— Il faudrait peut-être mieux que tu attendes que j'ai fini. Je pourrais te ...

— Tttt, le grondé-je. Je reformule : Fais-moi voir !

Mon enthousiasme le fait sourire.

— Ok, t'as gagné, cède-t-il.

Il tourne la feuille dans ma direction et commence à essayer de justifier d'hypothétiques défauts. À mes yeux, il n'y en a aucun.

— C'est juste magnifique, soufflé-je, époustouflée par ce que je regarde et par son talent.

Il me semble que ses joues sont anormalement rouges. En temps normal, je me serais peut-être permis une petite taquinerie, mais je suis trop bluffée par le dessin que je regarde pour le faire.

— Contente qu'il te plaise.

— Tu veux rire ? Je l'adore ! m'écrié-je.

Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre et j'entends une voix masculine lancer :

— Mec, sort les bières du frigo, on arrive !

Avec un petit couinement, je remonte le peignoir contre mon corps nu et m'élance dans la salle de bain pour trouver refuge, alors que Marlon crie à destination de ses visiteurs :

— Stop, restez dans l'entrée !


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