Chapitre 44

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    Il ne restait plus qu'une heure avant que nous arrivions à destination. Je me tournais et constatais qu'Iron dormait paisiblement. Je me soulevais un peu de mon siège pour le caresser.

— Tu ne peux pas t'empêcher de le caresser, hum ? me demanda Tristan, en continuant de rouler.

    Je laissais Iron dormir pour être face à Tristan.

— Bien-sûr que non. Iron est mon bébé, avouai-je, en lui souriant.

— Et je suis quoi moi, pour toi ?

     Je faisais semblant de réfléchir, avant de lui dire :

— Mon meilleur ami que j'adore plus que tout.

    Il marmonna quelque chose, mais laissa néanmoins échapper un petit sourire en coin.

— Mais... Est-ce que un meilleur ami ferait ça ?

     Je n'eus le temps de rien dire, que Tristan m'embrassa rapidement, avant de continuer à rouler, comme si de rien n'était.

— Eh ! Regarde la route au lieu de faire ça, râlai-je.

     Il n'arrêtait pas de rigoler ; je lui mis donc une petite tape sur l'épaule.

— Je suis vraiment qu'un meilleur ami pour toi, alors ? reprit-il, amusé.

     Je soufflais, avant de lui dire que non. Tristan prit ma main et la serra délicatement.

     Nous sommes finalement arrivés une heure plus tard. Tristan traversa un petit lotissement, avant de s'arrêter et de se garer. C'était une grande maison en pierre qui se situait près de la plage. Elle avait de grandes baies vitrées et possédait une magnifique entrée. Je pris Iron dans mes bras, puis nous avancions donc vers l'entrée. Tristan était super heureux de retrouver ses amis car il avait vécu ici il y a quelques années. Durant ces vacances, nous serions cinq. Il y aurait Kevin le, gérant de la maison, ainsi que deux autres garcons. Tristan rentra comme ça, sans toquer. Il me faisait signe de ne pas faire de bruit et de me suivre en silence. J'acquiesçais de la tête, nous avancions tout doucement, jusqu'à rentrer dans le salon. Il y avait trois garçons, qui jouaient à la play. Tristan s'avança un peu vers eux, avant de crier :

— Eh, les gars !

     Les trois garcons se retournèrent, jetèrent leurs manettes et sautèrent sur Tristan. Il était tous les quatre à terre, en train de crier des trucs indescriptibles. J'observais cette scène, sans rien dire, avec Iron dans mes bras. D'accord. Les garçons sont étranges. Quelques minutes plus tard, ils se relevèrent tous. Les trois garçons me dévisagèrent d'ailleurs, de haut en bas, avant de tous afficher un grand sourire.

—  Quoi... ? demandai-je, légèrement gênée.

— C'est qui cette jolie demoiselle, Tristan ? demanda soudainement le garçon métisse.

— Ma meilleure amie. N'est-ce pas Laylou ?

     Les garcons se sont tous mis à me regarder, une nouvelle fois, avant de crier en même temps :

— Tristan a une petite amie !

    Je n'eus le temps de rien dire de plus, qu'ils venaient déjà tous vers moi pour m'encercler.

— J'-j'étouffe ! essayai-je d'articuler, toujours aplatie contre eux.

     Ils rigolèrent, puis me lâchèrent quelques secondes plus tard.

— Moi c'est Jordan. Plus connu sous le nom d'Apollon ! se présenta le garçon metisse.

— Je m'appelle Thomas, enchanté, renchérit le garçon aux cheveux blonds cendrés.

— Et moi c'est Kevin ! s'exclama le plus joyeux. Je pense que Tristan t'as parlé de moi !

— Enchantée, je m'appelle Laylou. Je suis la meilleure amie de Tristan.

     Sur mes paroles, Iron courut vers Kevin pour lui mordiller la chaussure. Kevin le prit d'ailleurs dans ses bras, avant de demander à qui appartenait cette petite merveille. Je fis signe que c'était mon chien, offert par Tristan pour mon anniversaire.

— Aussi beau que sa maîtresse, dis donc, renchérit Kevin, tandis que Tristan lui donnait une tape sur l'épaule.

— Bon je vais lui faire visiter la maison. N'essaye pas de la draguer, merci.

     Tous les garçons rigolèrent encore, et je fis également de même. Tristan me prit ensuite la main, puis nous nous dirigions ainsi vers les escaliers. La maison était très spacieuse et moderne. Il y avait beaucoup de pièces, toutes décorées avec soin. Quelques minutes plus tard, Tristan s'arrêta subitement devant une porte.

— Voilà la suite de Madame, dit-il.

    Aucun doute là-dessus, la chambre était magnifique. Il y avait un grand lit qui prônait la pièce, avec une immense télé à gauche, suivit de deux fauteuils rouge.

— Elle est super belle, renchéris-je.

   Tristan me prit directement dans ses bras, tout en me chuchotant à l'oreille :

— Avec ce grand lit on pourra tester de nouvelles choses...

    Ah. Je me suis mise immédiatement à rougir.

— Oh, ne rougis pas, ricana-t-il me m'embrassant la joue.

    Je me dégageais de son étreinte, avant de lui donner un coup d'épaule. Je déposais mes affaires dans la salle de bain qui se trouvait en face, puis me changeais. Je rejoignais plus tard les garçons qui étaient autour d'une table, en train de discuter de tout et de rien.

— Bon maintenant on va passer à l'interrogatoire, Laylou ! intervint soudainement Kevin, en me fixant.

— Interrogatoire de quoi ? continuai-je, en prenant place.

— Bah de votre relation avec Tristan pardis ! enchaîna Jordan.

— On veut tout savoir sur votre rencontre, renchérit Thomas.

    Je souris, amusée de les voir si curieux. Je répondais donc à leur multitude de questions, espérant satisfaire leur demande. Après ce fameux interrogatoire et un repas partagé, tout le monde montait dans sa chambre. Je partais me changer dans la salle de bain, pour revenir quelques minutes après avec un long t-shirt en guise de pyjama. Mais peine étais-je rentrée dans la chambre, que j'entendis soudainement un bruit sourd. Je me retournais, pour voir Tristan qui me regardait, avec un livre à ses pieds.

— Tu n'as pas de short sous ton t-shirt ? Tu n'as rien ? me demanda-t-il, sourire aux lèvres.

— Idiot. J'ai quand même une culotte.

     Son sourire s'agrandit, avant qu'il ne tape le matelas pour que je le rejoigne. Je me glissais donc sous le drap, avec Iron à mes pieds. Tristan en profitait déjà pour se coller à moi, une main posée au creux de mon dos. Il commençait ensuite à me faire de légers baisers dans mon cou, mon corps frissonnant automatiquement.

— Je sais que tu adores ça, chuchota-t-il d'une voix amusée, entre deux baisers.

     Je me retournais pour l'embrasser, en lui chuchotant ensuite :

— Je sais aussi que tu adores ça.

— Je t'aime.

— Je t'aime aussi, soufflai-je, avant de m'endormir dans ses bras.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant