Blanc cassé

85 2 0
                                    

Je me suis réveillé le lendemain dans une pièce que je ne connaissais pas. J'étais couché dans un lit. Je me suis dit qu'un deux avaient dû me transporter ici pendant que je dormais. Je doutais que ce soit Dean qui ait fait cela puisqu'il ne m'avait pas l'air très enjoué à ce que je ne sois plus leur prisonnière. Le seul problème c'était que j'étais attaché au lit avec les mêmes menottes que les premières. Ce qui voulait dire que j'étais encore captive ici pour un temps indéterminé. Je me consolais en me disant qu'au moins j'étais confortable. J'aurais aimé en revanche avoir quelque chose pour m'occuper plutôt que de rester là à regarder le plafond.

Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais réveillé, mais j'avais l'impression que ça faisait une éternité. Puis la porte s'est ouverte. Dean est entré. Je m'étais appuyé sur mon coude pour voir qui entrait, mais en le voyant je me suis laissé retomber. C'était la seule personne que je n'avais pas envie de voir.

- Contente, mdit-il. Tu peux dormir dans un lit maintenant.

- Oui, répondis-je simplement.

Il ne dit rien.

- Tu veux quoi ? demandai-je agacé par sa présence.

- Je voulais savoir si tu avais avancé dans tes recherches.

- La seule solution qui me vient en tête c'est moi.

Il ne répondît pas tout de suite. Il avait l'air agacé lui aussi. Sûrement par le ton et l'arrogance dont je faisais preuve dans ma réponse. Il se racla la gorge comme pour se calmer. Je le voyais qu'il se forçait pour rester calme et ne pas me frapper.

- N'oublie pas qu'il te reste 2 jours pour trouver une vraie réponse.

- C'est une vraie réponse.

- Une autre réponse.

- Va te faire foutre, répondis-je sur un ton neutre en continuant de regarder le plafond.

- Moi et Sam, nous devons quitter pour un cas. Tu vas devoir venir avec nous. J'étais venu pour te libérer, mais j'ai plus vraiment envie tu comprends. Si je te laisse ici crevé, menotté au lit, peut-être que tu vas apprendre à garder ta langue.

- Ahah, je ne crois pas non. Si tu me laisses ici, je te garantis que tes petites menottes contre les sorcières vont prendre le bord. Et j'ai raison. Tu as vu ce qui s'est passé l'autre jour, je pourrais le reproduire. Ce n'est pas un problème vraiment.

Il vint défaire les menottes, mais une fois que je fus libéré, il me força à me lever et à lui faire face. J'étais qu'à quelques millimètres de son visage et il avait l'air en colère. Je retenais ma respiration. J'avais vraiment peur. Peur qu'il me frappe. Je me sentais comme une femme qui se fait battre par son mari. J'aimais bien le provoquer, mais j'oubliais toujours qu'il perdait son sang-froid beaucoup plus rapidement que Sam. Et même si je n'allais pas mourir, avec toutes blessures que j'avais accumulé depuis le dernier mois, un rien prenait des jours à guérir. J'étais affaibli et ça se voyait. Puis, je n'avais pas envie d'avoir mal. Qu'on le veuille ou non, un coup ça sonne et ça nous rend mal dans notre peau.

- Un seul faux mouvement et c'est fini pour toi, siffla-t-il.

J'acquiesça. Il voyait bien que j'avais peur et ça le satisfaisait. Je pouvais le lire dans ses yeux. Il avait gagné, pour cette fois-ci, et s'en ait réjoui. Or son visage restait froid et lugubre. Il avait serré mon bras et je ressentis une forte douleur lorsqu'il le lâcha. J'avais une marque rouge et peut-être des ecchymoses qui se formerait tôt ou tard à cet endroit. Il me donna un sac.

- Prend ce dont tu as besoin, on t'attend en bas, me dit-il.

- Je prends quoi, demandai-je, mais il était déjà parti.

J'ouvris les tiroirs à la recherche de quelque chose. Ça faisait 3 jours que je ne m'étais pas douché et que je n'avais pas changer de vêtements. Je trouvai une chemise blanche et une vieille paire de jean dans un des tiroirs. En fait, ils étaient plein de vieilles chemises en flanelle et de jean plus ou moins propre. Il y avait aussi plusieurs t-shirt et d'autres habits. Plusieurs étaient légèrement déchirés, mais je me disais que je pourrais faire quelque chose de potable.

J'ôtai ma robe qui n'était plus correctement en place sur mon corps et enfilai la chemise blanche, qui me faisait une robe, et le jean qui était beaucoup trop grand pour moi. Je cherchai une ceinture et enfilai la plus petite que je trouvai. Je roulai les bords de mon pantalon et mes manches de chemise. Je regardai mon bras qui avait une cicatrice et je m'aperçus qu'elle s'était bizarrement refermée et que mon bras était sale de sang. Ainsi que ma robe qui était au sol. Je mis quelques vêtements dans le sac. Je trouvai un iPod qui trainait dans un tiroir et quelques livres de magie dans la bibliothèque, je les mis aussi dans le sac. Je devais bien m'occuper. Je n'avais plus chaussure parce que les seules que j'avais, mes escarpins, étaient foutu à cause de sang que ma blessure au pied avait fait. En plus, je ne les trouvais plus. Je défis mes cheveux et les attacha en queue de cheval.

Je ne savais pas de quoi j'avais l'air exactement, mais habillé comme ça et avec le maquillage qui avait sûrement coulé, je devais avoir l'air d'avoir la gueule de bois. Je me dirigeai vers la salle de bain, que je mis 3 ans à trouver pour découvrir que j'avais l'air du calvaire en personne. J'essayai d'enlever le plus de maquillage possible avec l'eau et nettoyait tout le sang qu'il y avait sur moi avant de descendre. J'étais nu pied et le plancher était froid sous mes pieds. Les deux garçons étaient là à préparer leurs choses pour partir.

- Prête ? me demanda Sam.

- Je n'ai pas de souliers, ni de manteau.

Il me donna ma paire d'escarpin que j'avais perdu et une veste beaucoup trop grande. J'avais l'air de rien, mais ça m'était égal, je sortais en fin d'ici.

Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant