Chapitre 6

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    Britney me fixait encore, avant de s'exclamer :

— Tu es assez gonflée pour me parler, toi ! En plus de ça tu oses défendre cette pauvre fille et me répondre !

    Je la regardais ; je ne disais toujours rien. Je savais pertinemment que c'était la meilleure chose à faire : ne rien dire. Bien-sûr mademoiselle commença de plus en plus à s'énerver, avant de se précipiter et de prendre un couteau sur une table voisine. Heureusement, ce sont juste des couteaux de cafétéria. Rien de très dangereux.

Quoique ?

    Elle s'approcha quand même de moi, son couteau à la main. J'étais au moins sûre d'une chose à présent. Elle est vraiment folle. Carrément, même.

— Quoi ? Tu as perdu ta langue ? continua-t-elle, hystérique.

    Je la fixais toujours. Elle me regardait elle aussi, mais parut, un instant, déstabilisée.

    Je me rappelle dans ma jeunesse, lorsque je faisais une bêtise et que Isa me hurlait dessus, je ne disais jamais rien. Absolument rien. Je la regardais juste, de mes petits yeux innocents. Un jour, excédée, elle s'était exclamée :

" Laylou arrête de me regarder avec ces yeux là ! Cela me déstabilise terriblement ! "

    Depuis ce jour, j'ai compris que j'avais un certain atout pour déstabiliser certaines personnes. Bien-sûr, cela me faisait beaucoup rire intérieurement.

    Personne ne parlait dans la salle. Tout le monde nous regardait quand tout à coup, Britney s'approcha de moi et leva sa main avec son couteau. Quelques personnes lâchèrent un cri, choqués de ce qu'elle comptait faire. Je levais mon bras et attrapais le sien. Je retournais son bras derrière son dos, en me déplaçant derrière elle.

    Quand j'étais petite, Isa avait absolument tenu à ce que je prenne des cours d'auto défenses. Je comprenais maintenant pourquoi. Cela me sert. Et c'est vrai qu'à force de regarder des émissions de boxe, j'avais également appris quelques trucs. Merci la télé et Isa.

— Les couteaux ne sont pas faits pour les enfants. Je te conseille la petite cuillère. Si tu vois ce que je veux dire, lui indiquai-je.

    Je lui adressais ensuite un sourire, puis partais récupérer mon sac afin de sortir de cette cafétéria.

C'était, je suis sûre, le meilleur repas de toute ma vie.

**

PDV Nina

— Mon Dieu vous avez vu cette fille ? C'est la première que je vois quelqu'un qui ose affronter Britney ! Elle a plutôt bien réussi en plus !

Mon frère me regardait et lâchait aussitôt un sourire. Il observa ensuite Tristan, avant d'ajouter :

— C'est drôle. Cette fille me fait penser à toi. Tantôt au niveau physique que caractère. Tu ne trouves pas Tristan ?

— Je n'en sais rien, dit-il simplement.

     Tristan avait l'air un peu ailleurs et je comprenais très bien pourquoi. Ce matin, en deuxième heure de cours, il avait reçu un appel en disant que sa petite sœur, Lilou, avait failli se faire renverser par une voiture. Heureusement, il y avait eu plus de peur que de mal, mais cela ne l'en empêchait de s'inquiéter pour sa sœur adorée.

    Nous continuions donc de discuter un peu de cette fille, puis de tout et de rien. Ensuite la cloche sonna et nous partions donc dans notre classe.

**

PDV Laylou

     La fin des cours était annoncé par le bruit de la sonnerie. Je décidais donc de rentrer chez moi puisque Isa ne pouvait pas me venir me chercher à cause de son travail. Arrivée dehors, je vis et reconnus tout de suite ces personnes qui faisaient parties de la classe Élites. Il y avait Nina, Noah, Justine, William et Tristan.

    Ils me regardèrent tous, sauf Tristan qui fixait au loin. Peu de temps après, une voiture noire arriva et se gara près de lui. Je reconnus immédiatement la petite fille qui en sortit : c'était Lilou.

Mince...

    Elle courut immédiatement tout droit et se jetta aussitôt dans les bras de son grand frère. Je voyais et comprenais tout de suite qu'ils étaient assez fusionnel. C'était mignon, je l'avoue. Mais je n'avais pas envie de dire à Tristan pour sa sœur. Ce midi il m'avait agacé, même s'il n'avait prononcé qu'une seule phrase à mon égard. Je m'écartais donc et partais dans le sens inverse, quand soudain, j'entendis quelqu'un crier  :

— Laylouuuuuuuu !

    Je n'eus même pas le temps de me retourner, que la petite fille se jeta directement sur moi, ce qui me fis vaciller et chuter à terre. Heureusement nous n'avions rien, mais Lilou continuait de crier dans mes pauvres oreilles :

— Laylou tu m'as trop manqué ! J'ai pensé à toi toute la journée !

    Soudain, j'entendis des pas ; je levais donc ma tête et vis le groupe des cinq qui me fixait. Particulièrement Tristan, qui me scrutait lourdement. Il avait l'air d'être assez en colère et je ne savais pas trop pourquoi.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant