Chapitre 69 : L'écho des rires dans la nuit.

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Le retour au château, après une journée dense en obligations, apporta avec lui un souffle de soulagement. Le grand hall résonnait des voix familières de la famille royale, les rires et les discussions animées adoucissant l’atmosphère formelle qui régnait plus tôt. Les membres de la famille, détendus, partageaient des anecdotes de la journée, et Maëlle et Samy furent accueillis avec chaleur à leur entrée dans la salle à manger.

Maëlle prit une profonde inspiration, sentant la tension s’évanouir peu à peu. À côté d’elle, Samy lui glissa un regard complice, un sourire étirant ses lèvres, elle lui répondit d’un regard doux avant de s’installer à la table.

Daniel, toujours prêt à lancer une remarque humoristique, leva son verre en direction de Maëlle avec un éclat de malice dans les yeux. « Alors, grande star du jour, tu as fait sensation avec ton interview ! Les journalistes ne parlaient que de toi. » Il fit un clin d'œil à sa sœur, son sourire espiègle dissimulant à peine sa fierté.

Maëlle leva les yeux au ciel avec une pointe de gêne, mais ne put s’empêcher de sourire. « Oh, arrête. Ils faisaient juste leur boulot. Ce n’était qu’une interview parmi tant d’autres. » Elle savait bien que ces moments médiatiques attiraient toujours l’attention, mais elle préférait minimiser l’importance de sa propre visibilité.

Sacha, qui se trouvait de l’autre côté de la table, ajouta en riant : « Eh bien, moi, je n’ai pas eu autant de chance. J’ai été pris au piège de leurs caméras. Je crois qu’ils ont photographié chaque centimètre de mon visage sous toutes les lumières possibles. »

Un éclat de rire résonna autour de la table, et Sacha leva son verre d’un geste théâtral. « À la gloire des interviews imprévues et des photos non désirées ! » lança-t-il, avant de boire une gorgée.

Maëlle secoua la tête, toujours amusée. « Tant mieux s’ils parlent de nous. C’est une bonne occasion de mettre en avant nos projets et de montrer ce qu’on fait pour le pays. » Sa voix, bien que légère, laissait entrevoir une certaine fierté. Elle avait conscience de l’impact que son rôle pouvait avoir, et elle espérait utiliser cette visibilité à bon escient.

Samy, assis à ses côtés, observait tout avec discrétion. Il n’était pas habitué à ces grandes tables, à cette vie publique, mais il admirait la façon dont Maëlle naviguait avec aisance dans cet univers. Il se pencha doucement vers elle, hésitant un instant avant de murmurer : « Tu étais vraiment parfaite. »

Maëlle tourna la tête vers lui, surprise par la douceur dans sa voix mais avec un ton joueur, elle répondit « Merci, Samy. Ça me touche que tu le remarques. » Un sourire tendre se forma sur ses lèvres, et, discrètement, elle posa sa main sur la cuisse de Samy sous la table. Ce contact, bien qu’éphémère et caché du reste du monde, signifiait beaucoup pour elle.

Victor, de son côté, n’avait rien manqué de leur échange, bien que son attention semblait fixée sur une conversation à l’autre bout de la table. Un sourire amusé passa furtivement sur ses lèvres. Il voyait bien que quelque chose de plus profond se tissait entre Maëlle et Samy, mais il n’en dit mot. Ce lien grandissant entre eux ne lui échappait pas, et il se contentait de les observer avec bienveillance.

Après le dîner, alors que la soirée avançait, les convives commencèrent à se disperser dans les couloirs du château. Maëlle se leva et, après un dernier regard vers Samy, s’approcha de lui. « J’ai besoin d’un peu d’air. Ça te dirait de faire un tour à la ferme avec moi ? » demanda-t-elle à voix basse.

Samy sourit, ravi à l’idée de s’évader un moment en sa compagnie. « Bien sûr, ça me ferait du bien aussi. »

Ils quittèrent la salle à manger en silence, leurs pas résonnant dans les couloirs paisibles du château. Dehors, l’air était frais et agréable, la brise légère caressant leurs visages. Le ciel nocturne, parsemé d’étoiles, donnait à la nuit une aura presque magique. Maëlle se blottit un peu plus contre Samy, cherchant à capter sa chaleur. Il glissa son bras autour de ses épaules, la rapprochant doucement de lui.

« Tu te sens bien ? » demanda-t-il en la regardant, ses yeux cherchant un signe de fatigue ou de stress sur son visage.

« Oui, » répondit-elle avec un sourire doux. « C’est juste que ces moments avec toi, loin de tout, me font tellement de bien. »

Leurs pas les menèrent rapidement vers la ferme, cet endroit qui regorgeait de souvenirs précieux pour Maëlle. Dès qu’ils arrivèrent, Ely et Summer accoururent vers eux, aboyant joyeusement, leurs queues battant l’air avec enthousiasme. Maëlle s’accroupit immédiatement pour les accueillir, les caressant avec tendresse. « Mes p'tits amours, on vous as sortis ? »

Samy observait la scène avec un sourire attendri. Il aimait la voir ainsi, entourée de ses animaux, si naturelle et rayonnante. À ses côtés, Maëlle brillait d’une lumière douce et apaisante, loin de l’image publique de la princesse.

Ils se dirigèrent ensuite vers les enclos des chevaux, où les animaux vinrent à leur rencontre, leurs museaux cherchant des friandises. Maëlle sourit, sortant quelques morceaux de pommes de sa poche pour les nourrir. « Toujours aussi gourmands, mes loulous » murmura-t-elle en caressant la tête de l’un d’eux.

Samy s’approcha et glissa doucement un bras autour de sa taille, posant sa tête contre la sienne. « Tu es tellement belle, » souffla-t-il, ses lèvres effleurant doucement son oreille.

Maëlle tourna la tête vers lui, un éclat de surprise dans ses yeux. « Et toi, tu es tellement adorable. » Elle lui sourit, ses doigts venant doucement effleurer sa joue avant de déposer un baiser léger sur ses lèvres.

Ils continuèrent à se promener autour des enclos, échangeant des mots doux et se taquinant gentiment. À un moment donné, Maëlle, l’air espiègle, s’approcha discrètement de Samy et le poussa dans une botte de foin. Il tomba en arrière avec un cri surpris, mais éclata de rire presque aussitôt.

« Tu vas regretter ça, princesse, » déclara-t-il en se redressant, un sourire joueur sur les lèvres.

Avant qu’elle ne puisse réagir, il la souleva dans ses bras, la portant comme un sac de pommes de terre. « Samy, non ! Pas l’abreuvoir ! » hurla-t-elle, riant tout en se débattant.

Samy fit mine de la jeter dans l’eau, mais finit par la poser délicatement sur une botte de foin. Essoufflée par ses rires, Maëlle se laissa tomber en arrière, les yeux tournés vers le ciel étoilé. Samy s’allongea à côté d’elle, posant doucement sa main sur la sienne.

Ils restèrent ainsi un moment, en silence, simplement enveloppés par la beauté tranquille de la nuit. Leurs doigts entrelacés, ils observaient les étoiles, se sentant seuls au monde dans cet instant suspendu. Maëlle tourna finalement la tête vers lui, un sourire rêveur aux lèvres. « J’aimerais que ça dure pour toujours. »

Samy se tourna à son tour vers elle, ses yeux brillants dans la lumière des étoiles. « Moi aussi. Avec toi, tout semble plus facile, plus beau. »

Ils échangèrent un regard complice, un de ces regards qui ne nécessitent pas de mots pour exprimer ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Maëlle se pencha pour l’embrasser doucement, savourant la douceur de ce moment volé à leurs responsabilités.

Mais alors qu’ils pensaient être seuls, des silhouettes furtives se déplaçaient dans l’ombre. Des paparazzis, attirés par la rumeur d’une idylle secrète, capturaient des photos de leur tendre complicité, à l’insu du couple.

Lorsque Maëlle et Samy décidèrent finalement de rentrer au château, ils quittèrent la ferme main dans la main, leurs silhouettes se détachant sous la lumière des étoiles. De retour dans leur suite, fatigués mais heureux, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, savourant cette tranquillité éphémère avant que la réalité ne les rattrape à nouveau.

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