Chapitre 60

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Pourquoi il m'appelle, lui ?

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PDV Tristan

Quand j'ai vu son nom s'afficher sur mon téléphone, j'ai vraiment cru que c'était une blague. Une grosse, même. Jamais il ne m'avais rappelait depuis mon emménagement.

Après les nombreuses supplications de Laylou pour que je le rejoigne, j'avais dû évidemment céder. Quand cette fille veut quelque chose, elle le fait savoir. Mais elle va pas s'en tirer aussi facilement, croyez-moi.

Nous avions rendez-vous donc dans un bar à quelques minutes de chez moi. J'ouvrais donc la porte de ce fameux endroit, une douce odeur de chocolat chaud venant déjà jusqu'à mes narines. Tiens. Laylou aurait adoré ça.

Il n'y avait pas beaucoup de monde en cette fin d'après-midi. Mais ne le voyant toujours pas, je décidais quelques secondes passants de m'asseoir sur une banquette qui se trouvait au fond de la petite salle. Une serveuse venait instantanément me voir avec un énorme sourire placardé aux lèvres. Hum. Je savais ce que cela voulait dire. Mais elle n'arrivait même pas à la cheville de Laylou ; enfin je dirais même au pied.

" Bonjour. Un café s'il vous plaît. " Dis-je simplement, d'un air purement détaché.

La serveuse nota rapidement la commande, puis me regardait ensuite avec des yeux aguicheurs, enroulant finalement ses cheveux entre ses doigts.

" Avec comme supplément mon numéro, ça vous va ? " Dit-elle aussitôt, encore toute sourire bien entendu.

Mais n'étant pas dans la bonne humeur aujourd'hui, je lui lançais directement un regard noir assez dissuasif.

" Ou sinon avec comme supplément votre licenciement, ça vous va ? " Questionnais-je à mon tour, froidement.

Elle ne disait soudainement plus rien et se dépêcha aussitôt de se retourner et de faire claquer ses hauts talons. Ouais. Aucun doute. Ce genre de fille est vraiment collant.

Je soupirais, avant d'entendre la porte du bar s'ouvrir. Immédiatement je relevais les yeux, croisant déjà au loin cette silhouette que j'identifiais rapidement.

C'était lui.

Et après m'avoir cherché du regard pendant quelques secondes, il venait enfin s'asseoir en face de moi. Il enleva sa veste en jean et me regarda droit dans les yeux.

" Salut." Lui dis-je finalement, engageant la conversation.

" Yo." Me répondit-il directement, des éclats de souvenirs me revenants.

Quand nous étions petits, pour nous saluer nous nous disions toujours ces deux mots : lui ce fameux yo et moi ce fameux salut.

Ce petit souvenir me laissait d'ailleurs échapper un léger sourire.

" Je sais à quoi tu penses Tristan." Reprit-il vivement, m'arrachant un nouveau sourire.

C'est vrai que quand nous étions enfants, il arrivait toujours à savoir à quoi je pensais. À force de nous côtoyer je l'avais même considéré comme mon frère.

" Alors, pourquoi sommes-nous là Alexandre." Demandais-je enfin quelques minutes plus tard, désormais tout à fait sérieux.

Il passa directeur sa main dans ses cheveux qui étaient en batailles, laissant échapper un soupire.

" Parce qu'une petite haute comme trois pommes avec de longs cheveux blonds, est venu m'agresser au lycée." Répondit-il calmement, presque désespéré.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant