Enfermée.

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PDV SAM.

J'avais des sueurs froides. Je ne savais pas où je me trouvais, avec qui je me trouvais, comment allaient mes parents et la seule pensée qui avait une réponse dans mon esprit était que c'était surement cet homme qui m'avait envoyé un faux message afin de m'attirer. Peut-être que je me trompe et que mes parents sont vraiment morts et que cet homme n'est qu'une mauvaise rencontre. Tout dans ma tête s'embrouille. Mon unique certitude était que cet homme n'était pas bon pour moi. Quand il avait ouvert la porte d'entrée j'ai pu ouvrir quelques secondes mes yeux.

Il a les yeux verts, les cheveux courts, bouclés et bruns, une peau assez pâle, des lèvres charnues, d'immenses fossettes et des traits fins. Il était indéniablement beau, mais pour me kidnapper son esprit ne devait pas aller de paire avec son corps. Il a l'air jeune. Il doit avoir vingt-ans tout au plus. Et d'après ses paroles, il s'appelle Harry.

Voilà le portrait de mon kidnappeur. Génial, ça va m'avancer à grand chose de penser à lui de plus en plus. Dois-je attendre qu'il revienne...?

Mes pensées se stoppèrent quand je vis la petite tête qui me regardait. Je reculais inconsciemment, les yeux paniqués. Je ne voulais pas qu'on me fasse du mal ou qu'il me touche encore. Je sentais encore ma peau brûler sous son toucher et mon cœur s'affoler.

- Sam?

Je ne lui parlerais pas. C'est toujours quand les personnes répondent que le psychopathe commence à jouer avec elles. Je ne veux pas qu'il joue avec moi. Qu'il me tue.

- Est-ce qu'au moins tu pourrais me dire si ton cou est ok? Je te demande pardon, c'est la seule technique que j'ai trouvé sur internet pour que tu fasses un malaise et que tu ne t'inquiètes pas. Je ne pouvais pas te bâillonner, j'avais peur que tu étouffes...

- Il est ok. Répondis-je avec réticence et amertume. Je ne sentais pas autant mon cou que la peau au dessus de mon cœur.

- Ouf... Je t'ai préparé des pâtes avec un pot de sauce tomates et des boulettes de viande... Je sais que tu n'apprécies pas vraiment l'épicé alors... Et il faut dire que je ne sais pas trop cuisiner... Il se gratta l'arrière de la tête, gêné.

Ok. Premièrement il a l'air sincère, mais si ça se trouve c'est du poison.

- Je ne mangerai rien d'une chose non-préparée sous mes yeux. Si ça se trouve c'est du poison. Je ne suis pas aussi bête.

- Et moi aussi cruel... Chuchota t-il. Il semblait peiné. Il y eut un silence avant qu'il n'ajoute : Je t'ai préparé à manger car il est midi passé et que je ne veux pas que tu meures de faim... Je voulais qu'on manges ensemble mais si tu es effrayée je peux aller manger seul dans la cuisine. Mais je ne veux pas que tu te sentes seule.

- Je me sens enfermée et observée surtout.

J'ai eu une idée.

- Harry... Il frissonna et me regarda dans le fond des yeux, ce qui me fis un chatouillement au fond de mon ventre. Mangeons ensemble. Sauf que je mange après tes bouchées. Comme ça si c'est du poison on mourra à deux.

- Charmant plan, vraiment... Moi ça ne me pose pas de problème, il n'y a aucun poison, il n'y a que ce qu'il y avait dans le frigo de la résidence secondaire de mes parents. J'arrive, je reviens! Dit t-il avec les yeux pétillants.

Une minute, même pas après il était de retour et essoufflé. Il avait les joues rouges et semblait excité.

- Tu m'as fait peur en me souhaitant ton "bonne nuit chérie". J'ai cru que tu m'avais tué. J'ai toujours peur de toi. Avouais-je en le regardant prendre une première bouchée de sa préparation. Je n'avais finalement pas envie de rester muette.

- Je n'agis pas de la même manière avec toi qu'avec mon entourage. J'ai déjà été en couple auparavant et généralement les filles aiment ce genre d'approche.

- Tu les kidnappes toutes, les étrangles et leur souhaite bonne nuit? C'est sympa d'être en couple avec toi dis. Dis-je en prenant la fourchettes qu'il me proposait. Je ne suis pas ce genre de filles qui aiment se faire mal parler. Tu me kidnappes mais tu n'as pas l'air de me connaître si bien que ça.

- Je disais juste que les filles aiment les attentions. Finit t-il.

J'ai retenu mon rire : Si étrangler étaient ses attentions, on se demande bien pourquoi les personnes en couple avec lui étaient parties, vraiment!

Harry resta silencieux. Il me reprit la fourchette et nos doigts se touchèrent. Une petite décharge électrique parcourue mes mains et nous mangeâmes en silence avant que je ne le brise.

- Pourquoi m'as-tu kidnappée? Et mes parents? Demandais-je.

- Tes parents vont très bien. Je devais juste trouver quelque chose pour t'attirer jusqu'à moi. Je t'aime Sam, je suis attiré par toi et si j'ai fait ça c'est pour qu'on prenne le temps de se connaître. Je ne te veux aucun mal. Et je comprends ton animosité et ta réticence. Confia t-il.

Ok. Donc le message venait bien de lui, une réponse obtenue, super.

- Et combien de temps va t-on faire "connaissance"?

- Le temps qu'il faudra.

Sur ces mots, Harry déposa le plateau sur la table de chevet et il s'allongea sur moi. Pardon?

- Combien de fois j'ai rêvé que tu sois avec moi, juste dans mes bras... S'il te plaît ne te débat pas. Je veux apprendre à te connaître et si tu compliques les choses, je changerai de tactique pour que tu sois à moi. Il avait changé de ton et de visage, il était devenu plus sombre.

Evidemment j'ai tenté de le repousser.

Il avait alors plongé son regard sombre dans le mien et m'avait bloqué avec ses jambes. J'ai commencé à trembler. Il ne semblait plus le garçon "gentil" de tout à l'heure. Il a commencé à déposer des baisers sur ma peau qui brûlait et il a fini par toucher mes lèvres.


Il m'a embrassé. - Sam.

Je l'ai embrassé enfin. - Harry


H.S STOCKHOLM SYNDROMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant