Chapitre 16

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PDV Laylou

    Je n'arrivais pas à m'endormir ; cela me faisait trop bizarre de rester ici. Après tout, lui et moi nous connaissions â peine.

    Etant réveillée, je pouvais entendre les bruits provenir de dehors. Il y avait du vent, ainsi que des orages et des éclairs. Je ressayais de me rendormir, quand soudainement, j'entendis un cri. C'était Lilou, j'en étais sûre. Je me levai rapidement, avant de me diriger sans délais dans la sienne. Arrivais là-bas, je l'aperçus cachée en boule, sous sa couette.

— Eh, Lilou ça va ? C'est moi... dis-je tout bas, en m'avançant petit à petit.

    Lilou souleva sa petit tête hors de la couette, et je constatai qu'elle pleurait.

— Lilou ça va aller... Je suis la d'accord ? continuai-je, en me rapprochant plus de son lit.

— Tu me promets de ne pas me laisser ? me demanda-t-elle de sa voix enfantine.

– Non je reste avec toi, promis. Tu sais que tant que tu es ici, dans cette maison, tu ne crains rien d'accord ? Je dors avec toi ça te gêne pas ? demandai-je, en caressant ses cheveux blonds.

    Elle secoua la tête, tout en reniflant. Je m'installai aussitôt à ses côtés, tout en la serrant dans mes bras. Cela semblait fonctionner, puisqu'elle s'endormit assez vite, tout comme moi.

**

PDV Tristan

   C'est bizarre. Cette nuit, Lilou n'était pas venue me voir par rapport aux orages et aux éclairs. Hum. Peut-être qu'elle n'a rien entendu... Après réflexion, je décidais d'aller quand même voir, au cas où. Juste avant d'entrer dans sa chambre, j'aperçus que la porte de la chambre d'amie était ouverte. Je passai donc ma tête dans l'encadrement, mais bizarrement je ne voyais pas Laylou. J'avançais plus tard, près de la chambre de Lilou, sur un pas lent.

Et enfin, je les retrouvais.

    Elle dormaient et étaient enlaçaient l'une contre l'autre. Je m'avançais silencieusement dans la pièce. Laylou serrait Lilou dans ses bras, comme j'ai l'habitude de le faire lors des nuits pluvieuses. Leurs cheveux blonds étaient entremêlés. Je constatais également que Lilou avait une larme qui perlait au coin de son œil. Elle a donc pleuré cette nuit. Je les regardais un moment, puis je décidais soudainement de prendre une photo.

   Plus tard, je redescendais en direction de la cuisine. Je me servais un truc vite fait et m'installais ensuite sur le canapé. J'avais quand même décidé de les attendre pour attaquer.

Oui. Gentleman.

Une heure plus tard, elles arrivaient enfin.

J'avais la dalle. Trop la dalle.

— C'est pas trop tôt ! Lilou ça va mieux ? demandai-je, en regardant ma petite sœur qui avait des cheveux partout sur le visage.

— Laylou est restée dormir avec moi cette nuit ! Bien vrai Laylou ? s'exclama-t-elle, déjà toute souriante.

    Laylou avait les cheveux emmêlés, pareil que Lilou, et ses petits yeux verts avaient encore du mal à s'ouvrir.

— Quoi ? Ah euh oui... Excuse-moi, je suis pas totalement réveillée là... répondit-elle tout bas, en baillant.

— Vu la gueule que tu as, j'approuve, répliquai-je, amusé.

— Oh tais-toi Tristan.

   Je lui adressais mon plus grand sourire, car je savais que ça l'énervait. Mais disons que j'aime bien l'embêter maintenant.

— Allez on déjeune, m'exclamai-je finalement, mon ventre criant encore famine.

**

    Deux heures plus tard, Lilou était partie pour son cours de piano. Laylou avait prit sa douche entre-temps et je lui avais donc prêté un autre t-shirt qu'elle avait enfilé par-dessus son jean. Désormais, je l'observais, silencieux.

Il ne faut pas se mentir. Elle n'est vraiment pas moche.

    J'appris plus tard que Laylou devait rentrer chez elle vers seize heures. Nous avions donc décidé d'avancer un peu sur notre projet. Je la regardais depuis un moment pour constater qu'elle était assez concentrée puisqu'elle mâchouillait un stylo bic depuis déjà une bonne quinzaine de minutes, tout en fixant sa feuille.

— Cesse de le mordiller. Ce n'est pas bien pour tes dents, dis-je.

— Parce que fumer une cigarette c'est mieux peut-être ? rétorqua-t-elle, en me fixant.

Bingo.

— Hm. Non.

— Dis-moi. Tu as déjà eu un petit ami avant ? posai-je de but en blanc.

— En quoi cela te regarde ? répondit-elle directement.

— Bah comme ça, dis-je simplement.

— Je suppose que tu en a déjà eu un paquet toi, non ?

— C'est pas faux. Mais je ne les aimais pas, répondis-je honnêtement.

Elle me fixa longuement, en levant un sourcil.

— C'est la vérité. Je ne mens pas, repris-je.

— Si tu le dis, souffla-t-elle, en haussant les épaules.

Bizarre cette fille...

— Alors et toi ? demandai-je à nouveau.

— Jamais.

Quoi ?

—!Jamais ? Tu mens là non ? continuai-je, étonné.

— Je ne mens pas. J'ai pas que ça à faire de m'inventer une vie.

— Je ne comprends pas... T'es pourtant pas si déguelasse que ça... marmonnai-je, en réfléchissant.

   Visiblement, Laylou n'avait pas apprécié cette remarque. Elle me lança son stylo au beau milieu du visage.

— Oups. Ma main a glissé, désolée.

— Tu vas le payer sale gamine, pestai-je, avant de me lever.

    Je commençais à lui courir après et elle fit de même. La sonnette retentissait étrangement dans toute la maison et Laylou courut donc en direction de l'entrée.

Bordel. Pas là...

   Mais le problème était que, quelqu'un avait passé la serpillère juste avant. Mais bien-sûr, cette idiote n'avait rien remarqué... Elle continuait donc de courir de plus belle, quand elle glissa.

Prévisible...

   Heureusement, j'eus tout juste le temps de la rattraper. Mais vu que je n'avais pas de bon appui, nous tombions tous les deux à terre. Comme n'importe quoi. Laylou avait eu de la chance puisqu'elle était tombée sur moi.

— Putain... râlai-je.

   Après quelques secondes, Laylou releva légèrement sa tête de mon torse. Elle se mit soudainement à rougir. Mais ce moment fut gâché quand la porte s'ouvrit et que je vis ma belle-mère débarquer. Et qui d'ailleurs, s'écria :

— Oh mon Dieu ! Je ne voulais pas vous déranger ! Désolée !"

J'allais intervenir, quand elle continua malheureusement son solo :

— Tristan c'est ta petite amie ?? Tu m'as enfin ramené une fille à la maison ! Je suis tellement heureuse !

Laylou se leva ensuite, tout en rougissant, encore.

— Euh bonjour madame... Je me présente... Je m'appelle Laylou et...

    Elle n'eut pas le temps de finir, que ma belle-mère l'aggripa aussitôt et l'amena directement dans le salon.

Voilà. C'est bel et bien parti pour l'interrogatoire.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant