" Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou" Friedrich Nietzsche
******
Je ne fis rien d'autre de ma journée.
Je restai, avachie sur mon lit, à rêver d'Angélique. Angélique …
Son nom résonnait dans ma tête.
Je voulais tant la connaître. Dans un sens, c'était absurde, vraiment absurde.
Si ma mère la détestait et l'avait rayé de sa vie, je me devais de faire de même, de la détester moi aussi, pourtant, la curiosité qui me rongeait était plus forte.
J'étais convaincue qu'Angélique était l'exacte copie de ma mère.
Même sourire enjôleur, même tempérament, même prunelles châtaignes, même douceur, même chevelure ambrée. C'était comme si je l'avais déjà rencontré.
Malheureusement, une vérité moins agréable me vint à l'esprit. Qu'est-ce qui me disait qu'Angélique avait envie de me rencontrer ? Qui me disait que j'allais retrouver ses traces après des années passées ? Et surtout, qu'est-ce qui me disait que quelqu'un accepterait de m'y aider ?
Je m'emparai d'un annuaire et sur un coup de tête, me résolue à trouver l'adresse d'Angélique. Évidemment, des milliers d'Angélique existaient. Des milliers de Collins aussi. Le tout additionné me donnait une petite centaine de résultats.
M'interdisant de me décourager, je poursuivis mes recherches.
Ce ne fut qu'après une dizaine de minutes d'acharnées recherches, qu'une évidence me frappa - et elle n'était pas des plus agréables -. Qu'est-ce qui m'indiquait qu'Angélique s'appelait toujours Collins ? Rien du tout. Il se pouvait tout aussi bien qu'elle se soit mariée et qu'elle porte un nom tout autre.
Accablée, je fermai les yeux et tentai de réfléchir. Au même moment, une sonnerie stridente m'indiqua que j'avais de la visite. De mauvaise grâce je me levai et déambulai jusqu'au corridor.
Arrivée devant la porte d'entrée, j'ouvris machinalement. Ce ne fut que lorsque je me retrouvai en face d'un homme aux allures de déménageur que je me pris à réfléchir.
Incrédule, je dévisageai l'homme de la tête aux pieds. Il m'avait tout l'air d'un ouvrier.
Ayant discerné ma surprise, l'homme déclara :
- Je suis ici pour le piano.
- Quoi ? Quel piano ? Bégaillai-je.
- Le piano que vous avez commandé dans le magasin « The golden Note ».
D'un coup, tout me revint. Un piano. Ce piano.
« Le vendeur m'avait désigné, tout au fond de la salle, un magnifique piano à queue ébène.
Il m'avait proposé de l'essayer. J'avais catégoriquement refusé.
Mon oncle m'avait suggéré de faire un effort. Mais comme j'avais de nouveau refusé, il m'avait ordonné d'une voix sèche de me dépêcher de tester le piano, afin de voir s'il me convenait.
Je ne supportais pas que l'on me donne des ordres. Je m'étais exécutée en lui lançant un regard assassin. Il n'avait pas comprit et haussé les épaules.
Nerveuse, je m'étais approchée du piano, redoutant un mouvement soudain. Je m’étais assisse face au piano, gardant tout de même mes distances avec l'outil de torture. Le vendeur m'avait proposé de jouer quelques notes d'un classique.
YOU ARE READING
Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]
Teen FictionLe temps était venu de reprendre ma vie là où elle s'était arrêtée, l'année passée. L'heure était venue de rompre avec mon monde édifié de noirceur. De me prendre en main, pour de bon. Fragilisée par le départ pour le moins abrupt de ses parents...
![Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]](https://img.wattpad.com/cover/4664746-64-k927336.jpg)