Épilogue. Tamara.

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- Manquait plus que ça, murmurai-je.

Un immeuble. Un putain d'immeuble. Voilà ce qu'était devenu la maison de mon enfance ? Un immeuble immonde et immense. Je hurlai de toute mes forces. Je hurlai tout l'air de mes poumons. Putain. Putain. Putain. Lorsque je me stoppai, mon souffle était court et tout les passants rivaient des yeux ahuries sur moi. Oui, j'étais folle et alors ? Cela leur posait un problème ? La première personne qui me ferait la moindre remarque subirait les foudres d'une rage et d'une frustration que je me trimballais depuis des semaines.

Je ne parvenais pas à retrouver une respiration normale, ma poitrine semblait résolu à être bloquée. Je portai deux mains sur mes jambes et me penchait en avant, espérant ainsi retrouver un semblant de calme. Pourquoi ? Pourquoi je n'y arrivai pas ? Pourquoi je ne trouvai aucun indice ? Pourquoi je ne parvenais à rien ? Je devais y arriver. Je faisais tout pour. Alors pourquoi elle n'apparaissait pas ?

J'avais tout tentée. Je m'étais battu contre des centaines de créature toute plus affreuse les unes que les autres, j'avais trouvé des guerriers à affronter tous plus redoutable, j'avais dépassée mes limites, j'avais même traverser l'écosse de bout en bout. Mais rien. Rien d'autre que des déceptions et de nouvelle cicatrice à mon palmarès. Toute les pistes que j'avais suivis n'avait été que des pertes de temps, mais ce qui me rendait le plus dingue c'était que je n'avais plus de nouvelle de personne depuis une semaine. Andrew n'avait jamais répondu à ma lettre. Epona avait disparu de la circulation. Cyriel était quelque part en Afrique mais je n'en savais guère plus. Kenan était probablement encore entrain de ruminer quelque part en Europe. Et Keyli était en Autre Monde, encore plus inaccessible que tout les autres.

Et qui fichait Andrew ? Pourquoi n'avais-je toujours pas eu de ses nouvelles ? Cela m'inquiétait bien plus que je ne voulais l'avouer. M'étais-je montrée trop dur avec lui ? J'admettais aisément que lui envoyer six lettres juste constituer du mot « crétin », n'était pas la meilleur idée du siècle. Mais j'aurai juste voulu qu'il soit à mes côtés, c'était juste ça. Cependant j'étais incapable de l'exprimer clairement. Des années que je lui tournai autour et j'avais peut-être tout gâchée par simple incapacité à lui dire clairement que j'avais besoin de lui à mes côtés.

- J'ai rien a faire ici, murmurai-je.

Les yeux rivés sur le sol en béton, je n'arrivai plus à être persuadée que ma place était ici. Elle était auprès d'Andrew. Auprès de mes amis. Pourquoi nous étions séparé quand nous savions tous pertinemment que nous étions plus fort tous ensemble ? Justement peut-être pour ce point ci. Quand Keylinda reviendra, elle nous écrasera. Tous. Sans la moindre exception. L'équilibre que formait notre groupe allait éclater si nous ne devenions pas plus fort. Tous. Individuellement.

Je relevai la tête. Oui. Je devais devenir plus forte mais avais-je choisi le bon chemin ? Pour étais-je venue ici, seule quand mon cœur me dictait clairement que c'était au côté d'Andrew que je trouverai la voie qui me conduirait à Morrigan. J'avais agis impulsivement, comme toujours. Lasse je passai ma main dans ma chevelure rousse épaisse et dégageai mon visage afin de fixer l'immense bâtiment de béton.

Avant, c'était ci que mes parents avaient bâtis une maison en pierre brune. C'était une petite maison, humble et frigorifique en hiver, mais j'avais aimée ce foyer si chère à mon cœur. Mon père était un guerrier, un combattant. Ma mère n'était qu'une femme au foyer, mais elle avait un caractère similaire à celui d'un homme, il ne fallait pas la chercher longtemps avant qu'elle n'explose et colle une bonne raclée à quiconque s'opposait à elle.

J'avais une enfance moyenne, pleine du bonheur d'être une simple enfant. Ma vie n'avait basculée qu'au moment où une femme avait posé sa main sur moi. Une marquée. Une marquée qui avait trouvée en moi un profit certain, le seule détaille qu'elle n'avait pas prévu étant que je serais une vampire. Une vampire ayant besoin de sang. Je suis devenue incontrôlable, folle d'une pulsion devenue vitale. Les vampires n'avaient pas besoin d'énormément de sang pour survivre, et la sensation d'en boire n'était pas différente que l'eau pour l'humain mais on se laissait vite griser. La puissance. La sensation. Le besoin. Et le plus malheureux était probablement quand le goût devenait si plaisant que l'eau se transformait brutalement en votre jus de fruit préféré. Cela arrivait parfois à certain qui perdait la tête. Cela m'était arrivée à moi.

Water Lily : l'éclosion.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant